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mercredi 3 septembre 2014

Saint Grégoire le Grand


Jésus réalise ce matin un des miracles qui lui procurent la sympathie de toutes les mères qui ont marié leurs filles. On admire sa reconnaissance et aussi l’ardeur de cette belle-mère à se remettre à l’ouvrage. L’émerveillement devant le nouveau signe donné par Jésus et ceux qui suivent nous interpelle devant les maladies qui touchaient les gens en ce temps-là et les plus pauvres aujourd’hui. Les limites du savoir médical… sont là aussi aujourd’hui. Les tendances de certains à vouloir guérir de la vie ceux qui ne peuvent plus être soignés. Jésus n’a pas guéri tout le monde pourquoi ? Il répondra par sa croix et sa résurrection. Voilà le sens à redécouvrir.
Jésus ne veut pas se laisser captiver par les couchers de soleil du bord du lac, ni capturer par l’accueil de ces gens que l’on comprend. Il se retire au petit matin pour converser avec son Père, pour prier. Il veut poursuivre sa mission et annoncer la Bonne Nouvelle, communiquer la joie qui l’habite en conversant  son Père. Nous voici sur un thème contemporain de première importance. Fêtant saint Grégoire le Grand qui est cher à la corporation bénédictine pour les raisons que vous connaissez tous, je ne m’arrêterai pas au chant grégorien pour lequel un exercice et des qualités certaines sont nécessaires, ni aux dialogues qui rapportent notamment la vie de saint Benoît. C’est une source précieuse, toute proche de notre Père. Grégoire est aussi célèbre pour ses homélies, Moralia, Pastoral,  etc… (on en trouve heureusement une bonne part sur la toile) tous éléments qui font le bonheur des bibliothèques. Mais il eut aussi le souci de porter l’Evangile aux Anglo-Saxons. De Rome, il envoya pour ce faire celui qui devint Saint Augustin de Cantorbéry avec un groupe de moine. A un moment donné, ils eurent grand peur de ce qu’on racontait de ces barbares qui n’étaient certes pas de nature angélique. Augustin dut leur ramener une lettre de Grégoire pour continuer la mission, la voici donc. Son propos doit nous inciter à persévérer dans notre état. A ce propos, il est bon de nous rappeler que pour lui tous les chrétiens étaient appelés à la perfection. Il divisait la société chrétienne  de son temps (fin 6ème début du 7ème siècle) en trois catégories « spirituelles » :  Les gens mariés, les moines et les clercs. Il parlait de vie active, contemplative et mixte. Que faut-il selon lui pour mener la vie contemplative ? Goût de l’ascèse, componction et désir (Cf Patristique.org).

Voici donc cette fameuse petite lettre (Remacle).

AUX FRÈRES EN ROUTE POUR L'ANGLETERRE.

« Grégoire, serviteur des serviteurs de Dieu, à ses frères, serviteurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

« Il eût été mieux de ne pas s'engager dans une bonne entreprise, que de songer à reculer après l'avoir commencée. Aussi me parait-il convenable, mes très chers fils, que vous exécutiez avec la plus grande célérité possible la bonne œuvre entreprise par vous avec l'assistance de Notre-Seigneur. Réalisez avec ardeur et zèle ce que l'inspiration de Dieu vous a suggéré, et songez que plus grands seront vos travaux, plus brillante sera la gloire de votre récompense éternelle. Augustin, votre prieur, retourne à vous, autorisé à vous gouverner en qualité d'abbé. Obéissez- lui en toutes choses avec humilité ; soyez assurés que tout ce que vous ferez conformément à vos ordres, tournera au profit de vos âmes.

« Que le Tout-Puissant vous protège de sa grâce, et m'accorde le fruit de vos travaux dans notre patrie éternelle ! Quoique privé de prendre part à vos labeurs, que je puisse être associé à votre récompense, car si j'étais maître de mes désirs, j'aurais partagé vos travaux. Que Dieu, mes très chers fils, vous ait en sa sainte garde.

« En date du vingt-troisième jour de juillet, quatorzième année du règne de notre très religieux empereur, notre seigneur Maurice Tibère Auguste, la treizième de son consulat, et la quatorzième de l'indiction.[3] »

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