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mardi 12 juin 2018

Elie et la pauvre veuve


LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE

« La jarre de farine ne s’épuisa pas, ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie » (1 R 17, 7-16)



Le prophète Élie  est le personnage central de la première lecture. Saint Augustin a écrit une petite homélie de 4 pages sur ce passage du livre des Rois qui a été résumée ainsi : la nécessité des bonnes œuvres, la grâce qui sait y disposer les cœurs et la récompense qui leur est assurée.

Augustin commence par dire que le Seigneur ne veut laisser périr aucun de nous ; il cultive son Eglise comme une vigne ; il demande du fruit à ses arbres, même hors saison… Puis vient une longue énumération de ce que nous ne pourrons plus faire au ciel. Il énumère les œuvres de miséricorde si chère au pape François. Là-haut impossible d’aider ceux qui nous entourent… Nous ne pourrons que louer Dieu comme les moines devraient le faire ici-bas, et les anges dans le ciel.

Enfin Augustin en vient au prophète Élie… Il s’étonne sur le fait que Dieu n’ait pas pourvu aux besoins du prophète sans passer par cette femme. Ne le pouvait-il donc pas ? Élie n’avait-il pas été rendu heureux au bord de son torrent ? Son corbeau lui apportait à manger, il avait à boire…  Une tranquille vie d’ermite, dans une sorte de petit paradis, alors que le monde autour de lui avait faim et soif. Dans de telles situations, quand tout va bien pour nous tout seul, je me rappelle, un sketch de Fernand Raynaud qui commence par : Pardonnez-moi, mais je suis heureux. Heureux! Le Bonheur qu’est-ce que c’est ? 
Dieu envoie donc Élie à une femme, une pauvre veuve… Il y est forcé parce qu’il n’a plus rien. La compagnie est tout de même plus plaisante que celle de son oiseau. Cette pauvre veuve qui doit lui rendre service, il la met à l’épreuve et quelle épreuve. « L'homme de Dieu la vit quand elle cherchait deux morceaux de bois, dit Augustin. Cette femme représentait l'Eglise; et comme la croix est formée de deux morceaux de bois, cette femme mourante cherchait à vivre toujours. »
Comment se fait-il qu’elle réponde lorsqu’il lui demande tout ce qu’elle a, alors qu’elle a encore un fils qui a faim. Accorder la priorité au prophète pour une mère dans cette situation tient  du miracle ou de la folie : « Dieu parle à la pensée et il a des moyens admirables pour donner ses ordres. Si donc il commanda à cette veuve, dit Augustin, ce fut, croyons-nous, en lui parlant au coeur, en lui inspirant ce qu'il fallait faire, en lui persuadant ce qui était bon. »
Sa merveilleuse récompense conclut-il ne dura que quelques temps. Lorsque revint la pluie il fallut retourner au travail… « Le miracle que Dieu faisait en sa faveur pendant quelques jours rappelait donc la vie future où la récompense ne saurait finir. Notre pain sera Dieu lui-même. » Qu’est-ce que le bonheur ? La vie éternelle…
Réjouissons-nous donc simplement aujourd’hui de ce que le Seigneur nous donne le pain de son eucharistie et demandons-lui de nous parler simplement au cœur et de le toucher pour dire oui dans notre service quotidien. Amen.

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