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mercredi 20 mai 2015

Sanctifiés dans la vérité


Le contexte de nos deux lectures est celui du départ, autant pour le Seigneur que pour saint Paul, mais pour lui, il devra encore attendre de rendre son témoignage à Rome. Le Seigneur prie pour ses apôtres avant sa passion, sa première ascension, qui est une séparation très douloureuse. Dans son dernier discours, une prière aussi, il les confie au Père et prie pour leur unité. Il parle pour qu’ils aient en eux sa joie. Cela paraît assez curieux étant donné qu’il s’en va dans les circonstances les plus tragiques. Les sentiments paraissent humainement pour le moins mélangés. Mais pour nous qui sommes parfois concentrés de manière exclusive sur l’humanité de Jésus, n’y a-t-il pas dans ses paroles une invitation à relever la tête pour nous tourner vers celui qui est à l’origine de tout, Notre Père, le Père ? L’humanité de Jésus est le grand chemin vers Lui. Ne manquons pas d’insister sur ce fait central.  Saint Augustin mentionne dans son commentaire sur ces pages de saint Jean les deux natures du Christ, Homme et Dieu, et la Trinité. Le Fils qui reçoit tout du Père, les deux partagent les mêmes dons et l’Esprit distribue en partage ce que nous laisse le Seigneur après son Ascension, second départ. Il envoie les Apôtres annoncer l’Evangile, mais ceux-ci doivent être munis des dons du Saint-Esprit, pour annoncer le même et unique message. Ils doivent être unis dans le nom du Père, et dans la vérité, sanctifiés dans la vérité. Le sujet est intéressant aujourd’hui où divers sujets sont débattus. Utiliser le mot vérité en fait aussitôt bondir certains et user de qualificatifs d’oiseaux divers, traiter d’intolérant. Cette vérité est bien nécessaire. Etre et ne pas être à la fois est impossible à Dieu. Je suis qui Je suis, mais « Je suis ». La vérité est révélée en Jésus-Christ qui nous montre le Père et nous y conduit en nous munissant des dons de l’Esprit.
Il est tout aussi fondamental de nous rappeler que Dieu est miséricorde. « Aimez-vous les uns les autres »,  mais pas n’importe comment, « comme je vous ai aimés ». L’ancien pape Benoît mentionnait dans son deuxième livre sur Jésus de Nazareth, que la miséricorde est l’essence de son message, son commandement. Nous sommes plongés en elle. Cette miséricorde conduit au Père, à la Vérité toute entière. C’est pour accomplir ce chemin que l’Eglise reçoit l’Esprit. Nous avons à demander cet Esprit de miséricorde.

 « A partir du jour où la Vierge Marie conçut le Verbe divin elle acquit comme un droit spécial sur toutes les processions temporelles du Saint-Esprit, c'est-à-dire sur tous les dons que l'Esprit-Saint communique aux hommes, en sorte que depuis lors personne n'a reçu de Dieu aucune grâce, si ce n'est par l'entremise et des mains de Marie, notre bonne et tendre Mère »

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