Sainte Marie Goretti

L'Eglise fête ce matin une jeune martyre Maria Goretti, dont le destin tragique avait ému l'Italie et l'Eglise. Nous nous souvenons que son "bourreau" se convertit et fut présent lors de la canonisation. Les sévices qu'elle subit alors donnent l'occasion de rappeler une tentative de modification de la législation pénale suisse. Elle veut assimiler la contrainte sexuelle exercée envers un homme au viol. Peut-on les mettre sur le même plan et les englober dans la même définition? En effet, s'attaquer à une femme, en plus de l'ignominie insoutenable de l'acte, c'est porter atteinte à la dignité d'une femme en tant que femme, mais aussi prendre le risque qu'une nouvelle vie soit conçue. En assimilant une contrainte sexuelle (inadmissible) à un viol,  d'une certaine manière on minimise l'importance d'une vie humaine et de sa conception (avortement) et on fait la promotion du gender. Pourquoi ne pas distinguer en réprimant ces actes comme cela se doit?

Extrait du Message de Saint Jean-Paul II à l'évêque d'Albano à l'occasion du centenaire de la mort de Sainte Maria Goretti 

Sainte Maria Goretti fut une jeune fille à laquelle l'Esprit de Dieu accorda le courage de rester fidèle à la vocation chrétienne, jusqu'au sacrifice suprême de la vie. Son jeune âge, le manque d'instruction scolaire et la pauvreté du milieu dans lequel elle vivait n'empêchèrent pas à la grâce de manifester ses prodiges en elle. C'est même précisément dans ces conditions qu'apparut de façon éloquente la prédilection de Dieu pour les personnes humbles. Les paroles avec lesquelles Jésus bénit le Père céleste pour s'être révélé aux petits et aux humbles, plutôt qu'aux sages et aux savants du monde (cf. Mt 11, 25) nous reviennent à l'esprit.

Il a été observé à juste titre que le martyre de sainte Maria Goretti ouvrit ce qui devait être appelé le siècle des martyrs. C'est précisément dans cette perspective, au terme du grand Jubilé de l'An 2000, que j'ai souligné comment "la vive conscience de la pénitence ne nous a pas empêchés de rendre gloire au Seigneur pour ce qu'il a fait au cours de tous les siècles, en particulier au cours du siècle que nous laissons derrière nous, assurant à son Eglise une vaste cohorte de saints et de martyrs" ( Novo millennio ineunte, n. 7).

Je montre l'exemple de cette sainte en particulier aux jeunes, qui sont l'espérance de l'Eglise et de l'humanité.

Marcher sur les traces du divin Maître comporte toujours une prise de position décidée en Sa faveur. Il faut s'engager à le suivre partout où il va (cf. Ap 14, 4). Toutefois, les jeunes savent qu'ils ne sont pas seuls sur ce chemin. Sainte Maria Goretti et les nombreux adolescents qui, au cours des siècles, ont payé par le martyre l'adhésion à l'Evangile, se trouvent à leurs côtés pour communiquer à leurs âmes la force  de  rester fermes dans la foi. C'est ainsi qu'ils pourront être les sentinelles d'un matin radieux, illuminé par l'espérance. Que la Très Sainte Vierge, Reine des Martyrs, intercède pour eux! (Jean-Paul II)