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samedi 7 mars 2015

Carats et caroubes


"Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien."

La parable de l'enfant prodigue est un des classiques du carême. 
Une curiosité... Pourquoi nos savants traducteurs n'ont-ils pas utilisé le mot de caroube qui correspond parfaitement au grec? Il est aussi possible de faire un rapprochement avec le carat, la graine se trouvant dans la caroube, une sorte de haricot... provenant du caroubier. Le fils prodigue n'avait même plus la faculté de se nourrir du symbole de la richesse. Le carat sert à mesurer or et pierres précieuses, et seulement d'y rêver à distance... La faim des haricots ou la fin des haricots, c'est le cas de le dire, ramène à la maison du Père avec la miséricorde au bout du chemin. A propos de quoi avons-nous faim aujourd'hui qui puisse nous rappeler la maison du Père?




Marie, Mère de la divine miséricorde

Jean Paul II - Dives in Misericordia

"Marie est  celle qui, d'une manière particulière et exceptionnelle - plus qu'aucune autre - a expérimenté la miséricorde, et en même temps - toujours d'une manière exceptionnelle - a rendu possible par le sacrifice du cœur sa propre participation à la révélation de la miséricorde divine. Ce sacrifice est étroitement lié à la croix de son Fils, au pied de laquelle elle devait se trouver sur le Calvaire. Le sacrifice de Marie est une participation spécifique à la révélation de la miséricorde, c'est-à-dire de la fidélité absolue de Dieu à son amour, à l'alliance qu'il a voulue de toute éternité et qu'il a conclue dans le temps avec l'homme, avec le peuple, avec l'humanité; il est la participation à la révélation qui s'est accomplie définitivement à travers la croix. Personne n'a expérimenté autant que la Mère du Crucifié le mystère de la croix, la rencontre bouleversante de la justice divine transcendante avec l'amour: ce «baiser» donné par la miséricorde à la justice 104. Personne autant qu'elle, Marie, n'a accueilli aussi profondément dans son cœur ce mystère: mystère divin de la rédemption, qui se réalisa sur le Calvaire par la mort de son Fils, accompagnée du sacrifice de son cœur de mère, de son «fiat» définitif.

Marie est donc celle qui connaît le plus à fond le mystère de la miséricorde divine. Elle en sait le prix, et sait combien il est grand. En ce sens, nous l'appelons aussi Mère de la miséricorde: Notre-Dame de miséricorde, ou Mère de la divine miséricorde; en chacun de ces titres, il y a une signification théologique profonde, parce qu'ils expriment la préparation particulière de son âme, de toute sa personne, qui la rend capable de découvrir, d'abord à travers les événements complexes d'Israël puis à travers ceux qui concernent tout homme et toute l'humanité, cette miséricorde à laquelle tous participent «de génération en génération» 105, selon l'éternel dessein de la Très Sainte Trinité."

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