samedi 24 septembre 2016

Nicolas de Flüe et la Vierge Marie



Ce qui suit n'a aucunement la prétention d'être exhaustif, il s'agit juste de quelques souvenirs de mémoire et de lecture. Nicolas de Flüe (1417–1487) mourut et naquit le même jour que l’entrée au ciel de saint Benoît, un 21 mars, premier jour du printemps. On sait que Nicolas se rendait parfois à l’abbaye d’Einsiedeln. Il avait donc une dévotion envers Notre-Dame des Ermites.

Une des visions de saint Nicolas intitulée par Charles Journet, l'Assistance à Dieu le Fils, nous rapporte comment le Père remercie Nicolas, puis Notre-Dame et enfin c’est le Seigneur lui-même de l'avoir assisté dans son agonie. Voici le passage du remerciement de la Vierge. On croirait presque Pierre ébloui ne sachant presque plus ce qu’il dit lors de la Transfiguration  : La reconnaissance de la Mère terrestre du Fils de Dieu. — Alors vint à travers le palais une femme belle et grande, elle aussi dans un vêtement blanc tout frais. Elle lui mit ses deux bras sur les épaules, et le serra avec force sur son cœur, avec un amour débordant, parce qu'il avait secouru si fidèlement son Fils dans sa détresse. Et l’homme s’effraya et dit: « Je ne sais pas que j’aie jamais rendu un service à votre Fils. Je suis venu ici seulement pour voir ce que vous faisiez ! » Et il ne la vit plus.

Notre-Dame est figurée dans la chapelle inférieure du Ranft datant de 1501, avec une Annonciation peinte sur le mur devant le choeur. Nous voyons une statue de la Vierge Marie, seule reine acceptée aujourd’hui en Suisse. Il est vrai que nos autorités ont tendance elles aussi à la « remiser » dans leurs tiroirs culturels. La préférence va aux souveraines et princesses étrangères en visite ou faisant du tourisme.


Sur le fameux tableau de Nicolas de Flüe  Notre-Dame sont représentées l’Annonciation et à la Nativité :
  


Chez nous, dans la chapelle, nous avons le fameux ex-votos de 1688 offert par Jean-Jacques de Staal où Notre-Dame est représentée. Pour rappel, voici ce qu’en disent Pierre Salvadé et Iso Baumer.


Notre tableau, sous forme d'ex-voto, est de 1688.  BAUMER le décrit sommairement, ce qui facilitera l'articulation de notre réflexion. La "Vierge nous apparaît avec couronne et Enfant".
C'est une Vierge "donnant la bénédiction", supportée par un bouillonnement de "nuages". Du ciel, apparaissent des " rayons de lumière d'en haut, sur le Saint". "Saint Nicolas", que BAUMER déclare "bienheureux", "de Flüe", est "à genoux, avec un chapelet". On remarque "sur un rocher un Christ Crucifié qu'il vénère".
Enfin "au fond", apparaissent un, "lac avec (une) ville".

J'ajouterais, pour ma part, qu'on trouve un cartouche explicatif en bas du tableau, on découvre aussi le blason des donateurs.

Vierge présentant le salut au monde

La Vierge bénissante est vraiment située dans la trouée de lumière, séparée des humains par un bouillonnement de nuages. La Mère à l'Enfant est couronnée et l'enfant me semble porter un fruit : fruit des entrailles d'une femme, la tâche rédemptrice du Fils est pleinement assignée. Jésus est dans les bras de Marie pour racheter l'humanité du péché des origines.

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