10 NOVEMBRE 2019 - dimanche, 32ème semaine du Temps Ordinaire — Année C
Lectures de la messe
Première lecture« Le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle »2 M 7, 1-2.9-14
Psaume Au réveil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur.Ps 16 (17), 1ab.3ab,...
Deuxième lecture« Que le Seigneur vous affermisse « en tout ce que vous pouvez faire e...2 Th 2, 16 – 3, 5
Évangile« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »Lc 20, 27-38
"Ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et
enfants de la résurrection."
Frères et Sœurs,
Vous me permettrez d'évacuer en ce début de fêtes de Saint Martin, la problématique de la consommation de cochon qui valut le martyre aux 7 fils de cette pauvre femme, et le rapprochement avec les 7 maris victimes de la Loi du Lévirat dans l'exemple des Sadducéens. Pauvres maris et pauvre femme...
Nous sommes à quelques dimanches de la fête du Christ Roi et
de l’Avent, les lectures et les oraisons sont orientées vers la fin des temps,
la résurrection et la venue du Seigneur. Les trois lectures d’aujourd’hui, vous
l’aurez remarqué, nous invitent à orienter toute notre vie vers cette attente
de la résurrection. Comment s’y préparer ? Comme je passe aujourd’hui le
cap de l’AVS, je me demandais, mais à quoi vais-je occuper mes pensées durant
ces années qui conduisent à une perspective mystérieuse. Notre centre d’intérêt
ne doit-il pas être plus spécifiquement dirigé vers elle, en appréciant tout de
même les belles années que nous avons encore devant nous sous nos latitudes.
Certains songent aux contrées ensoleillées, à quelques activités, peut-être à
fomenter un ou deux bouleversements politiques, à compléter leurs collections
de je ne sais quoi, tester les grands crus et la cuisine light. Pour moi, ce
sera essayer d’annoncer encore l’Évangile et de le méditer.
L’Évangile met en scène aujourd’hui une catégorie de
personnages qui n’avaient pas nécessairement la cote parmi les petites gens, à
savoir les Sadducéens. C’était une des castes de prêtres, qui avait été mise
aux commandes religieuses du Temple avec Hérode. Ils ont disparu avec le Temple
selon Flavius Josèphe. Il a existé de tous temps, et partout, une forme de
politique sacerdotale, de coteries des plus diverses, en relation souvent avec
le pouvoir politique. Même parmi les Apôtres ce type d’ambitions était patent. Sommes-nous
meilleurs aujourd’hui ? C’est une question.
Quelle était la particularité des Sadducéens qui avaient
remplacés les Hasmonéens ? L’Evangile nous dit qu’ils ne croyaient pas en
la résurrection contrairement aux pharisiens. L’enseignement de Jésus sur ce
point, n’était pas pour déplaire à ces derniers, mais nous savons ce qui
adviendra au final. Jésus en voulant conduire vers la vérité toute entière ne
peut que bousculer et déstabiliser nos certitudes trop humaines, et faire
tomber nos murs que nous édifions jusqu’au ciel.
Quelle était la perspective des Sadducéens quant à la vie
après la mort ? Certains disent qu’ils tenaient l’opinion courante d’une
descente au Shéol au moment de la mort, un lieu souterrain sombre et lugubre,
sans idée de récompense ou de punition pour le bien ou le mal commis. Mais
alors, me direz-vous à quoi peut servir notre existence, sinon à aménager
positivement le temps qui passe, en mettant en pratique quelques proverbes
plaisants, par exemple celle du grand chef gaulois qui a paraît-il une fille
dans une édition récente, ou alors, une philosophie épicurienne.
Le Seigneur argumente en faveur de la Résurrection à partir
du récit du Buisson Ardent. « Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même
le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le
Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des
vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »
La finalité de toutes nos activités est donc là :
parvenir à la résurrection.
Parvenir à la résurrection bienheureuse nécessite
l’investissement de toute sa vie, à témoin, les 7 frères encouragés par leur
mère dans la 1ère lecture. Ce n’est pas seulement un concept Ce texte est un des premiers témoignages
explicites de la foi religieuse juive en la résurrection.
Qu’est-ce que " ressusciter " ? Le catéchisme nous
dit que dans la mort qui est la séparation de l’âme et du corps, le corps de
l’homme tombe dans la corruption, alors que son âme va à la rencontre de Dieu,
tout en demeurant en attente d’être réunie à son corps glorifié. Dieu dans sa
Toute-Puissance rendra définitivement la vie incorruptible à nos corps en les
unissant à nos âmes, par la vertu de la Résurrection de Jésus. » Qui ressuscitera
? Je vous laisse lire le n°998. Comment ? Cela dépasse notre imagination
et notre entendement et n’est accessible
que dans la foi. Mais notre participation à l’Eucharistie nous donne déjà un
avant-goût de la transfiguration de notre corps par le Christ.
Le Seigneur nous décrit la vie en Dieu et avec Dieu en nous
faisant comprendre que c’est lui qui nous procurera le bonheur. Il dépassera
tout ce qui peut être mesuré et imaginé, sans écarter bien sûr ceux que nous
avons aimé et ceux que nous aurons à découvrir. Il ne peut y avoir qu’une
participation à la vie de Dieu pour y parvenir. Avoir été submergé et perdu
dans une grande foule peut nous faire comprendre cette nécessité. Avec 8
milliards d’hommes aujourd’hui sur la terre, même un politicien comme le
Président Français récemment décédé ne suffirait pas à serrer toutes les mains.
C’est un tout autre rapport. Face au bonheur de Dieu et des anges de Dieu qui
sont devant lui, nous sommes aujourd’hui à ce point de vue, des invalides
gravement atteints. Mais nous pouvons construire le bonheur par nos familles
que nous élevons, en pratiquant le pardon entre nous, en rendant heureux les
autres autour de nous, en soignant, en secourant les plus pauvres. Le pape
François insiste avec raison sur la foi active, la foi qui se traduit par des
actes. Elle construit effectivement le royaume et notre bonheur à venir. Nous
connaîtrons et verrons Dieu.
17 Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez
enracinés dans l'amour, établis dans l'amour, dit saint Paul, 18 Ainsi
vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur,
la longueur, la hauteur, la profondeur… 19 Vous connaîtrez ce qui dépasse toute
connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans
toute la plénitude de Dieu.
J’ai vu que du 12 au 20 Novembre pour préparer la fête de la
Présentation de Marie au Temple, le 21 on propose une prière à Marie qui défait
les Nœuds, très appréciée du Pape François : Pour info, c’est un savant
laïc et proche de la cour de France, du roi de Chypre qui parvint à faire instaurer
cette fête en Occident.
» Très Sainte Vierge Marie, Mère du bel Amour,
Mère qui n’avez jamais abandonné un enfant qui crie au
secours,
Mère dont les mains travaillent sans cesse pour vos
enfants bien aimés,
car elles sont poussées par l’Amour divin et l’infinie
Miséricorde qui déborde de votre cœur, tournez votre regard plein de compassion
vers nous.
Voyez le paquet de « nœuds » qui étouffent nos vies…
Vous connaissez nos épreuves et nos difficultés.
Vous savez combien ces nœuds nous paralysent.
Marie, Mère que Dieu a chargée de défaire les « nœuds »
de la vie de vos enfants,
nous déposons le ruban de nos intentions dans vos mains.
Personne, pas même le Malin, ne peut le soustraire à
votre aide miséricordieuse.
Dans vos mains, il n’y a pas un seul nœud qui ne puisse
être défait.
Mère toute puissante, par votre grâce et par votre
pouvoir d’intercession auprès de votre Fils Jésus, notre Rédempteur, recevez
aujourd’hui ces « nœuds »
Pour la gloire de Dieu, nous vous demandons de les
défaire,
et de les défaire pour toujours.
Nous avons confiance en Vous.
Vous êtes la grande Consolatrice que Dieu nous a donnée,
vous êtes la forteresse pour nos forces fragiles, la
richesse pour nos misères, la délivrance pour tout ce qui nous entrave dans
notre marche ici-bas…
Accueillez nos appels.
Gardez-nous, guidez-nous, protégez-nous.
Marie, Vous qui défaites les nœuds, priez pour nous! «
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