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lundi 20 juillet 2015

Venez vous reposer un peu

 PAPE FRANCOIS - ANGELUS (Trad. privée)

Place Saint-Pierre
Dimanche, 19 Juillet, 2015

Chers frères et sœurs, bonjour! Je vois que vous êtes courageux avec cette chaleur sur la place, félicitations!
L'Evangile d'aujourd'hui nous dit que les Apôtres, après l'expérience de la mission, sont retournés heureux mais aussi fatigué. Et Jésus, plein de compréhension, veut leur donner un peu de soulagement; et alors il les emmène dans un endroit isolé pour se reposer un peu (cf. Mc 6,31). "Beaucoup de gens les virent s’éloigner et beaucoup comprirent leur intention. ... et ils les précédèrent» (v. 32). Et à ce point, l'évangéliste nous donne une image de Jésus avec une intensité singulière, "photographiant", pour ainsi dire, ses yeux et les sentiments de son cœur, et ainsi dit  l'évangéliste: "Ayant débarqué, il vit une grande foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger, et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses »(v. 34).
Nous prenons les trois verbes de ce programme suggestif: voir, avoir de la compassion, enseigner. Nous pouvons les appeler les verbes du pasteur. Voir, avoir de la compassion, enseigner. Le premier et le second, voir et avoir de la compassion, sont toujours associées avec l'attitude de Jésus: en fait, son regard n’est pas le regard d'un sociologue ou d'un photoreporter, parce qu'il a toujours   «les yeux du cœur ». Ces deux verbes, voir et avoir de la compassion, manifestent Jésus comme le Bon Pasteur. Même sa compassion, n’est pas seulement un sentiment humain, mais c’est l'émotion du Messie dans lequel s’est faite chair la tendresse de Dieu. Et de cette compassion naît le désir de Jésus pour nourrir la foule avec le pain de sa Parole, qui est l’enseignement de la Parole de Dieu au peuple. Jésus voit, Jésus a de la compassion, Jésus nous enseigne. Et c’est beau!
Et je demandais au Seigneur l'Esprit de Jésus, le Bon Pasteur, cet Esprit, pour me guider pendant le voyage apostolique que je faisais ces derniers jours en Amérique latine et qui m'a permis de visiter l'Équateur, la Bolivie et le Paraguay . Je rends grâce à Dieu de tout mon cœur pour ce don. Je remercie les gens des trois pays pour leur accueil affectueux, chaleureux et l'enthousiaste. Je renouvelle ma gratitude aux autorités de ces pays pour leur hospitalité et leur coopération. Avec une grande affection je remercie mes frères évêques, les prêtres, les personnes consacrées et tous les peuples de la chaleur avec laquelle ils ont participé. Avec ces frères et sœurs, j’ai loué le Seigneur pour les merveilles qu'il a accomplies dans le Peuple de Dieu en chemin sur cette terre, pour la foi qui l’animait et anime sa vie et sa culture. Et nous l’avons aussi loué pour sa beauté naturelle qui a enrichi ces pays. Le continent latino-américain a de grande potentialité humaine et spirituelle, il conserve des valeurs chrétiennes profondément enracinées, mais fait également face à des problèmes sociaux et économiques graves. Pour contribuer à leur solution, l'Eglise est engagée à mobiliser les forces spirituelles et morales de ses communautés, en collaborant avec toutes les parties de la société. Face aux grands défis auxquels l'annonce de l'Evangile doit faire face, j’ai invité à puiser dans le Christ Seigneur  la grâce qui sauve et à renforcer l'engagement du témoignage chrétien, à développer la diffusion de la Parole de Dieu, afin que la forte religiosité de ces personnes puisse toujours être un témoignage fidèle de l'Evangile.
À l'intercession maternelle de la Vierge Marie, que tous vénèrent comme patronne de l’Amérique latine  sous le titre de Notre-Dame de Guadalupe, je confie les fruits de ce voyage apostolique inoubliable.

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