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mardi 10 mars 2015

Le pardon des offenses


La nouvelle traduction liturgique permet aux suisses et aux belges de dire septante et aux français soixante-dix!  "Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,mais jusqu’à 70 fois sept fois." Cela fait 490...

Evangile du jour : « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère » (Mt 18, 21-35)

Dans l'Evangile de ce jour, le Seigneur avec sa parabole, paraît  nous contraindre au pardon des offenses usant même de la peur. Les chiffres qu'il donne sont proprement effarants, dix mille talents (un talent : 25 kg d'argent, valeur de l'époque) qui arriverait à réunir une somme pareille  et à la rembourser? C'est pourtant celle que nous lui devons spirituellement par notre baptême. Ce montant astronomique n'est pourtant pas étranger, semble-t-il,  à la conscience historique de l'époque. Nous lisons par exemple que Darius avait promis une telle somme à qui parviendrait à tuer Alexandre le Grand. C'ėtait la valeur du trėsor de Persépolis. Les généraux d'Alexandre avaient fait dėpensė une somme qui s'élevait à ce montant. S'agit-il donc d'une punition réservée aux rois et généraux? Ils ne sont pas seuls, mais du pardon des offenses paraît dépendre la guerre et la paix dans le monde. Les papes ont parlé de cette nécessité lorsqu'ils abordaient ce sujet : Arménie , Togo , Rwanda  etc... La commission théologique internationale a proposé aussi une réflexion. 

N'étant ni généraux, ni grands de ce monde, le pardon est un labeur et un devoir du disciple du Christ, parfois aussi lourd à accepter qu'à donner. Eduquer au pardon cela coûte, mais pour quelle libération? Celui que nous offre le Seigneur qu'en faisons-nous? N'en aurions-nous plus besoin? La question peut se poser à propos de la fréquentation du sacrement de réconciliation.



Ayant parlé des richesses des perses, nous pouvons nous arrêter à une prière citée par Benoît XVI , celle  d' Aphraate le Sage de Perse (ou le Syrien)


Apporte le réconfort aux accablés, visite les malades,

sois plein de sollicitude envers les pauvres: telle est la prière.

La prière est bonne,

et ses oeuvres sont belles.

La prière est acceptée lorsqu'elle apporte le réconfort au prochain.

La prière est écoutée

lorsque dans celle-ci se trouve également le pardon des offenses.

La prière est forte

lorsqu'elle est remplie de la force de Dieu" (Démonstrations 4, 14-16).



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