15 AVRIL 2018
3ème Dimanche de Pâques — Année B
Lectures de la messe
Première lecture« Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre...Ac 3, 13-15.17-19
Psaume
Sur nous, Seigneur,
que s’illumine ton visage !
Deuxième lecture« C’est lui qui obtient le pardon de nos péchés et de ceux du monde en...1 Jn 2, 1-5a
Évangile« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d...Lc 24, 35-48
Frères et Sœurs,
Merci d’être venus célébrer ce matin ce 3ème Dimanche
de Pâques. Nous entrons presque dans le temps ordinaire de la résurrection,
mais les Apôtres et les disciples ont de la peine à bien s’y habituer, à l’intégrer…
Il n’est pas facile d’intégrer la joie de la résurrection dans sa vie.
Vous connaissez peut-être un peintre vénitien de la renaissance italienne surnommé le Tintoret. On commémore le 500ème anniversaire de sa naissance cette année. Il a des représentations du Christ ressuscitant d’un dynamisme et d’une fraîcheur étonnante. Sur l’une d’entre elles on le voit discrètement sortant de son tombeau, les saintes femmes qui montent sur le chemin. Les gardes tombant à la renverses et saint Pierre au premier plan, en blanc qui dort du sommeil du juste et certainement de tristesse. Comme lui nous devons recevoir la grâce de nous éveiller à la joie de Pâques, mais surtout ensuite, de ne pas nous habituer et nous rendormir. Notre foi doit nous maintenir en éveil.
Vous connaissez peut-être un peintre vénitien de la renaissance italienne surnommé le Tintoret. On commémore le 500ème anniversaire de sa naissance cette année. Il a des représentations du Christ ressuscitant d’un dynamisme et d’une fraîcheur étonnante. Sur l’une d’entre elles on le voit discrètement sortant de son tombeau, les saintes femmes qui montent sur le chemin. Les gardes tombant à la renverses et saint Pierre au premier plan, en blanc qui dort du sommeil du juste et certainement de tristesse. Comme lui nous devons recevoir la grâce de nous éveiller à la joie de Pâques, mais surtout ensuite, de ne pas nous habituer et nous rendormir. Notre foi doit nous maintenir en éveil.
Préparons-nous à célébrer l’Eucharistie en demandant
au Seigneur de nous relever, nous aussi, par sa miséricorde…
Frères et Sœurs,
La finale de l’Évangile de Luc, est en quelque sorte
un condensé du temps de Pâques et du grand signe de la résurrection de Jésus.
Les disciples revenant d’Emmaüs racontent leur
rencontre et tout à coup, Jésus est au milieu d’eux. Le Seigneur vient
consolider la foi de ses disciples. Ils ont tellement de peine à croire qu’il
est vivant et a vaincu la mort, qu’il doit non seulement se montrer, mais encore
montrer ses plaies. Voilà qu’après avoir mangé avec les disciples d’Emmaüs, par
souci pédagogique, il mange à nouveau un poisson grillé précise le texte. Il le
faut pour montrer qu’il est bien vivant, après avoir accompli la volonté du
Père, sa nourriture. Les parents mangent parfois pour montrer l’exemple, pour
encourager leurs enfants, c’est l’inverse lorsqu’ils deviennent plus âgés, il
faut accompagner les parents de notre foi, aussi les aider à manger, à s’habiller.
On a l’impression que les disciples ont besoin d’être vraiment convaincus. Lorsqu’une
personne disparue longtemps dans des circonstances difficiles ou dont on tient
la mort pour assurée, réapparaît tout à coup, un temps est nécessaire pour
croire que c’est bien vrai, et pas seulement dans les films. Mais là, avec une
crucifixion publique, un coup de lance ou de pilum bien appliqué et une mise au
tombeau, nous, hommes de peu de foi, nous pouvons bien comprendre les témoins.
Jésus leur apporte la consolation et la foi. Il le fait de manière très virile,
reconnaissons-le. Il paraît encore s’étonner qu’ils soient aussi lents à croire
en leur faisant presque des reproches. Jésus ne reste pas toujours avec eux
visiblement, pour leur apprendre à marcher dans la foi. Ils doivent
apprendre comment Il sera avec eux lorsqu’ils ne le verront plus de leurs yeux.
Il va donc aller encore plus loin. Leur conviction
doit s’appuyer non seulement sur ce qu’ils auront vu, mais encore sur les
Écritures. Là, ce n’est pas une petite affaire… Avant sa passion, le Maître
était parfois un peu considéré comme le doux rêveur de Galilée, pour reprendre
une expression d’un positiviste du 19ème siècle. Jésus doit aider
ses Apôtres à comprendre le sens des Écritures, c’est un miracle qu’il doit
accomplir. Pierre et Jean ne seront-ils pas méprisés et considérés comme des
gens sans instruction par les membres du Sanhédrin ? Il y a donc un
problème… Ce que fait Jésus n’est pas un cours accéléré d’exégèse rabbinique.
Que fait Jésus ? On a l’impression qu’il répète
ce qu’il a fait avec les disciples d’Emmaüs, tout au long du chemin. « Voici
les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que
s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les
Prophètes et les Psaumes.” ». Il va faire en sorte qu’ils comprennent le
dessein, l’intention de Dieu, à travers les Écritures. « Il ouvrit leur
intelligence à la compréhension des Écritures. » Le mot utilisé pour
intelligence est en grec, noûs, l'esprit, l'intellect, la raison. Chez les
philosophes grecs, selon leurs conceptions, c’est la partie la plus divine de
l'âme, l'intelligence. On peut dire qu’il leur a fait un don. Grâce à ce don, les
apôtres vont pouvoir interpréter les Écritures, en donner le sens. Elles sont
la Parole de Dieu. Pour la bonne humeur, il est bon de rapporter que le Nouveau
Testament, n’était pas encore écrit…
L’Ancien Testament est aussi la Parole de Dieu. Il n’est pas dépassé, il parle de la venue du Christ. La clef de l’Écriture, de l’Ancien Testament, c’est Jésus : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. » L’Église a reçu le don d’interpréter l’Écriture, le Nouveau Testament aussi, bien entendu. Il est nécessaire de se rappeler qu’on a utilisé diverses méthodes d’interprétation qui ont varié au cours de l’histoire. Le Concile Vatican II avec Dei Verbum l’a relevé. Le point à retenir est que c’est au Magistère vivant de l’Église, qu’il appartient « d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise ». Elle ne se limite pas à des écrits. La Parole de Dieu est aussi transmise dans la tradition. Fréquenter les Écritures, dans une approche simple, nourrit l’âme, nous fait rencontrer le Seigneur et nous permet de cheminer avec lui. Avec les Écritures, Jésus nous forme. Demeurer avec elles, c’est presque l’état de l’enfant dans le sein de sa mère, il se nourrit, se forme et grandit. Saint Augustin fait remarquer dans son commentaire du Psaume 17 que personne ne doit s’imaginer que l’intelligence des Ecritures lui donnera la lumière dont nous jouirons quand nous aurons passé de la foi à la vision. Il y a quelque chose d’obscur dans la doctrine des Prophètes, et de tout prédicateur de la parole de Dieu. La foi va de pair avec une certaine obscurité. Lorsque nous aurons la vision de Dieu, ce sera tout autre chose.
L’Ancien Testament est aussi la Parole de Dieu. Il n’est pas dépassé, il parle de la venue du Christ. La clef de l’Écriture, de l’Ancien Testament, c’est Jésus : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. » L’Église a reçu le don d’interpréter l’Écriture, le Nouveau Testament aussi, bien entendu. Il est nécessaire de se rappeler qu’on a utilisé diverses méthodes d’interprétation qui ont varié au cours de l’histoire. Le Concile Vatican II avec Dei Verbum l’a relevé. Le point à retenir est que c’est au Magistère vivant de l’Église, qu’il appartient « d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise ». Elle ne se limite pas à des écrits. La Parole de Dieu est aussi transmise dans la tradition. Fréquenter les Écritures, dans une approche simple, nourrit l’âme, nous fait rencontrer le Seigneur et nous permet de cheminer avec lui. Avec les Écritures, Jésus nous forme. Demeurer avec elles, c’est presque l’état de l’enfant dans le sein de sa mère, il se nourrit, se forme et grandit. Saint Augustin fait remarquer dans son commentaire du Psaume 17 que personne ne doit s’imaginer que l’intelligence des Ecritures lui donnera la lumière dont nous jouirons quand nous aurons passé de la foi à la vision. Il y a quelque chose d’obscur dans la doctrine des Prophètes, et de tout prédicateur de la parole de Dieu. La foi va de pair avec une certaine obscurité. Lorsque nous aurons la vision de Dieu, ce sera tout autre chose.
Entrer dans la connaissance de Jésus et de la vie en
Dieu est une chose, mais partir en mission, être des témoins et annoncer
l’Évangile en est une autre. La venue de l’Esprit est nécessaire, une force
venue d’en haut, avec ses dons.
En conclusion, un seul point : continuez au moins
de lire pour vous votre Évangile. Sainte Marie, Mère de Dieu, réjouis-toi, ton
Fils, le Christ est vraiment ressuscité ! Alléluia.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire