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mardi 19 avril 2016

LE SACRIFICE SPIRITUEL


Superbe homélie de Saint Pierre Chrysologue sur le sacrifice spirituel tirée de l'Office des Lectures. Il fut évêque de Ravenne. La ville était le bras de l'empire d'Orient. Un siècle après Pierre Chrysologue fut construire la basilique saint Vital où nous avons notamment un portrait en mosaïques de Justinien et de Théodora.

HOMÉLIE DE SAINT PIERRE CHRYSOLOGUE 
SUR LE SACRIFICE SPIRITUEL

« Tu as fait de nous un royaume et des prêtres pour notre Dieu »

Je vous adjure par la miséricorde de Dieu. Saint Paul nous demande, ou plutôt c'est Dieu qui nous demande par l'intermédiaire de Paul : Dieu veut être aimé plus qu'il ne veut être craint. Dieu demande parce qu'il ne veut pas tellement être Seigneur qu'être Père. Dieu demande avec miséricorde pour ne pas exiger avec rigueur. ~

Écoutez ce que demande le Seigneur : Reconnaissez en moi votre corps, vos membres, vos viscères, vos os, votre sang. Et si ce qui appartient à Dieu vous inspire de la crainte, est-ce que vous n'aimez pas ce qui est à vous ? Si vous fuyez le Seigneur, pourquoi ne recourez-vous pas à celui qui vous a engendrés ?

Mais peut-être que l'énormité de ma passion, dont vous êtes les auteurs, vous couvre de honte ? Ne craignez pas. Cette croix a été mortelle non pour moi mais pour la mort. Ces clous ne me pénètrent pas de douleur. mais d'un amour encore plus profond envers vous. Ces blessures ne provoquent pas mes gémissements, mais elles vous font entrer davantage dans mon cœur. L'écartèlement de mon corps vous ouvre mes bras, il n'augmente pas mon supplice. Mon sang n'est pas perdu pour moi, mais il est versé pour votre rançon.

Venez donc, retournez à moi et reconnaissez votre Père en voyant qu'il vous rend le bien pour le mal, l'amour pour les outrages, et pour de si grandes blessures une si grande charité.

Mais écoutons maintenant l'adjuration de l'Apôtre : Je vous adjure d'offrir vos corps. L'Apôtre, par cette demande, a fait accéder tous les hommes au sommet du sacerdoce : offrir vos corps, comme un sacrifice vivant.

Quelle fonction sans précédent, que celle du sacerdoce chrétien ! L'homme y est à lui-même et la victime et le prêtre ; l'homme n'a pas à chercher au dehors ce qu'il doit immoler à Dieu ; l'homme apporte avec lui et en lui ce qu'il doit offrir pour lui-même à Dieu en sacrifice ; la victime demeure la même, tandis que le prêtre reste aussi le même ; la victime qu'on frappe reste vivante, et le prêtre ne meurt pas puisqu'il doit officier.

Étonnant sacrifice où le corps est offert sans qu'il y ait de corps, où le sang est offert sans que le sang soit versé. Je vous adjure, par la miséricorde de Dieu, d'offrir vos corps en sacrifice vivant.

Mes frères, ce sacrifice du Christ dépend du modèle qu'il nous en a donné, lorsqu'il a immolé son corps pour que sa vie donne la vie au monde ; et vraiment il a fait de son corps un sacrifice vivant, puisqu'il vit en étant immolé. Avec une telle victime, la mort est donnée en rançon, le sacrifice demeure, le sacrifice est vivant, la mort reçoit son châtiment. C'est pourquoi les martyrs naissent en mourant, commencent leur vie lorsqu'ils la finissent, vivent par leur mise à mort, et brillent dans le ciel alors que sur la terre on croyait à leur extinction.

Je vous adjure, mes frères, par la miséricorde de Dieu, d'offrir vos corps en sacrifice vivant et saint. C'est ce que le Prophète a chanté : Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, mais tu m'as façonné un corps.

Sois le sacrifice et le prêtre de Dieu. Ne néglige pas le don que t'a concédé la souveraineté divine. Revêts la robe de la sainteté ; boucle sur toi le ceinturon de la chasteté ; que le Christ vienne voiler ta tête ; que la croix imprimée sur ton front te protège toujours ; mets sur ton cœur le mystère de la science divine ; fais brûler sans cesse l'encens de ta prière ; empoigne le glaive de l'Esprit ; fais de ton cœur un autel. Et ainsi présente ton corps à Dieu, offre-le sans crainte en sacrifice.

Dieu désire la foi, et non la mort ; il a soif de prières et non de sang ; il se laisse réconcilier par le bon vouloir, non par le meurtre.

lundi 18 avril 2016

Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange.



1ère lecture : « Ainsi donc, même aux nations, Dieu a donné la conversion qui fait entrer dans la vie ! » (Ac 11, 1-18)
Evangile : « Moi, je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)

« Amen, amen, je vous le dis : « J’étais dans la ville de Jaffa, en train de prier, et voici la vision que j’ai eue dans une extase : c’était un objet qui descendait. On aurait dit une grande toile tenue aux quatre coins ; venant du ciel, elle se posa près de moi. Fixant les yeux sur elle, je l’examinai et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles et les oiseaux du ciel. J’entendis une voix qui me disait : “Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange !”

Léger arrêt interrogateur en lisant à la messe ce matin, ce passage des Actes des Apôtres. En effet, quel rapport entre un sacrifice et le fait de tuer pour manger.

Les mots utilisés sont exactement les mêmes entre Actes 10, 13 où Pierre a sa vision et 11, 7, lorsqu'il fait son récit. Au moment de la vision avant la venue des envoyés du centurion Corneille, Pierre était monté sur la terrasse et il eût tout simplement faim, une fringale majeure et voilà qu'il a une vision... Il est beau de le voir résister à ce qu'il considère d'abord comme une tentation, le pauvre. Une nappe qui descend du ciel avec tout ce qu'il faut, mais non apprêté... 

L’ancienne traduction liturgique disait : « Allons, Pierre, immole ces bêtes et mange-les ».

Littéralement : Et il vint une voix venant vers lui : Etant debout, Pierre, sacrifie et mange.
13 Κα γνετο φων πρς ατν, ναστς, Πτρε, θσον κα φγε.
Thuson mot racine : Thuo 1) sacrifier, immoler 2) Tuer, égorger 2 a) l’agneau pascal 3) Abattre
Nous sommes plus habitués à la formulation : « Tue et mange ».

Version TOB : « Allez, Pierre ! Tue et mange. » (TOB ancienne et actuelle).
Notes TOB 10,14 et 15 La portée de l’ordre que vient de lui donner la voix . En bon Juif, il reste fidèle aux prescriptions de Lv 11, qui distingue entre animaux purs et impurs… Or, elles sont abolies.

Version BJ : « Allons, Pierre, immole et mange. »
Note BJ (Pères) : 10,11 : Dans sa Passion, le Christ est devenu l’offrande parfaite. Les animaux de la terre représentent l’ensemble de l'humanité. Tous les hommes, Juifs et païens, sont conviés à participer à l'unique sacrifice du Christ pour être sauvés. Cet ordre répété trois fois à Pierre est donné par le Christ à son Eglise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Note « du » : Pierre est invité à s’affranchir de ses scrupules touchant  la pureté légale.

Reste à trouver le mot utilisé pour tuer un animal à la chasse...
Lorsqu’on utilise "tuer" au sens d’assassiner, c’est un autre mot en grec. 
On pourrait approfondir les rapports entre le sacrifice religieux et l’acte de tuer pour se nourrir. Manger : un acte religieux. Sujet à approfondir… Liturgie et prière accompagnant les repas. 


En attendant, et avant de s'y perdre, il suffit de s’arrêter au sens symbolique. Le contexte est suffisamment clair... L'Evangile est destiné à atteindre toutes les nations, libérée certains impératifs paralysants. A suivre...

dimanche 17 avril 2016

Regina Coeli 18 avril 2016


PAPE FRANCOIS
 REGINA COELI
Place Saint - Pierre - Dimanche, 17 Avril 2016

Traduction de travail et privée 

Chers frères et sœurs, bonjour!

L'Évangile d'aujourd'hui (Jn 10,27-30) nous donne quelques expressions prononcées par Jésus lors de la fête de la dédicace du temple de Jérusalem, qui était célébrée à la fin Décembre. Il se trouve dans la zone du temple, et peut-être que l'espace sacré fermé suggère l'image de la bergerie et du berger. Jésus se présente comme "le bon berger" et il dit: «Mes brebis entendent ma voix; je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle et elles ne périront jamais, personne ne pourra les arracher de ma main "(vv 27-28.). Ces mots nous aident à comprendre que personne ne peut être considéré comme un disciple de Jésus, s’il n’écoute pas sa voix. Et cette «écoute» ne doit pas être faite d'une manière superficielle, mais attentive, au point de rendre possible une véritable compréhension mutuelle, de laquelle peut venir une suite généreuse, exprimée dans les mots "et elles me suivent» (v. 27). C’est non seulement d’une écoute attentive dont il s’agit, mais une écoute du cœur!

Par conséquent, l'image du berger et de la brebis indique la relation étroite que Jésus veut établir avec chacun de nous. Il est notre guide, notre professeur, notre ami, notre modèle, mais surtout il est notre Sauveur. En effet, la phrase suivante de l'Evangile dit: «Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.» (v. 28). Qui peut parler ainsi? Seul Jésus, parce que la «main» de Jésus est une avec la «main» du Père, et le Père est «le plus grand de tous» (v. 29).

Ces mots véhiculent un sentiment de sécurité absolue et d’une immense tendresse. Notre vie est totalement en sécurité dans les mains de Jésus et du Père, qui sont un: un unique amour, une unique miséricorde, révélée une fois pour toutes dans le sacrifice de la croix. Pour sauver la brebis perdue que nous sommes tous, le pasteur est devenu agneau et se laissa immoler pour prendre sur lui-même et enlever le péché du monde. De cette façon, il nous a donné la vie, et la vie en abondance (cf. Jn 10,10)! Ce mystère est renouvelé, dans une humilité toujours surprenante, à la table eucharistique. Voilà où les brebis se rassemblent pour se nourrir; Voilà où elles deviennent une seule chose, entre elles et avec le Bon Pasteur.

Voilà pourquoi nous n’avons plus peur. Notre vie est maintenant sauvée de la perdition. Rien ni personne ne pourra nous arracher des mains de Jésus, puisque rien ni personne ne peut vaincre son amour. L'amour de Jésus est invincible! Le malin, le grand ennemi de Dieu et de ses créatures, essaye de bien des manières de nous arracher à la vie éternelle. Mais le malin ne peut rien faire si nous n’ouvrons pas les portes de notre âme, en suivant ses flatteries trompeuses.

La Vierge Marie a écouté et suivi docilement la voix du Bon Pasteur. Qu'elle nous aide à accepter avec joie l'invitation de Jésus à devenir ses disciples, et vivons toujours dans la certitude d'être dans les mains paternelles de Dieu.

Après le Regina Caeli:

Chers frères et sœurs,

Je remercie tous ceux qui ont accompagnés par leur prière la visite que j’ai faite hier sur l'île de Lesbos en Grèce. Aux réfugiés et au peuple grec, j'ai apporté la solidarité de l'Eglise. Étaient avec moi le Patriarche œcuménique Bartholomée et l’archevêque Ieronymos d'Athènes et de toute la Grèce, pour signifier l'unité dans la charité de tous les disciples du Seigneur. Nous avons visité l'un des camps de réfugiés: ils provenaient d'Irak, d'Afghanistan, de Syrie, de l'Afrique, de tant de pays ... Nous avons salué environ 300 de ces réfugiés, un par un. Tous les trois: le patriarche Bartholomée, l'archevêque Ieronymos et moi. Beaucoup d'entre eux étaient des enfants; certains d'entre eux – de ces enfants - ont été témoins de la mort de leurs parents et de leurs compagnons, certains se sont noyés dans la mer. J'ai vu tant de douleur! Et je veux parler d'un cas particulier, d’un jeune homme, il n’a pas 40 ans. Je l'ai rencontré hier, avec ses deux fils. Il est musulman et il m'a dit qu'il était marié à une femme chrétienne, ils s’aimaient et se respectaient l’un l’autre. Mais malheureusement, cette jeune fille a été égorgée par des terroristes, parce qu'elle refusait de renier le Christ et d'abandonner sa foi. C’est une martyre! Et cet homme pleurait tellement ...

Cette nuit, un violent tremblement de terre a frappé l'Equateur, faisant de nombreuses victimes et d'importants dégâts. Nous prions pour ces populations; et aussi pour celles du Japon, où il y a eu aussi des tremblements de terre au cours des derniers jours. Que l'aide de Dieu et du prochain leur donne force et soutien.

Aujourd'hui c’est la Journée Mondiale de Prière pour les Vocations. Nous sommes invités à prier pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. Et aujourd’hui j'ai ordonné ce matin, onze nouveaux prêtres. Je renouvelle mon salut aux nouveaux prêtres, à leurs familles et amis; et je vous invite tous prêtres et séminaristes à participer au Jubilé, les trois premiers jours de juin. Et pour vous les jeunes, garçons et filles, qui êtes sur la Piazza: demandez-vous, si le Seigneur ne vous appelle pas à consacrer votre vie à son service, soit dans le sacerdoce, soit dans la vie consacrée.

Bénédiction et salutations des pèlerins italiens, hispanophones, polonais, de travailleurs. Souhait d’un bon dimanche et demande de prière… Bon appétit et au revoir.

Le Bon Pasteur


17 avril 2016
4ème Dimanche de Pâques

Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « Nous nous tournons vers les nations païennes » (Ac 13, 14.43-52)
2ème lecture : « L’Agneau sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie » (Ap 7, 9.14b-17)

Evangile : « À mes brebis, je donne la vie éternelle » (Jn 10, 27-30)

Homélie au sanctuaire:

Un petit Evangile d’une densité certaine. Remettons-le dans son contexte. Les juifs qui entouraient Jésus cherchaient  à l’accuser de blasphème et lui demandaient qui il était, parce qu’il les remettait en question. Ils portaient un jugement sur lui et concluaient de ses propos et de ses actions qu’il ne respectait pas la Loi, c’était donc un faux-prophète. Jésus déclare publiquement que le Père et lui sont Un. Il va donc plus loin encore, pour eux, il blasphème, puisqu’il se fait l’égal de Dieu. On voulut à cette occasion le lapider et il partit se cacher au-delà du Jourdain là où Jean avait commencé de baptiser : une annonce symbolique du baptême et de la Bonne Nouvelle accueillie par les nations. 
En ce temps pascal, ce passage présent Jésus comme le Bon Pasteur qui réunit autour de lui ceux que le Père lui a donnés. Il veut leur faire un don particulier, celui de la vie éternelle. 
Rester unis au Fils, nous unit au Père, source de toute vie. Jésus veut réunir ses brebis pour en faire un seul troupeau, derrière un seul pasteur. Il poursuit cette mission à travers ses envoyés pour aller les chercher aux extrémités du monde… Dieu est amour, et il veut nous faire participer à cet amour qui unit les trois personnes divines.
Jésus a une sorte de droit spirituel sur tous ceux que le Père lui donne. 
Les Actes des Apôtres nous ont rapporté ce qui s’était passé en Syrie et en Asie mineure avec Saint Paul en fait de première évangélisation. Nous avons entendu qu’il a été aux prises avec les conséquences inattendues d’un succès pastoral… à Antioche de Pisidie, dans la région des grands lacs de l’Anatolie, de l’autre côté de la chaîne du Taurus. Le nom de cette ville lui vient du fils d’un général d’Alexandre Antiochus Soter, le Sauveur, et bien évidemment, c’est l’annonce d’un autre Sauveur qui vient émouvoir la ville. Vous avez compris que Paul vit la même chose que Jésus, mais apparemment avec du fruit parmi les païens. S’il a été mis en échec personnellement par des influences sur certaines dames et des notables, la parole produit un fruit qui grandit tout seul. Elle est vivante. Il va d’ailleurs revenir dans cette ville plus tard. C’est aussi en accord avec ce qu’a dit le Seigneur dans l’Evangile : « Mes brebis, personne ne les arrachera de ma main. » S’il y a résistance victorieuse à une première épreuve, cela ne signifie pas qu’il n’y en aura pas d’autres. 
Nous connaissons les grandes divisions historiques qui ont touché l’Eglise. D’autres causes résident dans certaines idéologies qui ont traversé le siècle précédent. La pensée unique contemporaine en est le fruit. D’autres divisions non moins pernicieuses naissent dans notre propre cœur. Nous connaissons bien ces cheminements : tiédeurs qui s’installent, un certain confort matériel, même minimal, qui vous fait conclure qu’on peut vivre avec moins de ferveur et plus de temps libre et de sorties. On n’est apparemment pas plus mal. Pour d’autres, il y a aussi les épreuves qui vont vous faire voir tout en noir et préférer un état de vie inapproprié et non conforme à l’Evangile. Prendre sa croix chaque jour, même après la résurrection de Jésus et avec lui s’avère souvent très rude, mais il a promis son aide.
Nous sommes aujourd’hui en face de la nécessité d’une nouvelle évangélisation qui a besoin de messagers. Il ne s’agit pas d’un réchauffement climatique, mais d’un réchauffement nécessaire de notre vie de foi en Eglise et en famille. Le pape a insisté sur ce thème dans sa dernière exhortation. Le Seigneur se met en chemin, il se fait pèlerin et il nous appelle nous aussi à nous faire pèlerins et à nous laisser rejoindre par lui. Il veut nous faire redécouvrir qui nous sommes et faire de nous ses témoins, comme les disciples d’Emmaüs. C’est à cela que sert un pèlerinage. On croit partir à deux et on est accompagné par quelqu’un qui veut dialoguer avec nous, avec bien évidemment une intention derrière la tête.
Le pape François a une prédilection pour une autre approche, celle du publicain et évangéliste Matthieu. Sa devise est citée dans son message pour la 53ème journée des vocations, aujourd’hui ainsi que dans la bulle d’indiction du Jubilé que nous vivons : Miserando atque eligendo  (« Jésus regarda Matthieu avec un amour miséricordieux, et le choisit ») Elle est tirée du commentaire d’un savant bénédictin, il y en a… Celui-ci dit notamment : Le Seigneur appelait Matthieu de l’extérieur par sa parole et le touchait au plus intime de son âme en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter les biens temporels sur la terre était en mesure de lui donner dans le ciel un trésor incorruptible.
« Je leur donne la vie éternelle »… Une phrase à mémoriser par chacun tous les jours et sur 2200 kilomètres. N’est-ce pas le but ? Elle n’est pas seulement pour soi, mais pour tous… Qui va aller le répéter sur le chemin de tous les jours ? Allez courage, le but de la vie ici-bas, n’est pas un sommeil éternel, mais la joie en Dieu. Jésus est un Pasteur responsable : Il veut notre bien et nous voir heureux, remplis de joie et de paix. 
Je termine avec la conclusion du Pape dans son message pour ce dimanche du bon pasteur : 
Père de miséricorde, qui as donné ton Fils pour notre salut et qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit, donne-nous des communautés chrétiennes vivantes, ferventes et joyeuses, qui soient sources de vie fraternelle et qui suscitent chez les jeunes le désir de se consacrer à Toi et à l’évangélisation. Soutiens-les dans leur application à proposer une catéchèse vocationnelle adéquate et différents chemins de consécration particulière. Donne la sagesse pour le nécessaire discernement vocationnel, afin qu’en tous resplendisse la grandeur de ton Amour miséricordieux. Marie, Mère et éducatrice de Jésus, intercède pour chaque communauté chrétienne, afin que, rendue féconde par l’Esprit Saint, elle soit source de vocations authentiques au service du peuple saint de Dieu.

samedi 16 avril 2016

53e JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LA 53e JOURNÉE MONDIALE
DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS

L’Église, mère des vocations

Chers frères et sœurs,

Comme je voudrais, au cours du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, que tous les baptisés puissent expérimenter la joie d’appartenir à l’Église ! Puissent-ils redécouvrir que la vocation chrétienne, ainsi que les vocations particulières, naissent au sein du peuple de Dieu et sont des dons de la miséricorde divine. L’Église est la maison de la miséricorde, et constitue le « terreau » où la vocation germe, grandit et porte du fruit.

Lesbos


Déclaration commune de Sa Sainteté Bartholomée, Patriarche œcuménique de Constantinople,
de Sa Béatitude Hyeronimos, Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce
et du Saint Père François
Mòria refugee camp, Lesvos
Samedi, 16 avril 2016


Déclaration conjointe
Nous, Pape François, Patriarche Œcuménique Bartholomée et Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce Hieronymos, nous nous sommes rencontrés sur l’Île grecque de Lesbos afin de montrer notre profonde préoccupation face à la condition tragique des nombreux réfugiés, des migrants et  des demandeurs d’asile qui sont venus en Europe en fuyant des situations de conflit et, dans beaucoup de cas, des menaces à leur survie. L’opinion mondiale ne peut pas ignorer la gigantesque crise humanitaire créée par la propagation de la violence et du conflit armé, par la persécution et le déplacement de minorités religieuses et ethniques ainsi que par le déracinement des familles de leurs maisons, en violation de leur dignité humaine ainsi que de leurs droits humains fondamentaux et de leurs libertés.
La tragédie de la migration et du déplacement  forcés affecte des millions de personnes, et c’est fondamentalement une crise d’humanité, qui appelle une réponse de solidarité, de compassion, de générosité et un engagement de ressources immédiat et pratique. De Lesbos, nous appelons la communauté internationale à répondre avec courage en affrontant cette crise humanitaire massive et ses causes sous-jacentes, par des initiatives diplomatiques, politiques et de charité ainsi que par des efforts de coopération, à la fois au Moyen-Orient et en Europe.
En tant que dirigeants de nos Eglises respectives, nous sommes unis dans notre désir de paix et dans notre sollicitude pour promouvoir la résolution des conflits à travers le dialogue et la réconciliation. En reconnaissant les efforts déjà en cours pour apporter de l’aide et des soins aux réfugiés, aux migrants et aux demandeurs l’asile, nous appelons tous les dirigeants politiques à utiliser tous les moyens afin d’assurer que les individus et les communautés, y compris les Chrétiens, restent dans leurs pays et jouissent du droit fondamental à vivre en paix et en sécurité. Un large consensus international et un programme d’assistance sont d’une nécessité urgente pour soutenir le droit, pour défendre les droits humains fondamentaux dans cette situation insoutenable, pour protéger les minorités, pour combattre la traite et le trafic humains, pour éliminer les routes qui ne sont pas sûres, telles que celles à travers la mer Égée et toute la Méditerranée, et pour développer des procédures de réinstallation sûre. De cette manière, nous serons en mesure d’assister ces pays directement engagés à pourvoir aux besoins de si nombreux de nos frères et sœurs souffrants. À titre particulier, nous exprimons notre solidarité avec le peuple grec, qui, malgré ses propres difficultés économiques, a répondu avec générosité à cette crise.
Ensemble, nous plaidons solennellement pour une fin de la guerre et de la violence au Moyen-Orient, pour une paix juste et durable et pour le retour honorable de ceux qui ont été contraints à abandonner leurs maisons. Nous demandons aux communautés religieuses d’accroître leurs efforts pour recevoir, pour assister et pour protéger les réfugiés de toutes les confessions ; et que les services d’assistance religieux et civils travaillent  à coordonner leurs initiatives. Car, tant que le besoin perdure, nous exhortons tous les pays à étendre l’asile temporaire, à offrir le statut de réfugié à ceux qui sont éligibles, à accroître leurs efforts d’assistance et à travailler avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté en vue d’une fin rapide des conflits en cours.
L’Europe affronte aujourd’hui l’une de ses plus sérieuses crises humanitaires depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Pour répondre à ce grave défi, nous appelons tous les disciples du Christ à se souvenir des paroles du Seigneur, sur lesquelles nous serons jugés un jour : « Car, j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi… Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 35-36.40).
Pour notre part, obéissant à la volonté de notre Seigneur Jésus Christ, nous nous engageons fermement et sans réserve à intensifier nos efforts pour promouvoir la pleine unité de tous les chrétiens. Nous réaffirmons notre conviction qu’il « appartient à la réconciliation (entre les chrétiens) de favoriser la justice sociale, dans et entre tous les peuples… Nous voulons ensemble contribuer à ce que les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile soient accueillis dignement en Europe » (Charte Œcuménique, 2001). En défendant les droits humains fondamentaux des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants, et de toutes les personnes marginalisées dans nos sociétés, nous visons à accomplir la mission de service des Eglises en faveur du monde.
Notre rencontre d’aujourd’hui est destinée à aider à apporter courage et espérance à ceux qui cherchent un refuge ainsi qu’à tous ceux qui les accueillent et les assistent. Nous exhortons la communauté internationale à faire de la protection des vies humaines une priorité et à soutenir à tous les niveaux les politiques d’inclusion qui s’étendent à toutes les communautés religieuses. La terrible situation de tous ceux qui sont affectés par la présente crise humanitaire, y compris beaucoup de nos frères et sœurs chrétiens, appelle notre prière constante.
Lesbos, le 16 avril 2016 

Hieronymos  II    François  Bartholomée I





Des couronnes sont jetées à la mer.

Saint Benoît Labre


Nous fêtons aujourd'hui un saint pèlerin, Saint Benoît Joseph Labre. Il passa à Mariastein et à Einsiedeln, Bourguillon et certainement le Vorbourg, mais il y fut discret. Nous avons un ex-voto représentant un pèlerin, mais il date de 1707.

Pèlerinages en Suisse ; Wikipedia ;