Première lecture
« Je mettrai une hostilité entre ta descendance et la descendance de la femme » (Gn 3, 9-15.20)
Deuxième lecture
« Dieu nous a choisis, dans le Christ, avant la formation du monde » (Ep 1, 3-6.11-12)
Évangile
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 26-38)
Frères et Sœurs,
3 petits mots prononcés par l’ange Gabriel ont une très grande importance pour la fête nous célébrons : « Pleine de grâces » (Lc I, 28). Kecharitomene dans le texte grec.
Il a pour racine le mot « charis » qui est un mot rapporté à Dieu dans l’immense majorité des cas et signifie la grâce de Dieu, sa bienveillance gratuite qui se révèle et s’offre complètement dans le Christ; celui qui reçoit ce cadeau est constitué en état de grâce, il est plein de la complaisance divine.
Certains exégètes disent que la forme verbale utilisée, veut dire que Marie est effectivement transformée par la bienveillance de Dieu. Le choix du temps utilisé, le parfait souligne que la Vierge se trouve déjà sous l'influence de la grâce de Dieu et persévère dans cette condition.
Voilà déjà une moisson de renseignements.
Les Pères de l’Église, et ceux qu’on appelle écrivains ecclésiastiques ont médité profondément ces paroles que l'ange Gabriel adressa à la Vierge Marie. Ils en ont tiré bon nombre d’images et de comparaisons. Puisque des lys splendides ont été offerts à Marie pour sa fête aujourd’hui, on peut relever que c’en est une que Pie IX la mentionne dans le document où est reconnu cette prérogative de Marie. Il a pour titre « Dieu ineffable ». La comparaison est tirée du Cantique des Cantiques « Comme le lys entre les ronces, ainsi mon amie entre les jeunes filles. » Ct 2,2. Admirant leur beauté, et celles des plantes des champs, le Seigneur les prends en exemple pour montrer la confiance qu’il nous faut montrer en son Père céleste. « Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. » Il les a revêtus d’un tel vêtement qu’il est inégalable. Les artistes cherchent d’ailleurs à imiter les fleurs lorsqu’ils composent des vêtements et des tissus. Le lys parmi les épines se réfère au péché et à ses conséquences… La terre ne produira d’elle-même que ronces et épines après le péché des origines. Avec Marie un lys, symbole de pureté pousse parmi les épines qui ne parviennent pas à l’étouffer. L’image se dit aussi du Christ. « Le juste, fleurira comme le lys (Ose. IV, 6). » Dit Saint Bernard citant le prophète Osée. Il poursuit : Qui peut être juste sans être humble? Marie a posé une question pour être éclairée sur ce que Dieu voulait d’elle, en toute humilité, mais aussi pour bien discerner, tant cela paraissait incroyable. Quelle différence dans son oui avec la peine qu’on eut les Apôtres à reconnaître le Seigneur.
Il existe d’autres comparaisons pour dire ce qu’est Marie. Elles nous parlent peut-être plus que des réflexions très élaborées.
Elle est une terre absolument intacte, une terre vierge, dont aucune tache n'a même effleuré la surface, une terre toujours bénie, libre de toute contagion du péché, et dont a été formé le nouvel Adam.
Elle est un irréprochable, un éclatant, un délicieux paradis d'innocence et d'immortalité, planté par Dieu lui‑même, et inaccessible à tous les pièges du serpent venimeux.
Elle est un bois incorruptible que le péché, ce ver rongeur, n'a jamais atteint.
Elle est une fontaine toujours limpide et scellée par la vertu du Saint‑Esprit.
Pie IX en cite bien d’autres.
Comment Marie a-t-elle pu bénéficier de ces prérogatives spirituelles ? Parce qu’elle est pleine de grâce. Je vous salue Marie pleine de grâce… Elle a été préservée dès sa Conception. La Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel. Le Pape a affirmé au nom de l’Église que cet enseignement est révélé de Dieu.
Cela nous permet d’attirer encore une fois notre attention sur le respect des enfants à naître. Une existence juridique avec un juge qui préserve vos droits absolus dont celui à la vie ne signifie pas qu’on n’existe pas avant ce moment-là. En naissant à six mois aujourd’hui on peut sauver un bon nombre, à huit encore plus et plus sûrement. Lorsque tu es capable de réveiller tout un étage oui, tu es un homme. Mais pas lorsque tu te taisais ? Tu étais de quelle religion à ce moment ? Comment Marie aurait-elle pu bénéficier du privilège de son Immaculée Conception si cette grâce ne concernait pas son âme créée. Les dons de Dieu sont destinés à bénéficier à tous ? Sans Marie, sans son oui, nous n’aurions pas eu le Christ.
Le lys n’aurait pu pousser parmi les épines sans la grâce. Pour reprendre le propos de l’exégète et dire que Marie est effectivement transformée par la bienveillance de Dieu, s’il n’y a rien. Marie veut rassembler tous ses enfants sans distinction et les introduire dans le mystère de Dieu. Qui d’entre nous sait comment elle agit auprès de ceux que nous croyons être les plus éloignés ? Elle prie sans cesse pour nous, l’Immaculée et ne cesse de défendre son bien, ses enfants que le Père lui a donné en partage, les frères de Jésus qu’il va lui donner sur la Croix.
Ô Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous.
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