samedi 15 octobre 2016

Sainte Thérèse d'Avila



Sainte Thérèse d'Avila et la Samaritaine un duo remarquable et quel signe pour cette année de la Miséricorde. Les dames ont parfois de la peine à fréquenter la Samaritaine... Pensez cinq maris et maintenant elle vit avec quelqu'un d'autre. Quelle collection! Infréquentable. En plus,  elle aurait peut-être du poter une perruque.
Pourtant Jésus lui promet l'eau vive et Thérèse d'Avila qui a redécouvert le Christ dit son estime pour elle et elle ne la craint pas.

Où a commencé cette conversion? Peut-être et même certainement lorsqu'elle a pris Marie pour mère à la mort de la sienne.
Les deux textes suivants peuvent aider à une méditation.

Je me rappelle que lorsque ma mère est morte j'avais plus ou moins douze ans 1. Lorsque je compris ce que j'avais perdu, j'allai, tout affligée, devant une image de Notre-Dame, et je la suppliai d'être ma mère, avec beaucoup de larmes. Il me semble que bien que j'aie agi naïvement, ce me fut une aide, car il est visible que j'ai toujours trouvé cette Vierge souveraine chaque fois que je l'ai invoquée, et elle m'a enfin ramenée à elle. Je m'afflige aujourd'hui de voir tout cela, et je me demande pourquoi je n'ai pas persévéré dans les bons désirs de mon enfance.

1.   En fait, sainte Thérèse avait quatorze ans à la mort de Dona Beatriz.

La Samaritaine :


19  Je compare maintenant cela à la navigation par brise très calme, où on fait beaucoup de chemin sans savoir comment; dans les autres états les effets sont si grands que l'âme constate presque immédiatement ses progrès: bouillante de désirs, cette âme ne trouve rien qui puisse la satisfaire. Il en est ainsi de ceux à qui Dieu donne les élans d'amour impétueux dont j'ai parlé. Cela me rappelle de petites sources que j'ai vues jaillir, où le mouvement ascendant du sable ne cesse jamais. Cet exemple ou cette comparaison avec les âmes qui atteignent cet état me semble pris sur le vif. Toujours bouillonnante d'amour, elle se demande ce qu'elle va faire; elle est hors d'elle, de même que la terre semble ne pas pouvoir contenir cette eau, mais la rejette. Tel est l'état ordinaire de cette âme, elle n'est jamais en repos, l'amour la met hors d'elle, il l'imbibe tout entière; elle n'a pas besoin de boire, mais elle voudrait que les autres boivent pour qu'ils l'aident à louer Dieu. Oh! que de fois je me rappelle l'eau vive que le Seigneur donna à la Samaritaine! C'est pourquoi j'aime beaucoup cet Évangile. Déjà, quand j'étais enfant, je l'aimais sans comprendre la valeur de ce bien, et je suppliais très souvent le Seigneur de me donner de cette eau; dans la pièce où je me tenais, un dessin représentait le Seigneur arrivant près du puits, avec cette légende: DOMINE, DA MIHI AQUAM (Jn 4,15).

Vie de Sainte Thérèse



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