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mercredi 27 mai 2015

Salve Regina

Evangile : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré » (Mc 10, 32-45)

L'Evangile proposé par la liturgie d'aujourd'hui relate le passage où la mère des fils de Zébédée cherche à mettre ses fils en avant. Souci légitime d'une mère que de bien placer ses enfants. En un certain sens, c'est "normal". Mais la remarque du Seigneur met le doigt sur certaines vertus et qualités qu'il convient surtout de cultiver pour le suivre, dont l'esprit de service... L'éducation chrétienne met des accents parfois différents que ceux qui sont communément distillés par nos systèmes éducatifs. Voici quelques semaines, on rappelait par exemple l'esprit détestable de certains établissements outre-Atlantique où la compétition permanente couduisait bon nombre de jeunes au suicide. 
Marie est notre mère, ne l'oublions pas.



Nous avons commencé de chanter le Salve Regina après Complies. N'est-ce pas une occasion de prendre connaissance ou de relire le commentaire qu'en fit Saint Alphonse de Liguori intitulé les "Gloires de Marie" ?

Un extrait de ce petit traité illustre à merveille notre Evangile :

Après avoir établi que Marie est notre Mère, il est juste de considérer à quel point elle nous aime. L'amour des parents envers leurs enfants est un amour nécessaire ; c'est pour cette raison, suivant la remarque de saint Thomas, que la loi divine, qui impose aux enfants l'obligation d'aimer leurs parents, ne fait point aux parents un précepte formel d'aimer leurs enfants. La nature a si profondément implanté dans les entrailles de tout être vivant l'amour de sa progéniture, que, comme le dit saint Ambroise, les bêtes même les plus sauvages ne peuvent s'empêcher d'aimer leurs petits. On raconte même qu'aux cris de leurs petits, embarqués par les chasseurs, les tigres se jettent à la mer, et suivent le vaisseau à la nage jusqu'à ce qu'ils le rejoignent. Si donc, nous dit notre tendre Mère Marie, si les tigres mêmes aiment tant leurs petits, comment pourrais-je, moi, cesser de vous aimer, d'aimer mes enfants ? Une mère peut-elle oublier son enfant, et perdre toute tendresse à l'égard du fruit de ses entrailles ? mais, quand même elle l'oublierait, moi, je ne l'oublierai point, disait le Seigneur à son peuple ; Marie nous dit la même chose : Non, quand même, par impossible, une mère oublierait son fils, il n'arrivera jamais que je renonce à ma tendresse envers une âme.

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