Bénédiction de la couronne et ces cierges de l'Avent :
Seigneur
Jésus-Christ notre Dieu, dans le principe, uni au Père et à l’Esprit, Tu créas
du néant l’espace et le temps, et tous les êtres visibles et invisibles. Quand
les temps furent accomplis, Tu devins homme par la puissance du Saint-Esprit et
le consentement de Marie, la Vierge d’Israël, devenue ainsi la Mère de son
Seigneur et son Dieu. Tu es au principe et au milieu du temps. Tu es encore à
la fin des temps, comme terme de toute chose, Toi l’Alpha et l’Oméga. Dans la
crèche, à Bethléem, en ta naissance selon la chair, Tu as commencé à te
manifester comme un homme parmi les hommes, Toi, Dieu créateur de tout. Au cœur
de la nuit des temps, Tu t’es montré comme la lumière du monde. Du lever du
soleil à son coucher, du Nord au Midi, tous les peuples se prosternent
devant ta majesté et ta douceur, et ils te louent avec les anges.
Que
ta bénédiction descende sur ces cierges et les couronnes de l’Avent de nos
familles. + Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
(Inspiré de Sagesse Orthodoxe)
Frères et Sœurs,
Quand les choses ne se déroulent pas selon nos vœux, nous
avons pour habitude de nous dire : Finalement ailleurs les choses vont
plus mal encore, que ce soit chez nos voisins Français que nous plaignons
fréquemment ou dans le Sud. Du côté des soins médicaux les listes de
comparaison s’allongent en matière de maladie, de traitements, de médicaments,
de prothèses, de diagnostiques et de malchance.
Qui aujourd’hui n’est pas en recherche d’espérance ? Je
ne souhaite à personne d’avoir une douleur violente, mais cela arrive. Parfois
nous nous demandons lorsque les difficultés nous contraignent à nous recentrer sur
l’essentiel et que nous touchons aux limites de nos possibilités ou de notre
existence : Seigneur, vas-tu venir enfin nous sauver ? Au secours,
nous crions et nous t’attendons. L’Avent a pour but de raviver le désir de
salut, nous aimerions de toute nos forces que le Messie revienne, que la
lumière revienne. L’obscurité qui s’étend encore accroît ce désir. Pour ma
part, je déteste cette période de l’année où la nuit occupe une telle partie de
la journée.
Il faut bien constater que le Seigneur a dans l’Evangile des
annonces peu rassurantes. Il nous dit par exemple : Les hommes mourront
de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des
cieux seront ébranlées.
L’Évangile parle d’abord de la fin des temps alors que nous
associons plus volontiers cette période de l’année liturgique à l’attente de
Noël, à la joie, les illuminations aidant. Les liturgistes ont curieusement
divisé ce temps entre une première période qui a quelques ressemblances avec
l’environnement de la Toussaint, et le retour du Christ à la fin du monde. Et
une seconde durant laquelle, la liturgie prépare directement à Noël, à la
Nativité. C’est discutable, mais c’est ainsi… On verra le Fils de l’homme
venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements
commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.
Si la peur nous habite, c’est que nous avons besoin d’un puissant remède.
Pourquoi avoir tant de crainte alors que le remède est là. Il va venir, et
il est déjà à l’œuvre.
Nous entendons un appel à la sainteté. Le Seigneur nous
demande de nous tenir prêts à cette rencontre. Sa venue est l’annonce d’une
joie sans fin qui doit couronner cette rencontre, celle d’Israël, dans la
première lecture.
Elle exprime cette attente fondamentale et l’annonce de la
venue d’un personnage mystérieux : « 15 En ces jours-là, en ce
temps-là, je ferai germer pour David un Germe de justice, et il exercera dans
le pays le droit et la justice. » Tous attendaient la fin d’une
oppression après la déportation à Babylone. Ce sera le même sentiment qui
dominera dans le Peuple avant la naissance Jésus.
La promesse des prophètes va être exaucée, non seulement
pour les juifs, mais pour tous les hommes.
Le bref passage de l’épître de Saint Paul aux Thessaloniciens contient le mot de venue, celle de notre Seigneur Jésus. « Qu'ainsi il affermisse vos cœurs les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les Saints. Amen » Une traduction littérale utilise ici le mot « avènement », l’avènement de notre Seigneur (Kurios), Jésus, d’où le nom de Jésus-Christ. L’avènement, c’est « parousia » en grec. La parousie c’est la fin des temps. Comme cela a été fréquemment dit, l’avènement a une consonance particulière chez les latins puisqu’elle fait référence à la première entrée glorieuse de l’empereur dans une ville importante. On trouve mentionnées sur d’anciennes monnaies romaines l’expression « Felix adventus », (ce qui est l’occasion d’avoir une prière pour notre évêque). Heureux avènement… Nous pouvons nous souhaiter un heureux Avent. Le contexte plaît à Thessalonique, puisque la cité bien que située en Grèce est complètement romanisée. Elle porte le nom d’une demi-sœur d’Alexandre le Grand porte le nom de « victoire » Niké. Victoire des Thessaliens… Vous voyez qu’on fabriquait des prénoms autrefois, de quoi inspirer de nouveaux prénoms originaux aujourd’hui…
Saint Paul fait entendre un appel à la sainteté, le cœur des
Thessaloniciens doit s’affermir, les rendant irréprochable « en sainteté
devant Dieu notre Père ». Comment y parvenir ? Saint Paul n’utilise
pas simplement une référence au droit et à la justice, mais à l’amour :
« que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes,
un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour
vous. » Nous voilà en présence du grand moyen qui va nous permettre
d’accueillir dans la paix, Celui qui vient.
Intérieurement nous attendons la venue du Seigneur avec une
espérance qui paraît être aussi vacillante et frêle que celle de la bougie qui
a été allumée. Il nous faut la protéger et l’alimenter, comme Marie protège et
conserve précieusement en elle celui qui est la lumière du monde : « Que
Marie, Fille de Sion élue par Dieu pour devenir la Mère du Rédempteur, nous
guide et nous accompagne; qu'Elle rende fructueuse et riche de joie notre
préparation à Noël. » En toi, sainte Vierge Marie, S'éveille la source de la vie, Bénie sois-tu,
Arche d'alliance ! Apprends-nous aujourd’hui encore à attendre la venue de ton
Fils. Amen
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