vendredi 20 avril 2018

Un renversement complet


Le Tintoret - La conversion de saint Paul


Jésus nous parle à nouveau du Pain de vie, une occasion de nous rappeler que c’est l’Eucharistie qui nous assimile à Lui… Nous devenons d’autres « Christ », d’autres lui-même. Les Actes des Apôtres nous rapportent ce matin la conversion de Saul. La première chose qui me vient à l’esprit en relation avec cette transformation qu’opère l’Eucharistie, c’est l’interpellation du Seigneur : « Pourquoi me persécutes-tu ? ». Ce qui est fait au plus petit d’entre les siens, c’est à Lui que cela est fait.
Renversé de sa monture, Saul voit Jésus et est accueilli à Damas chez un certain Jude. Aveugle, Saul demeure dans l’obscurité pendant trois jours, et il reste sans manger ni boire, trois jours qui font allusion aux trois jours passés par le Seigneur dans le tombeau. Le troisième jour Ananie, un homme courageux, nous rappelle qu’il faut parfois prendre des risques pour être témoin de la Bonne Nouvelle face à un persécuteur. Il lui impose les mains il retrouve la vue et reçoit le baptême. C’est une sorte d’illumination et une conversion totale, au point que sa parole est libérée pour aller témoigner dans les synagogues. Le renversement est complet.
Cette conversion nous avons à la demander nous aussi pour porter la Bonne Nouvelle.

Chaque fois que l’Écriture mentionne le territoire de l’actuelle Syrie, nous avons une pensée pour les populations qui souffrent là-bas depuis 7 ans. La moitié d’entre elle a été déplacée, on parle de 350.000 morts, sans compter les disparus. On relate des massacres, l’utilisation de la chimie, sans parler des manipulations médiatiques perpétuelles, qui ne nous permettent plus de distinguer quoi que ce soit. Les chrétiens ont vécu des drames inqualifiables, nous aurons peut-être retenu qu’ils sont les derniers maillons d’une chaîne qui a donné de grands saints, mais qui nous a aussi légué des trésors inestimables en langue syriaque, langue très proche de l’araméen parlé par Jésus. Nous avons aussi entendu parler de ce père dominicain qui a réussi miraculeusement à sauver la bibliothèque chrétienne d’un monastère, un trésor inestimable. Tuer la culture d’un peuple et sa mémoire, est très grave.
Prions pour eux, pour tous ces exilés et pour la paix.

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