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dimanche 13 juillet 2014

Saint Henri


Saint Henri avait fait confectionner un antependium célèbre pour le Mont-Cassin, en remerciement pour une guérison obtenue de saint Benoît, mais il dut le vendre aux bourgeois de Bâle, manquant d’argent pour payer une rançon, semble-t-il. Cet antependium revint au moment du partage de Bâle ville et Bâle campagne, à ce dernier demi-canton qui le vendit à un colonel Theubet, un jurassien. Celui-ci le revendit pour 40.000 francs le 10 juin 1854 à l’actuel musée de Cluny à Paris, dont il est une des belles pièces. Le musée des antiquités à Bâle en a conservé une copie.

Sur cette pièce se trouve représenté saint Benoît, en compagnie des archanges, Michel, Raphaël et Gabriel, le Christ étant au centre. Au peid du Christ,  prosternés, nous y voyons les deux époux, à savoir l’empereur et l’impératrice Cunégonde.

Vous en trouvez une description sur ce blog.

Plusieurs traductions des inscriptions présentes sont possibles.

Vers initial : QUIS SICUT HEL FORTIS MEDICUS SOTER BENEDICTUS

Chaque mot se rapporte à un personnage

«quis sicut hel» = Qui est comme Dieu = Michaël ;
«fortis» = l’homme de Dieu = Gabriel ;
«medicus» = Dieu guérit = Rafaël ;
«soter» = sauveur = Christ ;
«benedictus» = béni = Saint Benoît.

Signification purement théologique :

« Qui, comme le Dieu fort, comme le Sauveur qui guérit, doit être béni. ».
« Qui est, comme Dieu, un médecin fort, un sauveur béni. ».
« Qui est, comme le Dieu fort, médecin et sauveur. ».

Second vers : PROSPICE TERRIGENAS CLEMENS MEDIATOR USIAS

« Sois bienveillant aux (créatures) terrestres, clément médiateur. ».
« Sois bienveillant aux (créatures) terrestres, clément médiateur de l’essence (divine). ».


Quelle qu’en soit la traduction, cette inscription parait faire allusion à une guérison de l'empereur étant donné les fortes allusions aux Christ et à St Benoît. Le Christ apparaît assimilé aux anges ainsi qu’exalté dans son rôle de « guérisseur ».

vendredi 27 juin 2014

Nouveaux lectionnaires

Un organisme liturgique de Suisse Romande annonçait l'an passé que les nouveaux lectionnaires allaient commencer d'être publiés pour l'Avent 2014. La publicité étant habituellement pressante pour signaler ce type de parutions avant la rentrée, un doute est présent. Il est conseillé selon certaines sources, d'attendre avant de s'acheter de nouveaux exemplaires.

P.S. Après vérification auprès de l'une des meilleures sources, la parution est bien confirmée.

mardi 24 juin 2014

Saint Jean-Baptiste


Joyeux Noël, à tous et à toutes ! Puisque cette fête de saint Jean-Baptiste est appelée aussi la Noël d’été ! C’est un jour de grande joie et d’émerveillement : « Que sera donc cet enfant ? »  La personnalité de Jean a imprégné l’Eglise primitive. A témoin, l’ancienneté de cette fête. Saint  Augustin dans son 1er sermon sur la Nativité de saint Jean-Baptiste tient un propos qui surprend : L'Eglise ne célèbre le jour natal d'aucun prophète, d'aucun patriarche, d'aucun apôtre: elle ne célèbre que deux nativités, celle de Jean et celle du Christ.  Celle de Notre-Dame qui est célébrée depuis l’édification d’une église de Jérusalem ne l’est que depuis le 5ème siècle là-bas, elle n’est entrée dans le calendrier romain que depuis le 7ème siècle. Pour Jean-Baptiste, sa Nativité a été fêtée très tôt. Les 8 homélies de saint Augustin l’attestent. Jean est-il né un 24 juin ? Les essais de calculs pour montrer que ce n’est pas impossible ont une intéressante illustration auprès de la custodie de terre sainte, basée sur le fait que Zacharie était de la classe d’Abia, la 8ème classe sur 24. Ce qui permettrait aussi de justifier le choix de la naissance du Christ le 25 décembre.  Ce n’est pas de foi, mais l’hypothèse permet au moins de rêver. A Eïn Karem on voit une crypte dédiée à la nativité de Jean-Baptiste.
Nous avons donc de quoi nous réjouir surtout nous qui partons au désert avec le Maître, mais aussi avec Jean que nous rencontrons. Il est l’un des nôtres. Saint Benoît construisit lui-même un oratoire dédié à saint Jean-Baptiste et dans lequel il fut enterré avec sa sœur scholastique.  
Les parallèles dans l’Evangile de saint Luc, sont patents entre l’annonce de la naissance  de Jean et celle de Jésus tout comme les  naissances.
« Jean est né, le Christ est né aussi; Jean a été annoncé par un ange, le Christ aussi a été annoncé par un Ange. Grand miracle de côté et d'autre ! …, dit Augustin. Jean est un grand homme ; mais le Christ est plus qu'un homme, car il est l'Homme-Dieu. Jean est un grand homme ; mais pour exalter Dieu cet homme devait s'abaisser. » « Il faut qu’il croisse et que je diminue. »
Quelle merveilleuse coordination entre Zacharie et Elisabeth. Elle donne le nom et lui, obéissant à l’ange le confirme. Marie comme Elisabeth jouèrent un rôle qui étonne dans une société où la prédominance masculine n’est pas à contester. Ont-elles toutes les deux eu une révélation du nom de leur fils ? Pour Marie, aucune contestation. Pour Elisabeth, on peut le supposer. Zacharie a eu la révélation par l’ange et impose le nom. Chez saint Luc, c’est à Marie qu’il est dit, tu lui donneras le nom de Jésus. Chez Matthieu, c’est Joseph qui reçoit cet ordre dans un de ses songes d’imposer le nom de Jésus.

En lieu et place d’analyse, nous pouvons nous contenter aujourd’hui d’émerveillements. Jean-Baptiste, cousin de Jésus, appartenait à la classe sacerdotale, prophète, sanctifié, rempli par l’Esprit-Saint, dès le sein de sa mère par le Seigneur lui-même, il ne cessera de l’annoncer et de lui laisser la place et même la dernière place, puisque c’est le Seigneur qui a voulu la prendre. Aujourd’hui nous n’avons qu’une seule pensée à porter dans nos cœurs : réjouissons-nous, le Seigneur est proche. Joyeux Noël. Amen.

samedi 7 juin 2014

Hasekura Tsunenage et miroir magique



Le premier ministre du Japon, M. Shinzo Abe, a remis au pape François un portrait de l'amabassadeur et samouraï de son pays, Hasekura Tsunenaga qui accomplit une mission entre 1613 et 1620. Malheureusement les persécutions avaient commencé. Excellent article sur Wikipedia.

Il est aussi mentionné le cadeau d'un miroir magique très particulier. Explication et petit film sur Maxi Science avec publicité, hélas.

D’origine chinoise, ces miroirs ont été rendus populaires bien plus tard au Japon. Comme le rappelle l’Ashahi Shimbun, les chrétiens de l’archipel s’en servaient du XVIIe au XIXe siècle pour cacher les icônes religieux devant lesquelles ils priaient. Le christianisme était en effet puni de mort à certaines périodes.
En savoir plus: http://www.maxisciences.com/miroir/des-miroirs-magiques-datant-du-3e-siecle-decouverts-au-japon_art31912.html
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jeudi 12 juillet 2012

Saint Henri


L'empereur Saint Henri II (973-1024), est fêté deux jours après saint Benoît. Il faut rappeler que la fête de ce dernier est en réalité celle de la translation de ses reliques du Mont-Cassin à Saint-Benoît-sur-LoireSaint Henri, patron de l'ancien diocèse de Bâle, en est aujourd'hui patron secondaire. Il est aussi patron des oblats bénédictins. Il épousa Cunégonde de Luxembourg dont il ne se sépara pas, bien qu'ils n'aient pu avoir d'enfants. Son époque et la précédente vit bon nombre d'élections scandaleuses de papes. La cour pontificale avait été était "régie" au début du 10ème siècle par des femmes à scandale. Il était tel que cette époque fut appelée pornocratie. Ce fut grâce à la réforme clunisienne et à de grands papes comme saint Léon IX, que l'Eglise commença de se relever au 11ème siècle. 
Saint Henri atteint d'un calcul rénal, avait, selon la tradition, été guéri par saint Benoît, au Mont-Cassin. Saint Henri est aussi donateur du fameux antépendium de la cathédrale de Bâle actuellement exposé au Musée de Cluny à Paris. Ce musée en est le légitime propriétaire. Une des fontaines de la ville de Delémont est ornée d'une statue de saint Henri. Elle se trouve devant l'ancien hôpital.