Rechercher dans ce blog
mercredi 26 octobre 2016
lundi 24 octobre 2016
Statistiques de l'Eglise - 2016
VATICAN - Les statistiques de l'Eglise catholique 2016
Il s'agit en fait de celles de 2014. Même si la qualité a son importance la quantité en a aussi une, attendu qu'il s'agit de personnes... destinées à bénéficier de la Miséricorde.
Cité du Vatican (Agence Fides) – A l’occasion de la Journée missionnaire mondiale, qui parvient cette année à sa 90ème célébration, le Dimanche 23 octobre, l’Agence Fides présente comme d’habitude un certain nombre de statistiques choisies de manière à offrir un panorama de l’Eglise dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier Annuaire statistique de l’Eglise (mis à jour au 31 décembre 2014) et concernent les membres de l’Eglise, ses structures pastorales, les activités dans le domaine sanitaire, de l’assistance et de l’éducation. Entre parenthèses est indiquée la variation – augmentation (+) ou diminution (-) – par rapport à l’année précédente, selon la comparaison effectuée par l’Agence Fides.
Il s'agit en fait de celles de 2014. Même si la qualité a son importance la quantité en a aussi une, attendu qu'il s'agit de personnes... destinées à bénéficier de la Miséricorde.
Cité du Vatican (Agence Fides) – A l’occasion de la Journée missionnaire mondiale, qui parvient cette année à sa 90ème célébration, le Dimanche 23 octobre, l’Agence Fides présente comme d’habitude un certain nombre de statistiques choisies de manière à offrir un panorama de l’Eglise dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier Annuaire statistique de l’Eglise (mis à jour au 31 décembre 2014) et concernent les membres de l’Eglise, ses structures pastorales, les activités dans le domaine sanitaire, de l’assistance et de l’éducation. Entre parenthèses est indiquée la variation – augmentation (+) ou diminution (-) – par rapport à l’année précédente, selon la comparaison effectuée par l’Agence Fides.
dimanche 23 octobre 2016
Il lui manquait la miséricorde
30e Dimanche TOC – 23 octobre 2016
Frères et Sœurs,
Nous aurons retenu, je pense, qu’en cette année de la
Miséricorde, nous lisons dans la liturgie l’Evangile de Saint Luc. Saint
Jean-Paul II et la tradition l’appellent l’Evangile de la Miséricorde.
La semaine dernière, Jésus donnait en exemple, une veuve,
qui à force d’insister, finit d’obtenir justice d’un juge inique. Il craignait
surtout qu’elle vienne sans cesse l’assommer par ses demandes ou, littéralement,
il avait «peur qu’elle ne vienne à la fin me pocher l’œil »… L’expression a le
mérite qu’on la retienne facilement.
Jésus nous disait encore que le Père allait nous exaucer et qu’il fallait le
prier avec confiance.
Aujourd’hui, il nous enseigne comment prier Dieu de manière
à être exaucé. Dans sa parabole, il met en scène la prière ostentatoire d’un
pharisien. Ce n’est pas contre le fait de prier selon les usages qu’il s’élève,
mais bien contre ce qui se passe dans le cœur. « Mon Dieu, je te rends
grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes. ». Qu’elle haute estime
a cet homme de lui-même! « J’ai pas tué, j’ai pas volé et je ne suis pas
aux galères. » Il ne lui manque pour ainsi dire rien. Rien à confesser
dirions-nous aujourd’hui. Je suis bien, impeccable. Est-ce vrai ?
Pour entrer en relation avec Dieu, le pharisien n’utilise
pas la bonne méthode… Dieu seul est juste, Dieu seul est bon et Dieu est
miséricorde ! Il a manqué au pharisien une qualité en plus de sa « justice »,
la miséricorde, face au publicain. Il se fait lointain et hautain. Le contraire
de Dieu qui se révèle en Jésus-Christ.
Qu’est-ce que la justice ? La justice est fondée sur l'égalité
: ce qui est juste, est un milieu entre le plus, ou le trop d'un côté, et le moins,
ou le trop peu de l'autre nous disait notre professeur de philosophie du droit
commentant Aristote. La 1ère lecture nous a rappelé ce qu’est la
justice de Dieu. Si Dieu n’était que justice selon notre manière de penser,
nous ne serions plus là, la création toute entière disparaîtrait. Il est d’ailleurs
si grand, qu’à ce point de vue sa justice et la nôtre ne sont pas comparables.
Sous un autre angle, au vu de la montagne d’injustices que
nous lisons ou voyons dans nos informations quotidiennes qui sont pourtant très
sélectives et même de nos irrégularités cachées, que devrait-il rester ? La
justice de Dieu n’est pas du légalisme. D’ailleurs, même derrière la justice
humaine, lui, Dieu, ne doit pas être oublié. Le légalisme déforme le sens originel et obscurcit le sens profond
de la justice. Il faut se rappeler que dans l’Ecriture, la justice est
essentiellement conçue comme un abandon confiant à la volonté de Dieu, dit
le pape François dans sa bulle d’indiction du Jubilé.
Pour être comme Dieu, n’est-ce pas changer de cœur qui nous
est demandé ? N’est-ce pas de devenir miséricordieux comme Dieu. C’est quelque
chose d’extraordinaire et de surhumain.
« La
miséricorde est le propre de
Dieu dont la toute-puissance consiste justement à faire miséricorde ».[5] Ces paroles de saint Thomas d’Aquin montrent que la miséricorde n’est
pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression
de la toute-puissance de Dieu.
Dieu ne fait pas miséricorde à la manière d’un potentat qui
fait simplement grâce du haut de son trône. Il vient faire miséricorde en nous
envoyant son Fils qui va donner sa vie pour nous. Au contraire, c’est une
miséricorde de proximité qu’il nous manifeste. Il se fait l’un de nous en son
Fils. Si avec la grâce, nous l’imitons, nous devenons comme Dieu. Etre miséricordieux
cela s’apprend, mais ne peut se faire à bon marché, nous avons besoin de la
toute-puissance de Dieu et donc qu’il nous donne son Esprit. Qui de nous
prétend ne pas en avoir besoin ? Devant certaines contradictions de
l’existence et des ennuis qui se transforment en caravanes, lorsque nous sommes
touchés par une injustice, et une injustice qui dure, blesse, fait mal, lorsque
la justice humainement ne peut se rétablir où trouver une autre
ressource ? Je n’en vois guère que dans la personne de Jésus.
Il peut y avoir un pharisaïsme religieux, nous sommes tous
bien placés pour le savoir, mais n’est-il pas légitime d’en voir un autre dans
la société contemporaine elle-même, qui a écarté l’idée de miséricorde en même
temps que celle de Dieu… Le Saint Pape Jean-Paul II que nous fêtions hier
disait ceci dans son encyclique sur « Dieu riche en miséricorde » :
« La
mentalité
contemporaine semble s’opposer
au Dieu de miséricorde,
et elle tend à éliminer de la vie et à ôter du cœur
humain la notion même
de miséricorde. Le
mot et l’idée de miséricorde semblent mettre mal à l’aise l’homme
qui, grâce à un développement scientifique et technique inconnu jusqu’ici, est
devenu maître de la terre qu’il a soumise et dominée (cf. Gn 1, 28). »
Oui ! Parfois les sondes s’écrasent sur Mars, mais ce ne sera pas toujours
le cas.
Il peut y avoir aussi des systèmes construits en écartant
Dieu et sa miséricorde qui s’écroulent. A une manière de vivre ensemble qui ne
respecte pas la personne humaine et sans miséricorde, cela doit advenir aussi. Dieu
laisse s’élever des tours de Babel et puis un jour elles s’écroulent. Si nous
écartons la Miséricorde, nous ne pouvons contribuer valablement à l’édification
du Royaume. Dieu est miséricorde. Il nous sauvera et nous fera entrer dans son
Royaume céleste par sa miséricorde.
Ayons recours à Dieu par le Christ, disait Jean-Paul
II, nous souvenant des paroles du Magnificat de Marie, proclamant la
miséricorde «de génération en génération»! Implorons la miséricorde divine pour
la génération contemporaine! Que l'Eglise, qui cherche à l'exemple de Marie à
être en Dieu la mère des hommes, exprime en cette prière sa sollicitude
maternelle, et aussi son amour confiant, dont naît la plus ardente nécessité de
la prière! Mon âme exalte le Seigneur exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur !
N’est-ce pas le contraire de la prière du pharisien ? Amen.
La splendeur de la vérité, le publicain et le pharisien
A l'inverse, nous devons recevoir le message qui nous vient
de la parabole évangélique du pharisien et du publicain (cf. Lc 18, 9-14). Le
publicain pouvait peut-être avoir quelque justification aux péchés qu'il avait
commis, de manière à diminuer sa responsabilité. Toutefois ce n'est pas à ces
justifications qu'il s'arrête dans sa prière, mais à son indignité devant
l'infinie sainteté de Dieu : « Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! »
(Lc 18, 13). Le pharisien, au contraire, s'est justifié par lui-même, trouvant
sans doute une excuse à chacun de ses manquements. Nous sommes ainsi confrontés
à deux attitudes différentes de la conscience morale de l'homme de tous les
temps. Le publicain nous présente une conscience « pénitente » qui se rend
pleinement compte de la fragilité de sa nature et qui voit dans ses
manquements, quelles qu'en soient les justifications subjectives, une
confirmation du fait qu'il a besoin de rédemption. Le pharisien nous présente
une conscience « satisfaite d'elle-même », qui est dans l'illusion de pouvoir
observer la loi sans l'aide de la grâce et a la conviction de ne pas avoir
besoin de la miséricorde.
105. Une grande vigilance est demandée à tous, afin de ne
pas se laisser gagner par l'attitude pharisaïque qui prétend éliminer le
sentiment de ses limites et de son péché, qui s'exprime aujourd'hui
particulièrement par la tentative d'adapter la norme morale à ses capacités, à
ses intérêts propres et qui va jusqu'au refus du concept même de norme. Au
contraire, accepter la « disproportion » entre la loi et les capacités
humaines, c'est-à-dire les capacités des seules forces morales de l'homme
laissé à lui-même, éveille le désir de la grâce et prédispose à la recevoir. «
Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? » se demande l'Apôtre
Paul. Il répond par une confession joyeuse et reconnaissante : « Grâces soient
à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! » (Rm 7, 24-25).
Nous retrouvons le même état d'esprit dans cette prière de
saint Ambroise de Milan : « Qu'est-ce que l'homme, si tu ne le visites pas ?
N'oublie pas le faible. Souviens-toi, Seigneur, que tu m'as créé faible ;
souviens-toi que tu m'as façonné à partir de la poussière. Comment pourrai-je
tenir debout, si tu ne veilles pas à tout instant à rendre ferme cette boue que
je suis, en faisant venir ma force de ton visage ? " Si tu détournes ton
visage, tout sera troublé " (Ps 104103, 29) : si tu me regardes, malheur à
moi ! Tu ne vois en moi que les conséquences de mes fautes ; il ne nous sert ni
d'être abandonnés ni d'être vus de Dieu, car, lorsqu'il nous voit, nous
l'offensons. Pourtant, nous pouvons croire qu'il ne rejette pas ceux qu'il voit
et qu'il purifie ceux qu'il regarde. Devant lui, brûle un feu qui peut consumer
le péché (cf. Jl 2, 3) » 165.
(Veritatis splendor)
samedi 22 octobre 2016
Saint Jean-Paul II
CONGRÉGATION POUR LE CULTE DIVIN ET LA DISCIPLINE DES
SACREMENTS
SAINT JEAN-PAUL II, PAPE
Charles Joseph Wojtyła
naquit en 1920, à Wadowice (Pologne). Après son ordination sacerdotale, il
compléta ses études de théologie à Rome. Puis, il revint dans sa patrie, où il
exerça diverses charges pastorales et universitaires. Nommé évêque auxiliaire
de Cracovie, puis archevêque de ce même diocèse en 1964, il participa au
concile œcuménique Vatican II. Elu pape le 16 octobre 1978 sous le nom de
Jean-Paul II, il fit preuve d’une sollicitude apostolique extraordinaire, en
particulier à l’égard des familles, des jeunes et des malades, qui le conduisit
à accomplir d’innombrables visites pastorales dans le monde entier. Parmi les
très nombreux fruits laissés à l’Eglise par Jean-Paul II, les plus
significatifs sont les suivants : son Magistère d’une richesse incomparable, la
promulgation du Catéchisme de l’Eglise catholique et des Codes de Droit
canonique pour l’Eglise latine et les Eglises orientales. Il mourut pieusement
à Rome, le 2 avril 2005, à la veille du II dimanche de Pâques ou de la divine
miséricorde.
Commun des pasteurs (papes)
Office des lectures
Deuxième lecture
De l’homélie du saint Jean-Paul II, pape, au début de son
pontificat.
(22 octobre 1978 : AAS 70 [1978], 945-947)
N’ayez pas peur ! Ouvrez les portes au Christ
Pierre est venu à Rome ! Qu’est-ce qui l’a guidé et conduit
vers cette ville, le cœur de l’Empire, sinon l’obéissance à l’inspiration reçue
du Seigneur ? Peut-être ce pêcheur de Galilée n’a-t-il pas voulu venir
jusque-là ? Peut-être aurait-il préféré rester sur les rives du lac de
Génésareth, avec sa barque et ses filets ? Mais, conduit par le Seigneur et
obéissant à son inspiration, il est venu jusqu’ici !
Selon une vieille tradition, pendant la persécution de
Néron, Pierre aurait voulu quitter Rome. Mais le Seigneur est intervenu ; il
est venu à sa rencontre. Pierre s’adressa à lui et lui demanda : « Quo vadis,
Domine ? » (« Où vas-tu, Seigneur ? ») Et le Seigneur lui répondit aussitôt : «
Je vais à Rome pour être crucifié une seconde fois. » Pierre retourna à Rome et
il y est resté jusqu’à sa crucifixion.
L’époque actuelle nous invite, nous pousse, nous oblige à
regarder le Seigneur et à nous plonger dans l’humble méditation du mystère du
pouvoir suprême du Christ.
Celui qui est né de la Vierge Marie, le Fils du charpentier
– comme on avait coutume de l’appeler –, le Fils du Dieu vivant, comme l’a
confessé l’apôtre Pierre, est venu pour faire de nous tous « un royaume de
prêtres ».
Le Concile Vatican II nous a rappelé le mystère de ce
pouvoir et le fait que la mission du Christ – Prêtre, Prophète-Maître et Roi –
continue dans l’Église. Tout le Peuple de Dieu participe à cette triple
mission. Et si, autrefois, on déposait sur la tête du Pape la triple couronne,
c’était pour exprimer, à travers ce symbole, le dessein du Seigneur sur son
Église, à savoir que toute la hiérarchie de l’Église du Christ, et tout le «
pouvoir sacré » exercé par elle, ne sont qu’un service, le service qui tend à
un unique but : la participation de tout le Peuple de Dieu à cette triple
mission du Christ et sa constante fidélité à demeurer sous le pouvoir du
Seigneur, lequel tire ses origines non des puissances de ce monde mais du
mystère de la Croix et de la Résurrection.
Le pouvoir absolu et très doux du Seigneur répond à ce qu’il
y a de plus profond en l’homme, aux aspirations les plus nobles de son
intelligence, de sa volonté, de son cœur. Ce pouvoir ne s’exprime pas en
langage de force, mais dans la charité et la vérité.
Le nouveau successeur de Pierre sur le Siège de Rome élève
aujourd’hui une prière fervente, humble et confiante : « Ô Christ, fais que je
puisse devenir et demeurer un serviteur de ton unique pouvoir ! Un serviteur de
ton pouvoir tout imprégné de douceur ! Un serviteur de ton pouvoir qui ne
connaît pas de déclin ! Fais que je puisse être un serviteur ! Ou mieux le
serviteur de tes serviteurs ».
Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et
d’accepter son pouvoir !
Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et,
avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière !
N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes
au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les
systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la
civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait « ce qu’il y a
dans l’homme » ! Et lui seul le sait !
Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore ce qu’il porte
au-dedans de lui, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur. Si souvent
il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute
qui se transforme en désespoir. Permettez donc – je vous prie, je vous implore
avec humilité et confiance – permettez au Christ de parler à l’homme. Lui seul
a les paroles de vie, oui, de vie éternelle !
Repons
R/. N’ayez pas peur :
le Rédempteur de l’homme a révélé le pouvoir de la croix et donné sa vie pour
nous ! * Ouvrez, ouvrez les portes au Christ.
V/. Nous sommes
appelés dans l’Eglise à participer à son pouvoir.
R/. Ouvrez, ouvrez
les portes au Christ.
Oraison
Dieu, riche en miséricorde, tu as appelé le saint pape
Jean-Paul II à guider ton Eglise répandue dans le monde entier; forts de son
enseignement, accorde-nous d’ouvrir nos
cœurs avec confiance à la grâce salvifique du Christ, unique Rédempteur de
l’homme. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les
siècles des siècles.
vendredi 21 octobre 2016
La météo spirituelle
vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir,
et c’est ce qui arrive."
Evangile du jour Lc 12, 54-59
La météo spirituelle est-ce que nous connaissons?
Le Saint-Père disait voici quelques jours qu'il n'était pas suffisant de connaître le catéchisme, c'est bien vrai. La foi sans les oeuvres est une foi morte. Mais des oeuvres sans la foi est-ce "normal"? C'est possible. Sed contra, si Jésus est venu ce n'est pas de manière abstraite. Il est vrai Dieu et vrai homme et a demandé d'annoncer la Bonne Nouvelle de la Miséricorde pour notre temps.
La Parole de Dieu, ce n'est pas le bocal, l'échelle et l'eau de la grenouille... Elle est vivante!
Seigneur, combien de fois ne nous transformons-nous pas en "grenouilles de bénitiers"... Nous plongeons nos mains dans l'eau bénite quand les choses vont mal pour nous, seulement et n'allons pas plus loin.
jeudi 20 octobre 2016
Le feu sur la terre
Evangile du jour : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division » (Lc 12, 49-53)
Quelle force dans cette parole ! En parlant de feu, il fait
d'abord allusion à sa passion, qui est une passion de l'amour et donc un feu ;
elle est le nouveau buisson ardent qui brûle sans se consumer, un feu qui doit
se répandre.
Jésus ne vient pas pour rendre la vie facile, mais il
apporte le feu sur la terre, le grand feu vivant de l'amour de Dieu, qu'est le
Saint-Esprit, un feu qui brûle. Origène rapporte une parole apocryphe de Jésus
: « Qui m'approche, approche du feu. » Celui-là donc qui l'approche doit être
prêt à se laisser enflammer. Voilà les paroles que nous devrions aujourd'hui
opposer à un christianisme muet et banalisé, qui s'efforce d'être le moins
exigeant possible et agréable. Le christianisme est important, parce que
l'amour est important. Le feu qui brûle n'est pas un feu qui détruit, mais qui
éclaire, qui purifie, qui libère, qui fait grandir. Être chrétien, c'est
risquer de s'exposer à ce feu-là avec confiance.
Les deux paroles ensemble apportent un éclairage du sens de
la parole de Dieu. Le Christ est celui qui nous apporte la paix. Je dirais que
c'est là le sens premier. Mais nous ne pouvons vraiment comprendre cette paix
qu'apporte le Christ que si nous ne la concevons pas comme une échappatoire aux
souffrances, ou à la vérité ou débats qu'elle entraîne.
Si un gouvernement voulait éviter tout conflit et donner raison
à tout le monde, ou si un particulier voulait agir ainsi, rien n'irait plus.
Dans l'Église aussi il en est ainsi. Si sa seule préoccupation était d'éviter
les conflits, pour qu'il n'y ait pas de remous, son message spécifique ne
passerait plus. Car le but de ce message est aussi de débattre avec nous,
d'arracher les hommes au mensonge et de faire la lumière et la vérité. II n'y a
pas de vérité au rabais. Elle est exigeante et même brûlante. Le message de
Jésus-Christ est une provocation que nous trouvons déjà dans les débats avec
ses contemporains. Ici on ne blanchit pas simplement par commodité une foi
encroûtée et autojustifiante, mais on accepte la confrontation pour briser
cette croûte et pour que la vérité atteigne son but.
Card. Ratzinger - Voici quel est notre Dieu - Entretien avec Peter Seewald (p. 150-151)
mardi 18 octobre 2016
Tremblement de terre de Bâle
Aujourd'hui fêtant saint Luc, nous faisons aussi mémoire du tremblement de terre qui détruisit la ville de Bâle et les châteaux du Vorbourg le 18 octobre 1356. Effet de la miséricorde divine? La petite chapelle du Vorbourg ne fut pas totalement détruite...
http://musee-sismologie.unistra.fr/comprendre-les-seismes/notions-pour-petits-et-grands/la-sismicite/le-seisme-de-bale-1356/
"En l'an de grâce 1356, le jour de la Saint-Luc, avant vêpres, il y eut à Bâle et dans ses environs jusqu'à une distance de deux milles un tremblement de terre qui provoqua la chute de nombreux bâtiments, églises et châteaux et la mort de nombreuses personnes. Les secousses se poursuivent dans la même journée et la nuit suivante avec une violence telle que les habitants fuirent la ville, s'installèrent dans les champs, dans les cabanes et les fermes pour de nombreux jours. Même les soeurs cloîtrées se rendirent dans un jardin appelé Vögelisgarten et restèrent là de nombreux jours, sous des cabanes avec de nombreuses autres personnes des deux sexes et, une fois retournées chez elles, vécurent encore longtemps dans la grange avant de réintégrer leur cloître. Au cours de cette même nuit, vers une heure, se déclara un incendie qui dura plusieurs jours et consuma presque toute la ville à l'intérieur des remparts. Les faubourgs furent épargnés. Le feu, propagé jusqu'à la cathédrale, fit s'embraser le clocher dans lequel se trouvait la grosse cloche et la détruisit, ainsi que les précieuses orgues, de cette maison de Dieu. Les tremblements de terre avaient été si violents que pas un seul bâtiment, notamment ceux construits en pierre, n'échappa à une destruction partielle ou totale. Là-dessus survint une troisième calamité: le lit de la Birs fut obstrué par les bâtiments détruits et l'eau s'infiltra dans les caves où la population avait stocké ses provisions et les gâta. Parmi les premières secousses, certaines avaient été si fortes que les cloches avaient sonné. Ainsi entendit-on sonner trois fois la cloche du cloître des frères prêcheurs sans que quiconque la remue ni ne la tire. Pendant une année, presque chaque mois, la terre trembla. On peut voir qu'est arrivé ce que le Seigneur disait dans l'évangile de Saint-Luc [21-11]: un peuple supplantera un autre peuple, un royaume un autre royaume et il y aura çà et là de grands tremblements de terre".
"En l'an de grâce 1356, le jour de la Saint-Luc, avant vêpres, il y eut à Bâle et dans ses environs jusqu'à une distance de deux milles un tremblement de terre qui provoqua la chute de nombreux bâtiments, églises et châteaux et la mort de nombreuses personnes. Les secousses se poursuivent dans la même journée et la nuit suivante avec une violence telle que les habitants fuirent la ville, s'installèrent dans les champs, dans les cabanes et les fermes pour de nombreux jours. Même les soeurs cloîtrées se rendirent dans un jardin appelé Vögelisgarten et restèrent là de nombreux jours, sous des cabanes avec de nombreuses autres personnes des deux sexes et, une fois retournées chez elles, vécurent encore longtemps dans la grange avant de réintégrer leur cloître. Au cours de cette même nuit, vers une heure, se déclara un incendie qui dura plusieurs jours et consuma presque toute la ville à l'intérieur des remparts. Les faubourgs furent épargnés. Le feu, propagé jusqu'à la cathédrale, fit s'embraser le clocher dans lequel se trouvait la grosse cloche et la détruisit, ainsi que les précieuses orgues, de cette maison de Dieu. Les tremblements de terre avaient été si violents que pas un seul bâtiment, notamment ceux construits en pierre, n'échappa à une destruction partielle ou totale. Là-dessus survint une troisième calamité: le lit de la Birs fut obstrué par les bâtiments détruits et l'eau s'infiltra dans les caves où la population avait stocké ses provisions et les gâta. Parmi les premières secousses, certaines avaient été si fortes que les cloches avaient sonné. Ainsi entendit-on sonner trois fois la cloche du cloître des frères prêcheurs sans que quiconque la remue ni ne la tire. Pendant une année, presque chaque mois, la terre trembla. On peut voir qu'est arrivé ce que le Seigneur disait dans l'évangile de Saint-Luc [21-11]: un peuple supplantera un autre peuple, un royaume un autre royaume et il y aura çà et là de grands tremblements de terre".
Saint Luc
Une représentation de Saint Luc, dans l'Evangéliaire reçu par Augustin de Cantorbéry en cadeau de saint Grégoire le Grand.
Nous fêtons saint Luc, le médecin et l'iconographe...
Saint Jean-Paul II - Dives in Misericordia
S'appuyant sur cette manière de manifester la présence de Dieu qui est Père, amour et miséricorde, Jésus fait de la miséricorde un des principaux thèmes de sa prédication. Comme d'habitude, ici encore il enseigne surtout «en paraboles», car celles-ci expriment mieux l'essence même des choses. Il suffit de rappeler la parabole de l'enfant prodigue , ou encore celle du bon samaritain , mais aussi - par contraste - la parabole du serviteur sans pitié Nombreux sont les passages de l'enseignement du Christ qui manifestent l'amour-miséricorde sous un aspect toujours nouveau. Il suffit d'avoir devant les yeux le bon pasteur, qui part à la recherche de la brebis perdue , ou encore la femme qui balaie la maison à la recherche de la drachme perdue . L'évangéliste qui traite particulièrement ces thèmes dans l'enseignement du Christ est saint Luc, dont l'Evangile a mérité d'être appelé «l'Evangile de la miséricorde».
dimanche 16 octobre 2016
Le juge inique
16 octobre 2016
29ème dimanche du Temps Ordinaire
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort » (Ex 17, 8-13)
2ème lecture : « Grâce à l’Écriture, l’homme de Dieu sera accompli, équipé pour faire toute sorte de bien » (2 Tm 3, 14 – 4, 2)
Evangile : « Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui » (Lc 18, 1-8)
Frères et Sœurs,
Ne pourrions-nous pas penser qu’il y a un certain contraste
entre la promesse de Jésus qui nous affirme que bien vite le Père fera justice
à ceux qui le lui demandent et la prière de Moïse les bras élevés comme Jésus sur
la croix. Aaron et Hour durent soutenir ses mains sur la montagne jusqu’à ce
que Josué obtienne la victoire. Cela a duré jusqu’au coucher du soleil. Ce
n’est pas 2 clics de souris sur un ordinateur… Le temps de réponse apparemment
a été bien long, au moins une journée.
samedi 15 octobre 2016
Un enfant victime des francs-maçons
Un enfant victime des Francs-Maçons sera canonisé dimanche.
José Luis Sánchez del Río, né le 28 mars 1913 à Sahuayo et mort le 10 février 1928 dans la même localité, est un jeune mexicain, « cristero », tué à l’âge de 14 ans pour n’avoir pas voulu renier sa foi catholique. Il est déclaré martyr et béatifié le 20 novembre 2005. Le 21 janvier 2016, le pape François lui reconnait un deuxième miracle. Il sera ainsi canonisé le 16 octobre 2016.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Luis_Sanchez_del_Rio
SALOMONE LECLERCQ
Fratello professo
Martire
José Luis Sánchez del Río, né le 28 mars 1913 à Sahuayo et mort le 10 février 1928 dans la même localité, est un jeune mexicain, « cristero », tué à l’âge de 14 ans pour n’avoir pas voulu renier sa foi catholique. Il est déclaré martyr et béatifié le 20 novembre 2005. Le 21 janvier 2016, le pape François lui reconnait un deuxième miracle. Il sera ainsi canonisé le 16 octobre 2016.
Les bienheureux qui seront canonisés
Fratello professo
Martire
GIUSEPPE SÁNCHEZ DEL RÍO
Laico
Martire
MANUEL GONZÁLEZ GARCÍA
Ve s c o v o
Fondatore dell’Unione Eucaristica Riparatrice
e della Congregazione delle Suore Missionarie Eucaristiche di Nazareth
LODOVICO PAVONI
Sacerdote
Fondatore della Congregazione dei Figli di Maria Immacolata
ALFONSO MARIA FUSCO
Sacerdote
Fondatore della Congregazione delle Suore di San Giovanni Battista
GIUSEPPE GABRIELE DEL ROSARIO BROCHERO
Sacerdote
ELISABETTA DELLA SANTISSIMA TRINITÀ CATEZ
Monaca professa
Livret de la célébration
Laico
Martire
MANUEL GONZÁLEZ GARCÍA
Ve s c o v o
Fondatore dell’Unione Eucaristica Riparatrice
e della Congregazione delle Suore Missionarie Eucaristiche di Nazareth
LODOVICO PAVONI
Sacerdote
Fondatore della Congregazione dei Figli di Maria Immacolata
ALFONSO MARIA FUSCO
Sacerdote
Fondatore della Congregazione delle Suore di San Giovanni Battista
GIUSEPPE GABRIELE DEL ROSARIO BROCHERO
Sacerdote
ELISABETTA DELLA SANTISSIMA TRINITÀ CATEZ
Monaca professa
Livret de la célébration
Sainte Thérèse d'Avila
Sainte Thérèse d'Avila et la Samaritaine un duo remarquable et quel signe pour cette année de la Miséricorde. Les dames ont parfois de la peine à fréquenter la Samaritaine... Pensez cinq maris et maintenant elle vit avec quelqu'un d'autre. Quelle collection! Infréquentable. En plus, elle aurait peut-être du poter une perruque.
Pourtant Jésus lui promet l'eau vive et Thérèse d'Avila qui a redécouvert le Christ dit son estime pour elle et elle ne la craint pas.
Où a commencé cette conversion? Peut-être et même certainement lorsqu'elle a pris Marie pour mère à la mort de la sienne.
Les deux textes suivants peuvent aider à une méditation.
Je me rappelle que
lorsque ma mère est morte j'avais plus ou moins douze ans 1. Lorsque je compris
ce que j'avais perdu, j'allai, tout affligée, devant une image de Notre-Dame,
et je la suppliai d'être ma mère, avec beaucoup de larmes. Il me semble que
bien que j'aie agi naïvement, ce me fut une aide, car il est visible que j'ai
toujours trouvé cette Vierge souveraine chaque fois que je l'ai invoquée, et
elle m'a enfin ramenée à elle. Je m'afflige aujourd'hui de voir tout cela, et
je me demande pourquoi je n'ai pas persévéré dans les bons désirs de mon
enfance.
1.
En fait, sainte Thérèse
avait quatorze ans à la mort de Dona Beatriz.
La Samaritaine :
19 Je compare
maintenant cela à la navigation par brise très calme, où on fait beaucoup de
chemin sans savoir comment; dans les autres états les effets sont si grands que
l'âme constate presque immédiatement ses progrès: bouillante de désirs, cette
âme ne trouve rien qui puisse la satisfaire. Il en est ainsi de ceux à qui Dieu
donne les élans d'amour impétueux dont j'ai parlé. Cela me rappelle de petites
sources que j'ai vues jaillir, où le mouvement ascendant du sable ne cesse
jamais. Cet exemple ou cette comparaison avec les âmes qui atteignent cet état
me semble pris sur le vif. Toujours bouillonnante d'amour, elle se demande ce
qu'elle va faire; elle est hors d'elle, de même que la terre semble ne pas
pouvoir contenir cette eau, mais la rejette. Tel est l'état ordinaire de cette
âme, elle n'est jamais en repos, l'amour la met hors d'elle, il l'imbibe tout
entière; elle n'a pas besoin de boire, mais elle voudrait que les autres
boivent pour qu'ils l'aident à louer Dieu. Oh! que de fois je me rappelle l'eau
vive que le Seigneur donna à la Samaritaine! C'est pourquoi j'aime beaucoup cet
Évangile. Déjà, quand j'étais enfant, je l'aimais sans comprendre la valeur de
ce bien, et je suppliais très souvent le Seigneur de me donner de cette eau;
dans la pièce où je me tenais, un dessin représentait le Seigneur arrivant près
du puits, avec cette légende: DOMINE, DA MIHI AQUAM (Jn 4,15).
Vie de Sainte Thérèse
mercredi 12 octobre 2016
Le Pape François : Oui, je viendrai à Porrentruy !
Speaker :
Frères et sœurs, par sa parole et par ses gestes, Jésus est l’incarnation de la miséricorde du Père envers nous. Mais il ne suffit pas de faire l’expérience de cette miséricorde dans notre vie, nous devons en être les signes et les instruments pour les autres. Il ne s’agit pas d’accomplir des actions difficiles, mais plutôt de petits gestes qui ont une grande valeur aux yeux du Seigneur. Ces œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles dont nous parlerons les prochaines fois, sont des moyens concrets de vivre la miséricorde envers les personnes les plus faibles et qui sont, le plus souvent, toutes proches de nous. Au cours des siècles ces œuvres ont été mises en pratique par beaucoup de personnes simples qui ont donné ainsi un authentique témoignage de leur foi. Véritable remède contre le virus de l’indifférence, les œuvres de miséricorde réveillent en nous l’exigence et la capacité de rendre vive et opérante notre foi par la charité.
Santo Padre:
Saluto cordialmente i fedeli di lingua francese, in particolare i pellegrinaggi delle Diocesi di Quimper, Le Havre e Cahors, accompagnati dai loro vescovi, lo Studium di Notre Dame de Vie, il Liceo San Giovanni Hulst di Versailles, come pure i pellegrini venuti da Haïti, dalla Repubblica Democratica del Congo e dalla Svizzera.
Cari pellegrini, attraverso la carità che essi esprimono, dei semplici gesti di misericordia possono compiere una vera rivoluzione culturale di cui il nostro mondo indifferente ha bisogno. Lasciamo che lo Spirito Santo accenda in noi il desiderio di portare agli altri la tenerezza e la prossimità di Dio. Dio vi benedica!
Speaker :
Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerinages des diocèses de Quimper, du Havre et de Cahors accompagnés de leurs évêques, le Studium de Notre Dame de Vie, le Lycée Saint Jean Hulst de Versailles, ainsi que les pèlerins venus de Haïti, de la République Démocratique du Congo et de Suisse.
Chers pèlerins, par la charité qu’ils expriment, de simples gestes de miséricorde peuvent accomplir une véritable révolution culturelle dont notre monde indifférent a besoin. Laissons le Saint Esprit allumer en nous le désir de porter aux autres la tendresse et la proximité de Dieu. Que Dieu vous bénisse !
Résumé Radio - Vatican
lundi 10 octobre 2016
dimanche 9 octobre 2016
Guéris de quelle lèpre?
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « Naaman retourna chez l’homme de Dieu et déclara : Il n’y a pas d’autre Dieu que celui d’Israël » (2 R 5, 14-17)
2ème lecture : « Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons » (2 Tm 2, 8-13)
Evangile : « Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19)
Frères et Sœurs,
Nous avons entendu dans un des Evangiles de ces derniers
dimanches que Jésus, montant à Jérusalem, voulait s’arrêter dans un village de
Samaritain et n’y avait pas été reçu. Jacques et Jean voulaient faire descendre
sur eux le feu du ciel et avaient été surnommés fils du tonnerre à cause de cet
épisode. Jésus avait tempéré leur ardeur. C’est lui, le miséricordieux, qui
allait être offert en sacrifice. Jésus allait encore enseigner à ses disciples,
que leur temps à eux n’est pas
nécessairement celui du temps de Dieu. Son agenda a d’ailleurs parfois des
variables, à lire les Ecritures. Il regarde si ses avertissements ont des
effets, il juge le fond des cœurs, octroie un surcroît de grâce. Nous nous
rappelons de l’épisode du bon Samaritain, de la Samaritaine près de son puit, du
Samaritain lépreux d’aujourd’hui, de Philippe le diacre qui leur prêcha
l’Evangile avec succès après la résurrection.
Le fait qu’il y ait un Samaritain lépreux et une Samaritaine
qui se convertisse ne manque pas d’intérêt dans notre contexte contemporain. Un
homme et une femme touchés par la grâce, cela permet une sorte d’approche
bilatérale… et constitue une invitation à tous et à toutes sans exception, de
se convertir.
Dix lépreux ont été guéris, tous avaient été touchés par le
même mal qui les rendait impurs et incapables de participer au culte. Les
Samaritains ne le pouvaient pas d’office, ils étaient considérés comme
n’appartenant pas au peuple Juif. Il est légitime de se demander, mais pourquoi
donc Jésus a-t-il donc dit aux dix d’aller se montrer aux prêtres ? Il ne
pouvait guère que s’agir de ceux de Jérusalem. A quelle réception devait donc
s’attendre cet homme ? Était-ce peut-être ce qui l’a fait réfléchir et
retourner plus facilement vers Jésus ?
Jésus, a bien qualifié le Samaritain d’étranger :
« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas
et rendre gloire à Dieu !»
On ne peut nier cette différence.
Nous nous rappelons ce qu’il disait aussi dans l’Evangile de
Jean à la Samaritaine : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez
plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous
adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous
connaissons, car le salut vient des Juifs. » (Jn 4, 21-22) Jésus est
profondément juif et s’identifie parfaitement à son Peuple.
Notre Samaritain est un étranger et ne rend pas le culte
adéquat. Avec Jésus il découvre comment adorer Dieu.
Il reste très peu de Samaritains aujourd’hui, certains
disent, moins d’une centaine…
Notre récit laisse aussi sous-entendre les difficultés que
rencontreront les compatriotes de Jésus pour le suivre.
Des difficultés à retourner vers Jésus et accepter de le
reconnaître pour rendre grâce de sa miséricorde, nous en avons tous. Nous
pourrions presque dire, plus nous connaissons Jésus, plus c’est difficile, plus
nous courons le risque de nous montrer ingrats.
Jésus vient guérir, mais guérir de quoi ? Saint
Augustin dans son commentaire sur les Evangiles explique bien la problématique :
« Quelle guérison spirituelle peut-on supposer dans ceux à qui il fait un
reproche de leur ingratitude ? Car il est facile de voir qu'un homme peut
n'être pas (ou plus) affligé de la lèpre corporelle, sans avoir pour cela un
bon coeur ; mais quand on veut approfondir la signification de ce miracle, on
se demande avec émotion comment on peut dire d'un ingrat qu'il est guéri. »
La guérison la plus importante, la pire des lèpres est celle du cœur. Nous
sommes tous touchés, hommes et femmes, enfants par ce mal commun.
Ailleurs Augustin nous explique : « Le Seigneur Jésus
loue le lépreux guéri qui le remercie, et blâme les ingrats qui conservent dans
le coeur la lèpre qu'il a effacée de leur corps. Comment donc s'exprime
l'Apôtre? « Une vérité sûre et digne de toute confiance ». Quelle est cette
vérité ? « C'est que Jésus-Christ est venu au monde ». Pourquoi ? « Pour sauver
les pécheurs ». Et toi, qu'es-tu ? « Dont je suis le premier ». C'eût été de
l'ingratitude envers le Sauveur, de dire : Je ne suis, je n'ai jamais été
pécheur. Car il n'est aucun des descendants mortels d'Adam, il n'est aucun
homme absolument qui ne soit malade et qui n'ait besoin pour guérir de la grâce
du Christ." (Sermon 176 sur la grâce de Dieu). Vous voyez que les anciens faisaient des distinctions...
Nous avons tous et toutes besoin du Christ pour obtenir le
salut qui est en lui, avec la gloire éternelle, nous a dit saint Paul. La grâce
ne se laisse pas arrêter par le temps. S’il ne faut pas en abuser, il ne faut
jamais désespérer d’en bénéficier.
Marie, Mère de Miséricorde, est d’une certaine manière encore
plus redevable envers son Fils, parce qu’elle a encore plus reçu que nous tous
ensemble. Si elle a été préservée de tout péché, c’est par une grâce venant
déjà de la mort et de la résurrection de son Fils.
Cette grâce dont a bénéficié Marie, elle la reporte sur
nous.
Reine de clémence, elle a connu mieux que personne ta
miséricorde, Seigneur, elle accueille tous ceux qui cherchent près d’elle un
refuge, elle écoute ceux qui l’appellent dans leurs épreuves.
Mère de miséricorde, toujours attentive aux prières de tes
serviteurs, elle implore pour eux ton indulgence et le pardon de leurs péchés.
Au service de la pitié, elle supplie ton Fils pour nous sans
relâche pour que sa grâce comble notre pauvreté et que sa force soutienne notre
faiblesse.
Pour une telle Mère, Seigneur nous te rendons grâce. Amen.
samedi 8 octobre 2016
Reine de Miséricorde
En faisant une recherche sur les coiffures portées à Byzance, j'avais par hasard découvert qu'il existait une certaine mode contemporaine féminine ou ces dames portaient certaines parures adaptées. Mais doux Jésus, les manequins avaient certainement reçu des instructions. C'étaient des resgards hautains et fusillants, bref une tournure qu'on n'attendrait peu. Notre-Dame est reine de miséricorde, c'est donc tout le contraire.
Marie est notre Reine ; mais sachons-le pour notre commune consolation, elle est une Reine pleine de douceur et de clémence, toute disposée à répandre ses bienfaits sur notre misère. C'est pourquoi, la sainte Église veut qu'en la saluant dans la belle prière que nous méditons, nous lui donnions le titre de Mère de miséricorde. Selon la remarque du Bienheureux Albert le Grand, le nom même de Reine éveille l'idée de compassion, de sollicitude en faveur des pauvres, à la différence du nom d'Impératrice, qui signifie sévérité et rigueur. Et, d'après Sénèque, la vraie grandeur des rois et des reines consiste à soulager les malheureux. A la différence donc des tyrans qui gouvernent dans des vues exclusivement personnelles, les rois doivent se proposer pour unique fin le bien de leurs peuples. Et voilà pourquoi, dans la cérémonie de leur sacre, on leur oint la tête d'huile, emblème de miséricorde ; ils sont avertis par là que, sur le trône, ils devront surtout nourrir, envers leurs sujets, des sentiments de commisération et de bonté.
L'huile est symbole de miséricorde, elle représente aussi l'Esprit-Saint. Les orientaux assimilent presque l'huile sainte au Saint-Esprit. Nous avons tous été oints à notre baptême et à notre confirmation. Les prêtres et évêques ont reçu une onction particulière. Qu'elle nous rappelle que nous sommes instruments de cette miséricorde et pas des dominateurs.
L'huile est symbole de miséricorde, elle représente aussi l'Esprit-Saint. Les orientaux assimilent presque l'huile sainte au Saint-Esprit. Nous avons tous été oints à notre baptême et à notre confirmation. Les prêtres et évêques ont reçu une onction particulière. Qu'elle nous rappelle que nous sommes instruments de cette miséricorde et pas des dominateurs.
Nous revenons à toi
Nous revenons à toi
Chapelle du Vorbourg, ta blancheur nous attire,
Nous revenons à toi
En foule, l’âme ardente et les yeux en délire,
Et le cœur en émoi.
Nous revenons de loin pour honorer Marie,
La Reine du Jura,
Notre pays aimé, séculaire Patrie,
Qui toujours t’aimera.
Nous revenons, les mains jointes pour la prière,
Et le front incliné,
Pour être bénis tous par Jésus et sa mère
En ce jour fortuné.
Oh ! qu’il fait bon là-haut, loin des bruits de la terre
Se reposer un peu !
On nous l’a dit !
Dieu parle où l’homme sait se taire...
Là-haut, le ciel est bleu.
La poussière d’en-bas monte en vain dans la nue;
L’ombrage est pur...
L’âme jouit là-haut, d’une paix inconnue
Qui descend de l’azur.
La paix de Dieu donnée aux hommes par Marie !
O miracle, ô trésor
Que contemple au Vorbourg le pèlerin qui prie
Au pied de l’autel d’or !
Au bord de ses blés mûrs déposant la faucille,
Il est venu, joyeux ;
Et la Vierge en retour bénira sa famille
Comme aux temps des aïeux.
Hélas ! il se fait tard et le monde chancelle
De fatigue ou d’effroi...
Pour nous, croyants, montons à la sainte Chapelle
Faire un acte de foi.
(1930)
Louis Bouellat (1875-1969)
vendredi 7 octobre 2016
Notre-Dame du saint Rosaire.
Illustration : source
Saint Jean-Paul II a inséré les mystères lumineux dans le rosaire. Elément positif et un brin regrettable dans un autre sens. Il y avait un équilibre entre les 150 psaumes et les 150 Je vous salue Marie, psautier du pauvre et des religieux en voyage ainsi que de tous ceux qui ne les connaissaient pas par coeur.
N'y aurait-il pas opportunité a créer un chapelet des mystères lumineux... Tant d'autres événements de la vie du Seigneur sont à méditer... y compris ceux traitant de la miséricorde divine, etc...
Mais nous ne sommes ni papes, ni membres influents dans l'Eglise.
Lépante et la diffusion du Rosaire ; Lourdes ;
Extrait du Rosaire de la Vierge Marie de saint Jean Paul II :
Prière pour la paix et pour la famille
6. Certaines circonstances historiques ont contribué à une meilleure actualisation du renouveau du Rosaire. La première d'entre elles est l'urgence d'implorer de Dieu le don de la paix. Le Rosaire a été à plusieurs reprises proposé par mes Prédécesseurs et par moi-même comme prière pour la paix. Au début d'un millénaire, qui a commencé avec les scènes horribles de l'attentat du 11 septembre 2001 et qui enregistre chaque jour dans de nombreuses parties du monde de nouvelles situations de sang et de violence, redécouvrir le Rosaire signifie s'immerger dans la contemplation du mystère de Celui « qui est notre paix », ayant fait « de deux peuples un seul, détruisant la barrière qui les séparait, c'est-à- dire la haine » (Ep 2, 14). On ne peut donc réciter le Rosaire sans se sentir entraîné dans un engagement précis de service de la paix, avec une attention particulière envers la terre de Jésus, encore si éprouvée, et particulièrement chère au cœur des chrétiens.
De manière analogue, il est urgent de s'engager et de prier pour une autre situation critique de notre époque, celle de la famille, cellule de la société, toujours plus attaquée par des forces destructrices, au niveau idéologique et pratique, qui font craindre pour l'avenir de cette institution fondamentale et irremplaçable, et, avec elle, pour le devenir de la société entière. Dans le cadre plus large de la pastorale familiale, le renouveau du Rosaire dans les familles chrétiennes se propose comme une aide efficace pour endiguer les effets dévastateurs de la crise actuelle.
mercredi 5 octobre 2016
Pardon d'être bavard
Cloître du Pater
Les commentaires du Notre Père sont extrêmement nombreux :
catéchisme, saint Cyprien, notre ancien pape Benoît, insurpassable. Nous avons
tous pris conscience du fait que la version proposée par saint Luc est plus
brève que celle de Matthieu.
M’étant penché sur les réflexions proposées par le cardinal Christophe
de Vienne, en cette année de la miséricorde, j’en ai retenu qu’il a surtout été
arrêté et surpris par le fait que Jésus insiste sur les demandes dans la prière
qu’il enseigne. Il paraît vouloir apprendre à ses disciples comment demander et
que demander. Ils avaient été attirés par cette sorte de manière d’entrer en
relation intime avec son Père et ils auraient souhaité y entrer. Or, ce n’est
pas de la haute mystique qui lui est proposée, une sorte de condensé de la
montée au carmel de Jean de la Croix, mais
il enseigne à demander. N’est-ce pas désarçonnant ? Il nous dit de
demander chaque jour, jour après jour. Il insiste pour que nous demandions la
grâce nécessaire pour mener une vie conforme à sa volonté, c’est-à-dire pour
rester en communion avec lui. La grâce de bien faire, de bien agir, de
conformer notre agir à ce qu’il souhaite. Cela sent à plein nez, l’éthique ou
la morale que nous avons évacuée très souvent, au profit du « on fait
comme on peut ».
C’est un travail qui nous est demandé et quel travail, mais
avec sa grâce. Qui n’a pas l’impression que Dieu aime parfois se faire prier
très fort, avec insistance ? Veut-il nous entendre dire que nous croyons
en lui, que nous l’aimons vraiment ? C’est la grâce majeure à demander :
l’aimer jusqu’au bout et au-delà de nos forces, grâce à lui. Il est étrange
notre Dieu, il aime la matière, nos lenteurs, nos interrogations et notre
persévérance. Aime une humanité qui sue et s’interroge… ?
C’est cela aussi la mystique de Jésus : aimer son Père
au jour le jour et tous les jours, de toute son âme, de toute sa force et de
tout son esprit, avec la grâce et le saint Esprit. Il est venu en quelque sorte
habiter les conséquences du premier non que nous lui avons adressé, pour en
faire du positif. Il veut nous relever.
Le Notre Père
Nous ne mesurons pas encore assez la richesse du commentaire sur la vie de Jésus par notre ancien pape Benoît.
Nous avons lu ce matin le Notre Père dans sa version de l'Evangile de saint Luc.
Un extrait du premier volume "Des rives du Jourdain à la Transfiguration", pp 154-155.
Nous avons lu ce matin le Notre Père dans sa version de l'Evangile de saint Luc.
Un extrait du premier volume "Des rives du Jourdain à la Transfiguration", pp 154-155.
"Alors qu'en Matthieu le Notre Père est introduit par une
courte catéchèse sur la prière en général, en Luc nous le trouvons dans un
autre contexte, lorsque Jésus est sur le chemin de Jérusalem. Luc introduit la
prière du Seigneur par cette remarque : « Un jour, quelque part, Jésus était en
prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : "Seigneur,
apprends-nous à prier" » (Lc 11, 1).
Le contexte est donc la rencontre avec Jésus en prière, qui
éveille chez les disciples le désir qu'il leur enseigne à prier. C'est très
caractéristique pour Luc, qui a accordé à Jésus en prière une place
particulière dans son Evangile. L'agir de Jésus dans son ensemble procède de sa
prière, il est porté par elle. Ainsi, des événements essentiels de son chemin,
dans lesquels se révèle progressivement son mystère, se présentent comme des
événements de prière. La confession de foi de Pierre, lorsque ce dernier
reconnaît Jésus en tant que Dieu Saint, est placée dans le contexte de la
rencontre avec Jésus en prière (Lc 9, 18-21). La transfiguration de Jésus est
également un événement de prière (9, 28-36).
Il est donc significatif que Luc place le Notre Père dans le
contexte de la prière personnelle de Jésus lui-même. Il nous fait ainsi
participer à sa prière ; il nous conduit à l'intérieur du dialogue intime de
l'amour trinitaire ; il hisse pour ainsi dire nos détresses humaines jusqu'au
cœur de Dieu. Cependant, cela signifie aussi que les paroles du Notre Père nous
indiquent le chemin de la prière intérieure ; elles représentent des
orientations fondamentales pour notre existence ; elles veulent nous conformer
à l'image du Fils. La signification du Notre Père dépasse la simple
communication de paroles de prière. Le Notre Père veut former notre être, il
veut nous mettre dans les mêmes dispositions que Jésus (cf. Ph 2, 5)."
mardi 4 octobre 2016
Un petit religieux insignifiant...
Fils d'un riche marchand considéré par sa réussite, il laisse tout cela par amour du Christ et tombe dans la catégorie des "petits religieux insignifiants". La qualification est intéressante et témoigne de la manière mystérieuse dont le Seigneur peut agir, ce qui ne conduit pas nécessairement les Seigneurs cléricaux à la conversion. Prions le Seigneur pour l'Eglise et pour nous-mêmes.
On qualifie souvent Innoncent III de plus grand pape du Moyen-Age.
Le rêve du Pape Innocent III.
Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les églises, s'écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu'elle ne tombe pas. Il est intéressant de noter, d'une part, que ce n'est pas le Pape qui apporte son aide afin que l'église ne s'écroule pas, mais un religieux petit et insignifiant, dans lequel le Pape reconnaît François qui lui rend visite. Homélie de Benoît XVI.
Salutation à la bienheureuse Vierge Marie
Je vous salue, ô sainte dame, reine très sainte, Marie, Mère de Dieu, toujours Vierge, choisie du haut du ciel par le Père très saint, consacrée par lui et par son très saint Fils bien-aimé et par l'Esprit consolateur, vous en qui ont été et sont toute plénitude de la grâce et tout bien. Je vous salue, ô palais de Dieu. je vous salue, son tabernacle. Je vous salue, sa demeure. Je vous salue, son vêtement. Je vous salue, sa servante. Je vous salue, sa mère, et vous toutes, ô saintes vertus, qui, par la grâce et l'illumination du Saint-Esprit, êtes répandues dans les cœurs des fidèles, pour, d'infidèles qu'ils sont, les rendre fidèles à Dieu.
dimanche 2 octobre 2016
« Nous sommes de simples serviteurs »
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « Le juste vivra par sa fidélité » (Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4)
2ème lecture : « N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur » (2 Tm 1, 6-8.13-14)
Evangile : « Si vous aviez de la foi ! » (Lc 17, 5-10)
Homélie à 2 mains
Nous pouvons mettre ce Dimanche sous le signe des anges gardiens, car le 2 octobre, nous célébrons liturgiquement, leur Mémoire. Ils sont discrets mais précieux. Combien de fois n’avons-nous été aidés et protégés par eux ; nous le saurons plus tard. A chaque chrétien est dévolue la protection d’un ange. On devrait penser à eux, spécialement quand on prend la route.
Nous pouvons sourire en pensant à cet homme qui revient du dur labeur des champs et qui s’attend peut-être à être félicité par son maître. Mais son service n’est pas encore fini… Le Maître lui demande encore de le servir à table.
Dans la vie de saint Benoît une anecdote ne manquant pas de charme nous dit ceci : Le soir survenant un moine était chargé de se tenir à ses côtés alors qu’il mangeait, et de tenir une lampe allumée pour l’éclairer. C’était un usage de l’époque. Le moine se mit à rouler silencieusement des pensées dans sa tête ; il se disait : "Qui est-il donc celui-ci que, moi, j'assiste pendant qu'il mange, à qui je tiens la lampe, auquel je rends ce service ? Et qui suis-je, moi, pour servir cet être-là ?" Il était de bonne famille. Benoît à qui Dieu avait révélé ses pensées fit passer sa charge à un autre. Il espérait certainement que l’Esprit-Saint fasse en lui son œuvre.
C’est le même Esprit qui transforme nos cœurs, mais parfois à des vitesses différentes. Nous devons apprendre à respecter le temps de Dieu, et pour les autres, et pour nous.
Dans les affaires de ce monde. Il y a différents types de rémunérations. Certains travaux sont spécialement durs. Pensons à certains qui sont dangereux. L’Eglise est maternelle et elle a toujours essayé de montrer la dignité humaine de chacun. Nous sommes tous égaux devant Dieu. Par le baptême, nous devons tous enfants de Dieu, appelés à nous comporter comme son Fils, avec lui nous sommes serviteurs. Il nous l’a rappelé au soir du Jeudi Saint. Lui, le Seigneur et le Maître, s’est fait serviteur. Il nous a engagés à nous servir les uns les autres.
Les anges que nous honorons aujourd’hui servent dit-on, Dieu nuit et jour, se tenant en permanence devant lui et prêts à remplir une mission qui leur serait assignée.
Le Pape saint Grégoire le Grand lui-même, prit le titre de Serviteur des serviteurs de Dieu. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui.
Ce n’est pas qu’une expression ! « Servir Dieu c’est régner », ces mots se retrouvent fréquemment à l’époque moderne, sous les plumes des papes, de Léon XIII à Benoît XVI en passant par Jean XXIII et Paul VI. L’expression est cependant beaucoup plus ancienne. Certains l’attribuent à Augustin, Bossuet à Léon le Grand, etc… Une curiosité l’anti-pape Felix V (Amédée VIII de Savoie), la prit comme devise. Il comprit qu’il ne le faisait pas de manière adéquate en renonçant à sa charge pour redevenir simple cardinal.
Revenons à plus de simplicité. Servir est une grande chose. Le Maître qui est absent doit pouvoir compter sur la fidélité de son serviteur, pour que, lorsqu’il viendra à n’importe qu’elle heure de la nuit, il trouva son serviteur veillant. Il veut pouvoir le féliciter « Viens, bon et fidèle serviteur, tu as été serviteur pour de petites choses, je t’en confierai de plus grandes. »
Si nous sommes tous serviteurs de Dieu, nous avons tous à nous comporter comme des frères. Nous ne pouvons pas manquer à la solidarité.
Mais avec quel moyen ? « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous aurait obéi. »
La foi en l’action de Dieu, il nous faut la demander pour que se déracine en nous cette impatience qui vient tout gâcher. « Augmente en nous la foi, Seigneur », nous sommes coopérateurs de ta grâce, mais sans toi nous ne pouvons rien. C’est la foi en toi qui sauve et non pas seulement nos œuvres. Mais si elles ne correspondent pas aux tiennes, c’est qu’il y a un problème. Certains chrétiens au début de l’Eglise attendaient simplement le retour du Christ, mais ils comprirent qu’ils devaient adopter une autre attitude. Nous avons en mémoire les injonctions de saint Paul sur la nécessité du travail.
Confesser notre foi en la résurrection de Jésus est de première importance, non seulement pour notre entrée dans la vie éternelle, mais pour transformer ce monde-ci en un lieu où Dieu puisse habiter et nous donner sa paix. Si Dieu vient vraiment demeurer chez nous, le fait de nous traiter comme des frères, de nous servir les uns les autres, est un signe fondamental.
Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour, et les fruits qu’il a portés.
Que pourrons-nous répondre alors ? « Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir. » « Viens entre dans la joie de ton Maître. »
J’aimerais terminer notre méditation avec un passage de l’acte d’offrande de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, à l’Amour Miséricordieux. «Ô mon Dieu ! Trinité Bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer…Puisque vous m’avez aimée jusqu’à me donner votre Fils unique pour être mon Sauveur et mon Epoux, les trésors infinis de ses mérites sont à moi, je vous les offre avec bonheur, vous suppliant de ne me regarder qu’à travers la Face de Jésus et dans son Cœur brûlant d’Amour. Je vous offre encore tous les mérites des Saints (qui sont au Ciel et sur la terre) leurs actes d’Amour et ceux des Saints Anges ; enfin je vous offre, ô Bienheureuse Trinité ! l’Amour et les mérites de la Sainte Vierge, ma Mère chérie, c’est à elle que j’abandonne mon offrande la priant de vous la présenter. » Amen.
samedi 1 octobre 2016
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
Elle est centrale chez elle, à témoin son acte d'offrande à l'Amour Miséricordieux et la Lettre Apostolique de saint Jean Paul II la proclamant docteur de l'Eglise Universelle. Son parcours nous fais vite comprendre, que pour elle la miséricorde n'était pas une sorte de guimauve spirituelle, mais quelque chose de très sérieux.
Nos deux textes sont d'une part le fameux récit de la Vierge au sourire, il le fallait en ce samedi jour de Marie et quelques pensées sur la miséricorde tirées du Manuscrit A.
Marie
Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s'était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son coeur d'avoir enfin pitié d'elle... Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n'avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu'au fond de l'âme ce fut le "ravissant sourire de la Ste Vierge." Alors toutes mes peines s'évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues, mais c'était des larmes d'une joie sans mélange... Ah! pensai-je, la Sainte Vierge m'a souri, que je suis heureuse... oui mais jamais je ne le dirai à personne, car alors mon bonheur disparaîtrait. Sans aucun effort je baissai les yeux, et je vis Marie qui me regardait avec amour, elle semblait émue et paraissait se douter de la faveur que la Ste Vierge m'avait accordée... Ah! c'était bien à elle, à ses prières touchantes que je devais la grâce du sourire de la Reine des Cieux. En voyant mon regard fixé sur la Sainte Vierge, elle s'était dit: "Thérèse est guérie!" Oui la petite fleur allait renaître à la vie, le Rayon lumineux qui l'avait réchauffée ne devait pas arrêter ses bienfaits, il n'agit pas tout d'un coup, mais doucement, suavement, il releva sa fleur et la fortifia de telle sorte que cinq ans après elle s'épanouissait sur la montagne fertile du Carmel.
Docteur en miséricorde
Je comprends et je sais par expérience "Que le royaume
de Dieu est au-dedans de nous Lc 17,21." Jésus n'a point besoin de livres
ni de docteurs pour instruire les âmes, Lui le Docteur des docteurs, il
enseigne sans bruit de paroles... Jamais je ne l'ai entendu parler, mais je
sens qu'Il est en moi, à chaque instant, Il me guide, m'inspire ce que je dois
dire ou faire. Je découvre juste au moment où j'en ai besoin des lumières que
je n'avais pas encore vues, ce n'est pas le plus souvent pendant mes oraisons
qu'elles sont le plus abondantes, c'est plutôt au milieu des occupations de ma
journée...
O ma Mère chérie!
après tant de grâces ne puis-je pas chanter avec le psalmiste: "Que le
Seigneur est bon, que sa miséricorde est éternelle." Ps 118,1 Il me semble
que si toutes [les] créatures avaient les mêmes grâces que moi, le Bon Dieu ne
serait craint de personne, mais aimé jusqu'à la folie, et que par amour et non
pas en tremblant, jamais aucune âme ne consentirait à Lui faire de la peine...
Je comprends cependant que toutes les âmes ne peuvent pas se ressembler, il
faut qu'il y en ait de différentes familles afin d'honorer spécialement chacune
des perfections du Bon Dieu. A moi Il a donné sa Miséricorde infinie c'est à
travers elle que je contemple et adore les autres perfections Divines!... Alors
toutes m'apparaissent rayonnantes d'amour, la Justice même (et peut-être encore
plus que toute autre) me semble revêtue d'amour...
Quelle douce joie
de penser que le Bon Dieu est Juste, c'est-à-dire qu'Il tient compte de nos
faiblesses, qu'Il connaît parfaitement la fragilité de notre nature. De quoi
donc aurais-je peur? Ah! le Dieu infiniment juste qui daigna pardonner avec
tant de bonté toutes les fautes de l'enfant prodigue, Lc 15,21-24 ne doit-Il
pas être Juste aussi envers moi qui "suis toujours avec Lui"?... Lc
15,31
Cette année le 9
Juin fête de la Sainte Trinité, j'ai reçu la grâce de comprendre plus que
jamais combien Jésus désire être aimé.