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mardi 8 août 2017

Saint Dominique

Ex-voto chapelle du Vorbourg

La liturgie nous a rendus attentifs dans la première lecture, à une conséquence de la critique et du péché de la langue. Pauvre Myriam, quelle leçon ! Elle avait critiqué Moïse son frère, pourtant le plus humble des hommes, dit l’Écriture, mais qui se laissait aussi emparer par un zèle dévorant le conduisant à des actes d’une violence extrême… Le zèle de ta maison me dévore… Dieu veut la pureté dans son temple et ce temple c’est nous. « Ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. » nous rappelle le Seigneur dans l’Evangile, il critiquait les pharisiens qui mettaient la lumière de la parole de Dieu sous le boisseau et faisaient de leur parole, la parole de Dieu…
La parole de Dieu purifie et guérit… Elle peut blesser puis guérir… Myriam l’a été. Le mal qui l’a frappée est devenu en quelque sorte synonyme du péché, mais vous connaissez la suite.
Les fils de mon saint patron ont souvent été considérés comme des porteurs de lumière. Une tradition rapporte que la maman du futur saint Dominique de Guzmann, rêva qu’elle donnait la vie à un grand chien porteur d’une torche et qui apportait la lumière au monde. Si l’image revient dans l’hagiographie, pourquoi ne pas au moins en retenir le sens, cela ne nuit pas. A une autre occasion, on rapporte que saint Dominique à Fanjeaux, dans la région de Toulouse, jeta dans le feu ses écrits et qu’un évêque cathare fit de même. Ceux de Dominique furent épargnés et par trois fois s’élevèrent au-dessus de la flamme et furent préservés alors que ceux du cathare furent consumés. Cette épreuve, je ne vous révèle rien, se nomme ordalie. Le Père Marie-Humbert Vicaire, auteur connu d’une vie de saint Dominique qui ne l’est pas moins, dit que l’anecdote est typique. « Les dissidents n’étaient pas des intellectuels et la vérité du parchemin leur paraissait plus facile à expérimenter par l’intermédiaire d’un miracle que par la lecture ou l’étude des textes… » La procédure fait frémir lorsqu’on songe qu’elle était appliquée à des hommes. J’évite une digression sur l’inquisition dont il est heureux de distinguer l’espagnole des autres et le plus grand venait surtout du pouvoir que l’on peut qualifier de laïque ou de civil. Pour rappel les franciscains fournirent un bon nombre d’inquisiteurs, ce qu’on oublie souvent, tout comme les jésuites, malgré l’épreuve de saint Ignace (cf Père Bedouelle) Mais ce n’était pas le but de mon propos. Que devaient faire les fils de saint Dominique ? Le pape Honorius III dans un de ses documents cité par le Père Lacordaire disait d’eux : « Les frères de votre ordre, seront les champions de la foi et de vraies lumières du monde. »
La lumière n’est-ce pas d’abord la lumière du Christ annoncée dans la nuit de Pâques. Lumière de la foi  qui se transmet à tous ceux qui viennent allumer leur petit cierge… lumière de l’espérance, lumière de la charité, mais toujours lumière de la vérité. Je suis la vérité et la vie. Le Christ vient parmi nous donner la vie et nous guérir, pour nous apporter la miséricorde du Père. Le texte proposé par l’office des lectures mentionne la parfaite égalité d’esprit, mais aussi la joie et la compassion de saint Dominique.
Notre-Dame du saint Rosaire priez pour nous.



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