La lettre du Pape François s’ajoute au magistère social de l’Eglise.
Il y a selon lui une urgence à œuvrer pour la sauvegarde de la création. Il
passe en revue les dangers qui menacent actuellement la terre et nos
civilisations en raison de l’absence de respect envers elles : diverses
formes de pollutions, injustices sociales, dans l’urbanisme. Beaucoup tombent
dans l’abus. Elle est adressée à tous
les hommes de bonne volonté ainsi que le fit Jean XXIII pour pacem in terris.
Les nombreuses faiblesses pointées méritent toute notre attention. Comme il se
doit le personnage de saint François est mis en avant ainsi que la spiritualité
carmélitaine toujours et justement « à la mode ». On en oublierait
parfois la richesse des autres traditions spirituelles sur ces sujets. Il faut
reconnaître que sont mentionnés saint Basile et saint Justin, mais toute la
cohorte des saints fondateurs aurait quelque chose à dire. Pensons
à saint François de Sales. Saint Benoît avait un corbeau qui lui obéissait, il trouve une source, etc... Dans
sa règle il montre par exemple le respect et l’attention qui doivent être
portés à l’usage des outils de travail, à l’attention envers les frères, à l’équilibre
humain, à la prière qui est notre bouteille d’oxygène spirituel… notre moyen
de louer le créateur et de rendre grâce, etc… Donc, ne nous laissons pas
emprisonner par des spiritualités qui seraient de convenance. De multiples fleurs parsèment les jardins du Père.
Les sources de l’encyclique selon les notes, mentionnent les
magistères précédents depuis Jean XXIII à Benoît XVI, conventions et documents
internationaux, beaucoup de documents sud-américains. Le Japon est là, Allemagne, Norvège,
Portugal, US, Philippines, une convention de Bâle. La question est bien
mondiale, mais la couleur de l’encyclique très Sud-Américaine.
Une
note cite aussi Teilhard de Chardin, qualifié de poète par nos professeurs
de théologie pour essayer de le sauver du qualificatif de panthéiste…
Là, sa pensée devient un apport ! Réhabilitation en marge ou en note, cela
fait tout de même sourire. Un service à la Compagnie ?
Parmi les auteurs cités relevons mentionné à 5 reprises, l'ouvrage de Romano Guardini, Das Ende der Neuzeit, Würzburg 1965, p. 87 (édition française : La fin des temps modernes, Paris 1952) et encore Paul Ricœur, Philosophie de la volonté : Finitude et culpabilité, Paris 2009, p. 216.
Parmi les auteurs cités relevons mentionné à 5 reprises, l'ouvrage de Romano Guardini, Das Ende der Neuzeit, Würzburg 1965, p. 87 (édition française : La fin des temps modernes, Paris 1952) et encore Paul Ricœur, Philosophie de la volonté : Finitude et culpabilité, Paris 2009, p. 216.
Dans les critiques, je n'apprécie pas beaucoup l'utilisation de l'italien pour mentionner l'encyclique, ce n'est pas une langue internationale. Bien que très belle, elle est secondaire. Ce n'est pas non plus la langue officielle de l'Eglise romaine et provoquera d'inutiles discussions. Pour moi, utilisation du français.
Peut-être aurons-nous un jour une réflexion théologique plus
approfondie sur la création et notre comportement envers elle. Etant adressé à
tous, la lettre n'appartient pas à un genre qui permettait d’aller plus à fond. Nous avons tout
de même quelques bonnes pages sur cette approche qui constituent un
enrichissant point de départ. Ecriture, tradition patristique, saint Thomas est
là, mais il faut approfondir. Donc « dou travail et plou de Samba », comme
le disait un président Sud-Américain.
Excellent passage sur la Vierge Marie Reine de toute la création.
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