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mardi 15 novembre 2016

Zachée




Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui » (Ap 3, 1-6.14-22)
Evangile : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)


« Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »

Quelle belle conversion que voilà. Zachée dont le nom signifie le "Juste2 était chef des collecteurs d’impôts, une caste de la population particulièrement honnie, parce qu’elle était au service de l’occupant et se servait abondamment au passage. Il est étrange qu’il puisse d’abord donner la moitié de ses biens aux pauvres, puis rendre 4 fois plus que ce qu’il a utilisé pour son propre compte.
De toute évidence sous l’action de la grâce, il a décidé de devenir un juste non seulement par le nom, mais par sa vie. Cela rappelle l’introduction à la vie de saint Benoît par Grégoire le Grand dans ses Dialogues : Il y eut un homme de sainte vie, Benoît, béni par la grâce et par le nom.
En présence du Seigneur, il a modifié son rapport à l’argent. D’abord, il donne la moitié de ses biens aux pauvres. Pourquoi la moitié? Une des réponses apportées est qu’il va rembourser et même au quadruple, ce qu’il s’est attribué indument. Il lui fallait donc l'autre moitié pour rétablir la justice. 
Quelle transformation ! Mais cela le rend-il juste ? Seul le Seigneur peut nous rendre juste. Par sa parole, il le rend juste. « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison ! »
Nous pouvons nous réjouir d’abord de ce que Zachée ait pu rembourser, puis de ce que les pauvres aient été secourus et enfin de ce que le Seigneur l’ait déclaré juste.
Avait-il en suffisance d'argent malhonnête "honnête". La parabole ne le dit pas. Nous pourrions pousser la réflexion en disant qu'il a compensé par un bien au-dessus de tous et même un trésor en devenant témoin de la miséricorde.

« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Perdus est-ce que nous ne le serions pas sans lui ? Devant la sainteté de Dieu toute faute a une gravité certaine et est insupportable, mais lui vient au devant de nous pour nous sauver. C’est bien ce à quoi a servi l’année de la miséricorde : nous rappeler avec insistance que Dieu est miséricordieux et qu’il nous fait miséricorde en nous rendant juste devant lui. Il nous demande aussi de changer de vie, ce qui peut prendre du temps, jusqu’à notre rencontre définitive avec lui. Demandons-lui la grâce de l’accueillir avec confiance. Amen.  



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