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A la veille de la venue du pape François qui insiste tant sur la miséricorde, un très beau texte de son prédécesseur :
APPELÉS A LA COMMUNION - Comprendre l'Église aujourd'hui - Joseph, cardinal Ratzinger.
Il me semble que c'est là un élément d'une très grande
importance. Au coeur même de cette nouvelle charge, qui enlève le pouvoir aux
puissances de la destruction, il y a la grâce du pardon. C'est elle qui
constitue l'Église. L'Eglise est fondée sur le pardon. Pierre lui-même en est
l'exemple personnalisé : lui qui, après avoir trébuché, a reconnu sa faute et
reçu le pardon, est habilité à détenir les clefs. L'Église est, par son
essence, le lieu du pardon et le chaos en est banni. Elle est maintenue par le pardon,
et Pierre en est l'image pour toujours : elle n'est pas une communauté de
parfaits, mais une communauté de pécheurs qui ont besoin du pardon et qui le
cherchent. Derrière le discours sur l'autorité suprême, la puissance de Dieu se
révèle être miséricorde, et en tant que telle pierre angulaire de l'Église.
Nous entendons en arrière-plan ces mots du Seigneur : « Ce ne sont pas les
bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades : je ne suis pas venu
appeler les justes mais les pécheurs» (Mc 2, 17).
L'Eglise ne peut naître que là où l'homme rejoint sa vérité,
et cette vérité consiste précisément dans le fait qu'il a besoin de la grâce.
Là où l'orgueil l'empêche d'accéder à cette connaissance, il ne trouve pas le
chemin qui mène à Jésus. Les clefs du Royaume des cieux sont les paroles du
pardon, que bien sûr aucun homme ne peut prononcer de lui-même, mais que seule
la puissance de Dieu rend effectives. Nous sommes maintenant en mesure de
comprendre également pourquoi cette péricope est suivie immédiatement d'une
annonce de la Passion : par sa mort, Jésus a barré la porte à la mort, à la
puissance des enfers, et ainsi il a expié toutes les fautes, de sorte que de
cette mort sourd continuellement la force du pardon.
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