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samedi 23 avril 2016

Fin de journée pluvieuse

Navrante cette fin de journée. Outre la pluie, est tombée une décision du PD(C) qui a mis son nom de chrétien entre parenthèses. Il contribue à la dilution de la conscience chrétienne et ne paraît même vouloir laisser une liberté de vote à ses membres lors de la votation sur la LPMA. L'eugénisme démocratique est bien entré dans sa doctrine socio-politique. Où est passé le respect pour les handicapés et la personne humaine?
Ce soir encore, dans le même type de sujets, le Journal télévisé a fait un de ses habituels plaidoyer pour un organisme d'aide au suicide connu. Tout n'est pas aussi simple que la RTS le dit, à témoin cet article paru dans 24 Heures. L'acte lui-même est mauvais, comme dans le cas de l'élimination d'un être humain vivant. Etre chrétien, c'est respecter la vie de son commencement à sa fin naturelle. Le terme technique d'eugénisme (cf Benoît XVI disc. acad. vieDonum vitae, et Jean-Paul II) n'apparaît plus dans le vocabulaire commun récent.

La résurrection et la vie après la vie, est-il utile de le rappeler, ne dépendent pas d'une majorité aux voix.


L'article de Wikipédia sur l'eugénisme de bonne facture donne cependant l'impression d'un souci de disjoindre nazisme et eugénisme, racisme et eugénsime. Pour le rendre plus correct?
L'Eugénisme démocratique (in rev. médicale suisse)

EXTRAITS DES PRINCIPAUX DOCUMENTS DU PAPE FRANCOIS SUR LE RESPECT DE LA VIE


AMORIS LAETITIA

La transmission de la vie et l’éducation des enfants


80. Le mariage est en premier lieu une « communauté profonde de vie et d’amour »[80] qui constitue un bien pour les époux eux-mêmes,[81] et la sexualité « est ordonnée à l’amour conjugal de l’homme et de la femme ».[82] C’est pourquoi, « les époux auxquels Dieu n’a pas donné d’avoir des enfants, peuvent néanmoins avoir une vie conjugale pleine de sens, humainement et chrétiennement ».[83] Cependant, cette union est ordonnée à la procréation « par sa nature même ».[84] En arrivant, l’enfant « ne vient pas de l’extérieur s’ajouter à l’amour mutuel des époux ; il surgit au cœur même de ce don mutuel, dont il est un fruit et un accomplissement ».[85] Il ne survient pas comme la fin d’un processus, mais plutôt il est présent dès le début de l’amour comme une caractéristique essentielle qui ne peut être niée sans mutiler l’amour même. Dès le départ, l’amour rejette toute tendance à s’enfermer sur lui-même, et s’ouvre à une fécondité qui le prolonge au-delà de sa propre existence. Donc, aucun acte génital des époux ne peut nier ce sens,[86] même si pour diverses raisons il ne peut pas toujours de fait engendrer une nouvelle vie.
81. L’enfant demande à naître de cet amour, et non de n’importe quelle manière, puisqu’il « n’est pas un dû, mais un don »,[87] qui est « le fruit de l'acte spécifique de l'amour conjugal de ses parents ».[88] Car « selon l’ordre de la création, l’amour conjugal entre un homme et une femme et la transmission de la vie sont ordonnés l’un à l’autre (cf. Gn 1, 27-28). De cette façon, le Créateur a voulu que l’homme et la femme participent à l’œuvre de sa création et il en a fait en même temps des instruments de son amour, leur confiant la responsabilité de l’avenir de l’humanité à travers la transmission de la vie humaine ».[89]
82. Les Pères synodaux ont souligné qu’« il n’est pas difficile de constater la diffusion d’une mentalité qui réduit l’engendrement de la vie à une variable du projet individuel ou de couple ».[90] L’enseignement de l’Église aide « à vivre d’une manière harmonieuse et consciente la communion entre les époux, sous toutes ses dimensions, y compris la responsabilité d’engendrer. Il faut redécouvrir le message de l’Encyclique Humanae vitae de Paul VI, qui souligne le besoin de respecter la dignité de la personne dans l’évaluation morale des méthodes de régulation des naissances […]. Le choix de l’adoption et de se voir confier un enfant exprime une fécondité particulière de l’expérience conjugale ».[91] Animée d’une particulière gratitude, l’Église  « soutient les familles qui accueillent, éduquent et entourent de leur affection les enfants en situation de handicap ».[92]
83. Dans ce contexte, je ne peux m’empêcher de dire que, si la famille est le sanctuaire de la vie, le lieu où la vie est engendrée et protégée, le fait qu’elle devient le lieu où la vie est niée et détruite constitue une contradiction déchirante. La valeur d’une vie humaine est si grande, et le droit à la vie de l’enfant innocent qui grandit dans le sein maternel est si inaliénable qu’on ne peut d’aucune manière envisager comme un droit sur son propre corps la possibilité de prendre des décisions concernant cette vie qui est une fin en elle-même et qui ne peut jamais être l’objet de domination de la part d’un autre être humain. La famille protège la vie à toutes ses étapes, y compris dès ses débuts. Voilà pourquoi « à ceux qui travaillent dans les structures de santé, on rappelle leur obligation morale à l’objection de conscience. De même, l’Église sent non seulement l’urgence d’affirmer le droit à la mort naturelle, en évitant l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie »,  mais aussi elle « rejette fermement la peine de mort ».[93]
...

Fécondité plus grande

178. De nombreux couples ne peuvent pas avoir d’enfants. Nous savons combien de souffrance cela comporte. D’autre part, nous sommes également conscients que « le mariage […] n’est pas institué en vue de la seule procréation. […]. C’est pourquoi, même si, contrairement au vœu souvent très vif des époux, il n’y a pas d’enfant, le mariage, comme communauté et communion de toute la vie, demeure, et il garde sa valeur et son indissolubilité ».[199] En outre « la maternité n’est pas une réalité exclusivement biologique, mais elle s’exprime de diverses manières ».[200]
179. L’adoption est une voie pour réaliser la maternité et la paternité d’une manière très généreuse, et je voudrais encourager ceux qui ne peuvent avoir d’enfants à faire preuve de générosité et à ouvrir leur amour matrimonial en vue de recevoir ceux qui sont privés d’un milieu familial approprié. Ils ne regretteront jamais d’avoir été généreux. Adopter est l’acte d’amour consistant à faire cadeau d’une famille à qui n’en a pas. Il est important d’insister pour que la législation puisse faciliter les procédures d’adoption, surtout dans les cas d’enfants non désirés, en vue de prévenir l’avortement ou l’abandon. Ceux qui assument le défi d’adopter et qui accueillent une personne de manière inconditionnelle et gratuite deviennent des médiations de cet amour de Dieu qui dit : « Même si les femmes oubliaient [les fils de leurs entrailles], moi, je ne t'oublierai pas » (Is 49, 15).
180. « Le choix de l’adoption et du placement exprime une fécondité particulière de l’expérience conjugale, au-delà des cas où elle est douloureusement marquée par la stérilité. […]. Face aux situations où l’enfant est voulu à tout prix, comme un droit à une réalisation personnelle, l’adoption et le placement correctement compris manifestent un aspect important du caractère parental et du caractère filial, dans la mesure où ils aident à reconnaître que les enfants, naturels ou adoptifs ou confiés, sont des êtres autres que soi et qu’il faut les accueillir, les aimer, en prendre soin et pas seulement les mettre au monde. L’intérêt supérieur de l’enfant devrait toujours inspirer les décisions sur l’adoption et le placement ».[201] D’autre part, « le trafic d’enfants entre pays et continents doit être empêché par des interventions législatives opportunes et par des contrôles des États ».[202]
181. Il convient aussi de rappeler que la procréation ou l’adoption ne sont pas les seules manières de vivre la fécondité de l’amour. Même la famille qui a de nombreux enfants est appelée à laisser ses empreintes dans la société où elle est insérée, afin de développer d’autres formes de fécondité qui sont comme la prolongation de l’amour qui l’anime. Les familles chrétiennes ne doivent pas oublier que « la foi ne nous retire pas du monde, mais elle nous y insère davantage […]. Chacun de nous, en effet, joue un rôle spécial dans la préparation de la venue du Royaume de Dieu ».[203] La famille ne doit pas se considérer comme un enclos appelé à se protéger de la société. Elle ne reste pas à attendre, mais sort d’elle-même dans une recherche solidaire. Ainsi, elle devient un lien d’intégration de la personne à la société et un trait d’union entre ce qui est public et ce qui est privé. Les couples ont besoin d’avoir une vision claire et une conscience convaincue de leurs droits sociaux. Lorsque c’est le cas, l’affection qui les unit ne diminue pas, mais en est illuminée, comme l’expriment ces vers :
“Tes mains sont ma caresse 
mes accords quotidiens
je t’aime parce que tes mains
travaillent pour la justice.
Si je t’aime c’est parce tu es 
mon amour mon complice et tout
et dans la rue, bras dessus bras dessous
nous sommes bien plus que deux”.
[204]

EXHORTATION APOSTOLIQUE EVANGELII GAUDIUM :

213. Parmi ces faibles, dont l’Église veut prendre soin avec prédilection, il y a aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine afin de pouvoir en faire ce que l’on veut, en leur retirant la vie et en promouvant des législations qui font que personne ne peut l’empêcher. Fréquemment, pour ridiculiser allègrement la défense que l’Église fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d’idéologique, d’obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement. Elle est une fin en soi, et jamais un moyen pour résoudre d’autres difficultés. Si cette conviction disparaît, il ne reste plus de fondements solides et permanents pour la défense des droits humains, qui seraient toujours sujets aux convenances contingentes des puissants du moment. La seule raison est suffisante pour reconnaître la valeur inviolable de toute vie humaine, mais si nous la regardons aussi à partir de la foi, « toute violation de la dignité personnelle de l’être humain crie vengeance en présence de Dieu et devient une offense au Créateur de l’homme ».[176]

214. Précisément parce qu’il s’agit d’une question qui regarde la cohérence interne de notre message sur la valeur de la personne humaine, on ne doit pas s’attendre à ce que l’Église change de position sur cette question. Je veux être tout à fait honnête à cet égard. Cette question n’est pas sujette à de prétendues réformes ou à des “modernisations”. Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine. Mais il est vrai aussi que nous avons peu fait pour accompagner comme il convient les femmes qui se trouvent dans des situations très dures, où l’avortement se présente à elles comme une solution rapide à leur profonde angoisse, en particulier quand la vie qui croît en elles est la conséquence d’une violence, ou dans un contexte d’extrême pauvreté. Qui peut ne pas comprendre ces situations si douloureuses ?

Loué sois-tu (Laudato si):

117. Le manque de préoccupation pour mesurer les préjudices causés à la nature et l’impact environnemental des décisions est seulement le reflet le plus visible d’un désintérêt pour reconnaître le message que la nature porte inscrit dans ses structures mêmes. Quand on ne reconnaît pas, dans la réalité même, la valeur d’un pauvre, d’un embryon humain, d’une personne vivant une situation de handicap – pour prendre seulement quelques exemples – on écoutera difficilement les cris de la nature elle-même. Tout est lié. Si l’être humain se déclare autonome par rapport à la réalité et qu’il se pose en dominateur absolu, la base même de son existence s’écroule, parce qu’« au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l’œuvre de la création, l’homme se substitue à Dieu et ainsi finit par provoquer la révolte de la nature ».[95]

120. Puisque tout est lié, la défense de la nature n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement. Un chemin éducatif pour accueillir les personnes faibles de notre entourage, qui parfois dérangent et sont inopportunes, ne semble pas praticable si l’on ne protège pas l’embryon humain, même si sa venue cause de la gêne et des difficultés : « Si la sensibilité personnelle et sociale à l’accueil d’une nouvelle vie se perd, alors d’autres formes d’accueil utiles à la vie sociale se dessèchent ».[97]


Discours à l'Onu :

La maison commune de tous les hommes doit continuer de s’élever sur une juste compréhension de la fraternité universelle et sur le respect de la sacralité de chaque vie humaine, de chaque homme et de chaque femme ; des pauvres, des personnes âgées, des enfants, des malades, des enfants à naître, des chômeurs, des abandonnés, de ceux qui sont considérés propres à être marginalisés, parce qu’on ne les perçoit plus que comme des numéros de l’une ou l’autre statistique. La maison commune de tous les hommes doit aussi s’édifier sur la compréhension d’une certaine sacralité de la nature créée.

Discours au Congrès :

Souvenons-nous de la Règle d’Or : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour les autres aussi » (Mt 7, 12).

Cette règle nous indique une direction claire. Traitons les autres avec la même passion et compassion avec lesquelles nous voulons être traités. Cherchons pour les autres les mêmes possibilités que nous cherchons pour nous-mêmes. Aidons les autres à prospérer, comme nous aimerions être aidés nous-mêmes. En un mot, si nous voulons la sécurité, donnons la sécurité ; si nous voulons la vie, donnons la vie ; si nous voulons des opportunités, offrons des opportunités. La mesure que nous utilisons pour les autres sera la mesure que le temps utilisera pour nous. La Règle d’Or nous rappelle aussi notre responsabilité de protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement.


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