vendredi 13 septembre 2019

150e Anniversaire du Couronnement de Notre-Dame du Vorbourg.


Les deux brefs du pape Pie IX ont été traduits pour la première fois dans leur totalité, par M. David Amherdt de l'Université de Fribourg. Il avait fallu deux expéditions et repousser la date prévue. M. Eugène Lachat était aux bains en Allemagne pour raison de santé. C’est le Cardinal Niccola Clarelli Parracciani qui en est l’auteur et le signataire.

Bref du 6 août 1869


La pape Pie IX

À notre vénérable frère Aimable-Jean-Claude-Eugène, évêque de Bâle.

Vénérable frère, salut et bénédiction apostolique.

La requête que tu nous as adressée témoigne de ton très grand désir de pouvoir, avec notre permission, bénir en notre nom, le premier dimanche du mois de septembre prochain, une cloche dans l’église dédiée à Marie Immaculée, Vierge Mère, que l’on appelle communément « Notre-Dame du Forbourg », près de Delémont, ville du canton de Berne, dans ton diocèse de Bâle, et de pouvoir embellir d’une couronne la statue de la mère de Dieu, que la vénération des fidèles a rendue très célèbre.

Mais pour qu’une telle cérémonie ne soit pas sans un bien spirituel pour les fidèles, tu nous as ardemment prié de daigner, pour cette occasion, ouvrir les trésors des grâces célestes dont le Très-Haut nous a confié l’administration.

Ainsi, souhaitant, autant que nous le pouvons avec l’aide du Seigneur, seconder ce genre de désirs, grâce auxquels est procuré plus abondamment le salut des âmes et, seulement pour le cas présent, t’absolvant et de déclarant absous de toute sentence d’excommunication et d’interdit, ou autres sentences, censures et peines ecclésiastiques, de quelques manières ou pour quelques raisons qu’elles aient été portées, si par hasard tu en avais encouru quelqu’une, par les présentes et en vertu de notre autorité apostolique, nous t’accordons, vénérable frère, la faculté de bénir, librement et licitement, le premier dimanche du mois de septembre prochain, dans un rite solennel, la cloche de l’église susdite, et de la nommer en notre nom, comme aussi de couronner en notre nom la statue de la Bienheureuse Vierge Marie qui s’y trouve.

Mais pour que par la suite aussi les fidèles puissent trouver de nouveaux secours pour gagner la béatitude éternelle, nous confiant dans la miséricorde du Dieu tout-puissant et nous appuyant sur l’autorité de ses bienheureux Apôtres Pierre et Paul, nous accordons miséricordieusement dans le Seigneur à tous les fidèles des deux sexes sans exception, qui cette année, le premier dimanche de septembre, mais également chaque année le jour anniversaire de cette cérémonie solennelle ou l’un des sept jours qui suivront directement, au choix de chacun, après s’être vraiment repentis et confessés et avoir repris des forces par la sainte communion, visiteront l’église dont il a été question plus haut ainsi que la statue, et y adresseront à Dieu de pieuses prières pour la concorde des princes chrétiens, pour l’extirpation des hérésies et pour l’exaltation de la Sainte Église notre Mère, une indulgence plénière et la rémission de tous leurs péchés, qu’ils pourront aussi appliquer, par mode de suffrage, aux âmes des fidèles qui ont quitté ce monde dans les liens de la charité divine.

Nonobstant tout ce qui pourrait y être contraire.

Nous voulons en outre que les copies manuscrites ou même imprimées des présentes Lettres, contresignées par un notaire public et munies du sceau d’une personne constituée en dignité ecclésiastique, obtiennent absolument la même créance que les présentes elles-mêmes, si elles étaient exhibées ou montrées.

Donné à Rome, à Saint-Pierre, sous l’anneau du Pêcheur, le 6 août 1869, la 24ème année de notre Pontificat.  





Bref du 3 septembre 1869


Le Pape Pie IX

Vénérable frère, salut et bénédiction apostolique.

La requête que tu nous as adressée en ton nom nous informe que, par de semblables Lettres apostoliques que nous t’avons données le 6 août de cette année, tu as obtenu la permission de bénir, le premier dimanche du mois de septembre, la cloche de l’église dédiée à la bienheureuse Vierge Marie, près de la ville de Delémont, dans ton diocèse de Bâle, et de la nommer en notre nom ainsi que, le même jour, de couronner en notre nom la statue de la Vierge Mère qui se dresse dans cette même église, et que, par les mêmes Lettres apostoliques, nous avons accordé une indulgence plénière aux fidèles qui cette année, le jour susdit, mais aussi chaque année au jour anniversaire de cette cérémonie solennelle ou l’un des sept jours sept jours qui suivront directement, au choix de chacun, après s’être vraiment repentis et confessés et avoir repris des forces par la sainte communion, visiteront avec piété et dévotion l’église susdite et la statue de la Mère de Dieu qui s’y trouve.

Mais comme, empêché par la maladie, tu n’as pas pu accomplir la cérémonie susdite, tu nous demandes humblement que les fidèles puissent, en vertu de notre bienveillance, gagner l’indulgence dont il a été question plus haut le jour que tu auras désigné pour la cérémonie susdite.

Nous donc, souhaitant seconder tes désirs, absolvant  et déclarant absous, seulement pour le cas présent, tous ceux, sans exception, en faveur de qui sont les présentes Lettres, de toute sentence d’excommunication et d’interdit, ou autres sentences, censures et peines ecclésiastiques, de quelques manières ou pour quelques raisons qu’elles aient été portées, si par hasard ils en avaient encouru quelqu’une, par notre autorité apostolique et par la teneur des présentes, nous concédons et accordons que tu puisses fixer librement et licitement un jour, dans le délai d’une année, pour les cérémonies susdites, et que les fidèles, ce jour-là de cette année-là, et chaque année le jour anniversaire du couronnement susdit, puissent librement et licitement gagner une indulgence plénière, en conservant les conditions qui ont été ordonnées dans nos dernières Lettres.

Nonobstant tout ce qui pourrait y être contraire.


Donné à Rome, à Saint-Pierre, sous l’anneau du pécheur le 3 septembre 1869, la 24ème année de notre pontificat. 





BREF DU 6 AOÛT 1869


Pius Papa IX

Venerabilis Frater, salutem et Apostolicam Benedictionem.

Oblatae Nobis a Te preces prae se ferebant admodum tibi esse in votis, ut in ecclesia Deo sacra in honorem Immaculatae Mariae Virginis Deiparae, vulgo « Notre Dame du Forbourg » quae nominatur, prope Delemontum pagi Bernensis oppidum, tuae istius diocesis Basileensis, prima adventantis Septembris Dominica Nostro nomine et sacrum aes templi benedicere, et statuam Dei Genitricis fidelium religione maxime insignem diademate augere ex venia Nostra possis.

Ne autem talis caeremonia a spirituali fidelium bono sejuncta sit, Nos enixe rogasti, ut caelestium gratiarum thesauros, quorum dispensationem Nobis commisit Altissimus, reserare hac occasione dignaremur.

Nos igitur tuis votis hujusmodi, quibus uberius animarum saluti prospicitur, obsecundare, quantum cum Domino possumus, volentes, Teque ab quibusvis excommunicationis et interdicti, aliisque ecclesiasticis sententiis, censuris, et poenis quovis modo vel quavis de causa latis, si quas forte  incurreris, hujus tantum rei gratia absolventes et absolutum fore censentes, Tibi, venerabilis Frater, per praesentes, auctoritate Nostra Apostolica, facultatem facimus, cujus vi prima Dominica instantis Septembris sollemni ritu sacrum aes templi suprascripti benedicere, Nostroque nomine nuncupare, item simulacro Beatae Mariae Virginis ibi existenti coronam Nostro nomine imponere libere et licite possis.

Quo autem vel exinde fideles novum sibi praesidium sumant ad aeternam potiundam beatitatem, de Omnipotentis Dei misericordia ac Beatorum Petri et Pauli Apostolorum ejus auctoritate confisi, omnibus et  singulis utriusque sexus  christifidelibus, qui hoc anno prima Septembris Dominica, quotannis vero die sollemnis hujus caeremoniae anniversaria aut uno ex septem diebus continuis immediate subsequentibus uniuscujusque christifidelis arbitrio sibi deligendo, vere poenitentes et confessi ac Sancta Communione refecti, memoratam ecclesiam et simulacrum visitaverint, et ibi pro Christianorum principum concordia, haeresum extirpatione ac Sanctae Matris Ecclesiae exaltatione pias ad Deum preces effuderint, plenariam omnium peccatorum suorum indulgentiam et remissionem, quam etiam animabus christifidelium, quae Deo in charitate conjunctae ab hac luce migraverint, per modum suffragii applicare possint, misericorditer in Domino concedimus.

In contrarium facientibus non obstantibus quibuscumque.

Volumus autem, ut praesentium litterarum transumptis seu exemplis etiam impressis, manu alicujus notarii publici subscriptis et sigillo personae in ecclesiastica dignitate constitutae munitis, eadem prorsus fidei adhibeatur, quae adhiberetur ipsis praesentibus si forent exhibitae vel ostensae.

Datum Romae apud sanctum Petrum sub annulo Piscatoris die VI Augusti MDCCCLXIX, Pontificatus Nostri anno XXIV.

BREF DU 3 septembre 1869


PIUS Papa IX

Venerabilis Frater, salutem et Apostolicam Benedictionem.

Admotae Nobis tuo nomine preces prae se ferebant Te per similes Nostras Litteras Apostolicas die VI Augusti hoc ipso anno datas assequutum esse veniam benedicendi prima mensis Septembris Dominica aes campanum ecclesiae Deo sacrae in honorem Beatae Mariae Virginis prope Delemontem, oppidum tuae istius dioecesis Basileensis, Nostroque nomine illud nuncupandi nec non eodem die imponendi Nostro nomine coronam simulacro Deiparae Virginis eadem in ecclesia existenti, iisdemque Litteris Apostolicis plenariam indulgentiam christifidelibus, qui hoc anno praefata die, quotannis vero die sollemnis hujus coerimoniae aniversario vel uno ex septem diebus continuis immediate subsequentibus ad uniuscujusque christifidelis libitum sibi deligendo, vere poenitentes et confessi ac Sacra Communione refecti, suprascriptam ecclesiam et in ea situm Deiparae Virginis simulacrum pie devoteque visitaverint, esse a Nobis impertitam.

Verum quum valetudinis causa impeditus praefata sollemnia peragere nequiveris, supplex a Nobis petis, ut fideles memoratam indulgentiam die, quem ad praedictam coerimoniam designaveris, lucrari de benignitate Nostra valeant.

Nos igitur tuis votis obsecundare volentes, omnesque et singulos quibus hae litterae favent, a quibusvis excommunicationis et interdicti allisque ecclesiasticis sententiis, censuris et poenis quovis modo vel quavis de causae latis, si quas forte incurrerint, hujus tantum rei gratia absolventes ac absolutos fore censentes, auctoritate Nostra Apostolica tenore praesentium concedimus atque indulgemus, ut ad coerimonias praedictas alium infra annum designare diem libere ac licite queas, utque christifideles eo die hoc anno, quotannis autem die coronationis praedictae anniversario, plenariam indulgentiam servatis conditionibus, quae in prioribus litteris Nostris praecipiuntur, lucrari libere possint et licite.

In contrarium facientibus non obstantibus quibuscumque.

Datum Romae apud sanctum Petrum sub annulo Piscatoris die III Septembris MDCCCLXIX Pontificatus Nostri anno vigesimoquarto.

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