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mercredi 10 août 2016

Sant Laurent


Bonne fête aux "Laurent" .
Au fait, qu'est-ce que le Saint-Laurent? Un fleuve? Jacques Cartier baptisa le fleuve canadien qui porte ce nom parce qu'il le découvrit la veille de sa fête.
Saint Laurent... un diacre prend la parole ! « Voilà un côté cuit à point ; retourne-moi sur l’autre, et mange ! » La torture judiciaire quelle horreur... On avait quelques raisons de craindre les juges et autorités, les romains usaient volontiers de certains moyens de persuasion. Le traitement infligé à saint Laurent n'étonne pas.

Pluie d'étoiles à la saint Laurent...

"La comparaison de la dureté du supplice du saint diacre sur ses charbons et de la tendresse de cœur qui, trois jours auparavant, lui faisait verser des larmes en quittant Sixte II, avait vivement frappé nos pères. Aussi donnèrent-ils le gracieux nom de larmes de saint Laurent à la pluie périodique d'étoiles filantes qui caractérise, pour le peuple comme pour les savants, la nuit du 10 août. La piété populaire, qui aime à trouver dans les phénomènes de la nature l'occasion d'élever plus haut sa pensée, eut rarement d'inspiration plus touchante." Dom Guéranger

Wikipedia ou M. Jesaistout : Les Perséides ou « Larmes de saint Laurent » sont un essaim de météores (ou pluie d'étoiles filantes) visible dans l'atmosphère terrestre constitué de débris de la comète Swift-Tuttle et dont la taille est comprise entre celle d'un grain de sable et celle d'un petit pois. Bien que les premières traces d'observation datent de l'an 36, ce n'est qu'entre 1864 et 1866 qu'il est établi une relation entre les Perséides et la comète dont la pluie d'étoiles filantes est issue1. Ces météores sont observables lorsque les débris de Swift-Tuttle rencontrent l’atmosphère terrestre, soit à partir du 20 juillet environ jusqu’aux alentours du 25 août, avec un maximum habituellement situé entre le 11 et 15 août2. La nuit la plus active de la pluie des perséides est du 12 au 13 août de 2 à 5 heures du matin.




mardi 9 août 2016

Edith Stein ou la Samaritaine. Veux-tu te laisser aborder par Jésus et discuter avec lui?


Si nous nous transportons en esprit sur le lieu de torture, de cette grande juive et martyre chrétienne, sur le lieu de ce terrible événement aujourd’hui appelé « Shoah », nous entendons en même temps la voix du Christ, du Messie et du Fils de l’homme, du Seigneur et du Rédempteur. En messager de l’insondable mystère du salut divin, il s’adresse à la Samaritaine sur la margelle du puits de Jacob : « Le salut vient des juifs. Mais l’heure vient — et c’est maintenant — où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Car tels sont les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer. » (Jn 4, 22-24.) Ainsi concluait saint Jean-Paul II son homélie de béatification de sainte Thérèse Bénédicte de la croix.  

Pour approcher de sainte Edith Stein, ce n’est pas l’humilité qui doit nous manquer devant son parcours, ses compétences philosophiques, mais surtout son sacrifice. Tant de chemin parcouru avec tant d’ardeur, de labeur et d’abnégation, pour aboutir à Auschwitz. Le nom seul fait frémir. Il suffit d’avoir vu le modèle réduit du Strutthof près du Mont saint Odile, ses fours, ses crochets etc… pour d’abord se taire, sidéré et ensuite ne plus vouloir le faire lorsqu’on touche à ce sujet. On ne peut pas se taire devant la volonté scientifique d’anéantissement d’un peuple, et aussi de la Révélation.

Sainte Edith Stein nous le savons avait été accompagnée par un abbé bénédictin ce qui l’avait rendue sympathique au novice que j’étais lorsque je l’ai découverte… Mais s’agissant d’une Archi-abbaye avec un important Archi-abbé allemand, cela impressionne, et invite le pauvre à se montrer encore plus humble. Comment aborder Edith l'inaccessible ? Il faut commencer par la fin, son sacrifice, le carmel et sa conversion... comme pour la citation de l'homélie de saint Jean-Paul II. Tout doit être mis à l'envers. La simplicité du carmel et de la vie au carmel… quel changement!

J’ose encore mettre en avant un passage de sa vie, avant tout cela, alors qu’elle était athée, une athée très sérieuse et savante. Certains parlent plutôt d’agnostique, mais pas simplement par léthargie, un ou une agnostique de canapé pour employer une expression du pape François aux jeunes en Pologne. Cette  agnostique avait tout de même une sorte de faiblesse dans sa cuirasse, elle recherchait la vérité. Ce fut elle qui la trouva et l’amena à une conversion qui ne fut pas une affaire simple. Elle fut touchée dans ses pérégrinations, elle la grande philosophe, celle qui avait le mieux compris Husserl le phénoménologue, elle fut touchée par une humble femme. Elle raconte dans son livre, « Vie d’une famille juive », qu’elle avait été mise en présence de l’eucharistie à travers l’attitude d’une croyante vivant manifestement de l'invisible, à l’occasion d’un voyage chez une amie à Francfort. « Nous avons eu beaucoup à nous dire en flânant à travers la vieille ville, qui m’était si familière à cause  de Goethe. Mais ce ne furent pas  la grande place et la maison de Goethe qui me firent le plus impression. Nous sommes entrées pour quelques minutes dans la cathédrale et, pendant que nous nous tenions là dans un silence respectueux, une femme est entrée avec son panier à provisions et s’est agenouillée sur un banc pour une courte prière. C’était pour moi quelque chose de tout à fait nouveau. Dans les synagogues et les temples protestants que j’avais fréquentés, on ne venait que pour les services divins. Mais là, quelqu’un venait, au beau milieu de ses occupations quotidiennes, dans l’église déserte comme pour un entretien intime. Je n’ai jamais pu l’oublier. » (E. Stein, Vie d'une famille juive, Freiburg/Paris, Ad Solem/Cerf, 2001, 470)
Cela devrait suffire pour nous inciter à vivre ce que le Seigneur nous demande de faire et de l’aimer dans la simplicité du quotidien. Il peut accomplir des merveilles simplement par ce que nous sommes.
Elisabeth avait deux lignes fortes qui lui étaient particulièrement chères, la première était la condition de la femme. Elle doit veiller disait-elle à conserver « une éthique féminine »  dans sa profession, lorsqu’elle en a une, ce qui est important à son avis, en prenant la Vierge Marie comme modèle. Saint Jean-Paul II dit-on s’est laissé inspirer par elle lorsqu’il avait composé « mulieris dignitatem ». Elle est un modèle de conversion, un "docteur" aussi en cette matière. Prendre Marie comme modèle, reconnaissons que c'est une position audacieuse face au féminisme militant. Une "Frau Doctor", avec toute son autorité ose l'affirmer.

Quant à l’attachement à son peuple, il est une leçon continuelle pour nous et pour cette Europe où nous demeurons.  Elle qui avait du se réapproprier ses racines juives. Elle ne les a pas reniées en devenant chrétienne. Saint Jean-Paul II qui ne l’appréciait pas seulement en tant que philosophe mais pour toute son histoire, mettra dans sa bouche lors de sa béatification les paroles mêmes de la reine Esther pour que Dieu sauve son peuple. Alors qu’elles quittaient le couvent, Edith prit la main de sa soeur et lui dit : « Viens, nous partons pour notre peuple. »  « Thérèse, bénie de la Croix» Thérèse Bénédicte de la croix. « Il y eut un homme de sainte vie, Benoît, béni par la grâce et par le nom. » « Il y eut une fille de Sainte Thérèse bénie par la croix. ». Amen.

lundi 8 août 2016

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix


Homélie du Pape Jean-Paul II pour la béatification de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix le 1er mai 1982 à Cologne La documentation catholique • 7 juin 1987 • N° 1941
« Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve : ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. « (Ap 7, 14.)

1. Nous accueillons aujourd’hui avec une profonde vénération et une sainte joie parmi ces bienheureux et bienheureuses, une fille du peuple juif, riche de sagesse et de vaillance. Élevée à la forte école de la tradition d’lsraël, marquée par une vie de vertu et d’abnégation dans la vie religieuse, elle fit preuve d’héroïsme sur le chemin du camp d’extermination. Unie au Christ sur la croix, elle sacrifia sa vie pour la « paix authentique » et pour « son peuple » : Edith Stein, juive, philosophe, religieuse, martyre.

CHER CARDINAL HÖFFNER
CHERS FRÈRES,
CHÈRES SOEURS,

Saint Dominique


Si nous rencontrons un fils de saint Dominique ce matin, et si nous avons des amis et connaissances parmi eux et parmi les dominicaines, prions pour eux. Nous aurons une intention spécialement pour Mgr Charles Morerod, à Fribourg et nos anciens professeurs ainsi que pour les plus jeunes en activité dans notre ville sainte francophone.

L'ordre de Saint Dominique fête cette année sa fondation  en 1216 et le monastère des dominicaines d’Estavayer-le-Lac célébrera ses 700 ans dès le 14 août prochain. Les 2 premiers ermites du Vorbourg avaient été des frères de cet ordre mais c’est plus récent, 1679.

http://www.moniales-op.ch/ ; Saint Dominique

8 août 2016
Lundi, 19ème Semaine du Temps Ordinaire
S. Dominique, prêtre
1ère lecture : « C’était l’aspect, la forme de la gloire du Seigneur » (Ez 1, 2-6.24-28c)
Evangile : « Ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. Les fils sont libres de l’impôt » (Mt 17, 22-27)


Payer la redevance de deux drachmes pour le Temple… De quoi s’agissait-il ?
Nous rencontrons deux sortes d’impôts dans cet Evangile, d’abord ces deux drachmes, puis le Seigneur fait allusion à l’impôt versé aux rois. Il paraît s'agir de deux manièress différentes de partager notre bonheur terrestre.
Nous rencontrons Jésus par deux fois confrontés aux impôts : à propos de la redevance du Temple (17,24-27) et de l'impôt dû à César (22,15-22).
Dans le cas de l'impôt dû à César,  nous pourrions faire un rapprochement  avec notre moderne rapport du chrétien à l'État et pour la redevance au Temple, avec les impôts ecclésiastiques.
Un commentaire nous dit que la redevance du Temple    était un impôt spécifiquement juif. Dans l'esprit des rabbins, il avait une valeur propitiatoire ; il attestait que l'on prenait au sérieux le Temple et la Loi et que l'on en attendait le salut (dom Ansem Grün). De l’entretien de Jésus avec Pierre retenons ce matin sa première conclusion : « les fils sont donc exempts » (17,26). Les fils sont exempts de l’impôt parce qu’ils sont fils et donc totalement libres.
Ce passage d’Evangile peut aussi nous aider à percevoir une prise de conscience des rapports différents engendrés avec le Temple, par la venue de Jésus. Il est le Fils de Dieu, donc il n’est plus soumis, ni ses disciples à l’impôt dû au Temple. Cependant Jésus demande de le payer pour ne pas scandaliser les gens.
Les fils sont libérés de l’impôt parce qu’ils appartiennent à la maison, à la maison de Dieu même.
Nous pouvons mettre en valeur ce mot et cet état de liberté ce matin, puisque nous fêtons mon saint patron. Ses fils  sont reconnus pour leur grande liberté dans la recherche de la vérité qui leur est si chère, et dans les débats. Il n’est pas question pour eux de descendre tranquillement le grand fleuve de la pensée unique, du conformisme et des idées préconçues. Ils aiment à revivifier nos « mares », nos « marigots pastoraux» . La liberté permet d’être disponibles à l’inventivité et au souffle de l’Esprit, pour mieux aimer et annoncer l’Evangile. Ils sont reconnus pour leur connaissance et leurs qualités de spéculateurs dans leur domaine de recherche théologique. On les accuse de s’y perdre parfois, mais la connaissance doit aider à se rapprocher de Dieu. Le problème est de ne pas l’enfermer dans une opinion. N’ont-ils pas d’ailleurs une grande vénération pour le rosaire… fameux contraste de simplicité.
Lors d’une petite messe du matin, nous ne pouvons aller aux complications. J’aime beaucoup un exemple que donne mon saint patron en cette année de la miséricorde. Vous savez que le pape nous engage à avoir sur nous les Evangiles… On rapporte que saint Dominique portait sur lui en permanence l’Evangile de saint Matthieu qui n’est pas le plus bref et les écrits de saint Paul. Il les méditait à un tel point qu’il les connaissait par cœur… Ne serait-ce pas une manière de participer à l’écologie… avec saint François ? Connaître par cœur l’Evangile pour épargner les forêts, l’électricité et les matériaux rares qui composent nos ordinateurs. Bon argument. Mais derrière la provocation, n’y a-t-il pas une vérité ? Marie ne témoigne-t-elle pas qu’elle connaissait bien l’Ecriture, qu’elle méditait dans son cœur ? Elle "parle Ecriture". Si la mémoire fait défaut, du moins nous reste-t-il le rosaire et les précieuses prières apprises par cœur pour être toujours avec Lui et demander de bénéficier de la miséricorde de Dieu pour le monde et pour nous. Si nous aimons vraiment nous ne nous limitons pas à la dispense d'un céleste impôt et des foudres de collecteurs. Dieu est miséricorde.




dimanche 7 août 2016

Vous aussi, tenez-vous prêts!



7 août 2016
19ème dimanche du Temps Ordinaire 

1ère lecture : « En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire » (Sg 18, 6-9)
2ème lecture : « Abraham attendait la ville dont le Seigneur lui-même est le bâtisseur et l’architecte » (He 11, 1-2.8-12)
Evangile : « Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12, 32-48)


Frères et Sœurs,

Vous aurez peut-être remarqué qu’au retour de vacances les bourses sont fréquemment vides, ce qui ferait peut-être dire à certains qui ont entendu le début de l’Evangile : Seigneur, je n’ai plus rien ou pas grand-chose comment me constituer un trésor ? Je voudrais bien, mais je ne peux pas. Je suis dans une situation pire que la pauvre veuve…
Nous avons toutefois quelque chose à lui donner. « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » N’est-ce pas justement son cœur… Quelles pensées habitent notre cœur ? De quoi le cœur de l’homme est-il rempli ?  De quoi doit-il se remplir ? Je n’ai plus rien ou presque donc je me lave les mains de ce que je fais encore… C’est pourtant une richesse que de pouvoir agir, faire ce qui est bien et juste. Ce trésor-là intéresse le Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force et ton prochain comme toi-même. Ce n’est pas tes biens que je veux, ce n’est pas ta formation, c’est toi que je veux.
Le livre de la Sagesse, a fait une lecture de la sortie d’Egypte, de la Pâque, Dieu venait libérer les descendants d’Abraham et en faire son peuple. Ils offrirent un sacrifice, l’agneau pascal et nous est-il, « ils consacrèrent d’un commun accord cette loi divine : que les saints partageraient aussi bien le meilleur que le pire ». On perçoit la constitution d’une communauté, d’un Peuple, du Peuple de Dieu autour d’un sacrifice et d’une première liturgie pascale. Nous remarquons une sorte de mise en commun des biens. Pour le meilleur et pour le pire… tous les vétérans du mariage ne peuvent s’empêcher de se souvenir d’une formule connue.
Dieu aime ce peuple, son Peuple, il est l’époux de son Peuple et cela a commencé en Egypte… Son Peuple continué, c’est l’Eglise.
La mention des noces n’est pas présente pour rien dans l’Evangile ! Le Christ va revenir au dernier jour et rien n’empêchera ce retour à l’improviste. Le cinéma, des violences réelles, nous rappellent que rien n’arrête certains brigands. Si dans certains pays on perce facilement les murailles parce qu’elles sont en terre, les sécurités sophistiquées d’aujourd’hui, ne nous mettent pas plus en sécurité envers le retour du Seigneur, les médecins non plus. « Veillez et prier, vous ne savez ni le jour ni l’heure. » La mise en garde est claire et je ne sais pas quelles sont vos réactions lorsqu’on entend parler de coups dans l’Evangile.
Dans la bouche du Seigneur, ces mots et cette comptabilité nous émeuvent aujourd’hui… Saint Benoît mentionne le châtiment des verges pour ceux qui désobéissent et sont durs de cœurs. Saint Colomban, l’Irlandais, avait introduit la confession privée moins rude que celle infligée jusqu’alors, mais il faut se demander si à son époque, il fallait avoir une qualité de peau particulière pour supporter par exemple les cinquante coups réglementaires destinés à celui qui arrivait en retard à l’office divin.
Passé le cap des anecdotes monastiques frappantes, nous comprenons l’intention du Seigneur, il nous demande de nous comporter à sa manière, c’est-à-dire comme un serviteur, un esclave même, selon une traduction littérale. Il va être le serviteur souffrant, celui qui donnera sa vie sur la croix, celui qui va aimer son Père et nous aimer jusqu’au bout. Il vient donner sa vie pour nous. Saint Jean, le soir du Jeudi Saint a été profondément marqué par l’attitude de Jésus. Il ceint ses reins et prend un linge comme un serviteur. Le voilà qui lave les pieds de ses apôtres. S’il remplit cet office humblement, lui, le maître, n’est-ce pas pour donner non seulement une illustration, mais un témoignage de vie ? Il ne s’agit pas simplement d’un geste sympathique pour rendre service (ce qui est déjà important), mais d’une attitude profonde du cœur. L’action ne peut être léthargique ou inefficace. Au contraire, le cœur habité par le Christ mobilise toute la personne.
Arrivé à ce point, nous avons compris que ce qui a été décrit dans notre Evangile, c’est la vie en Eglise. Le début des Actes mentionne de manière plus explicite comment les premiers disciples mettaient tout en commun et comment la jeune communauté s’organisait.
Le Seigneur a donc expliqué à ses disciples que toute fonction qui doit être remplie doit l’être à la manière du Christ, pour construire son Eglise, cette attitude s’étend aussi à la société où nous avons à vivre en chrétien, en disciple du Christ, en agissant, en mettant notre foi en pratique. Le Pape François a utilisé une expression qui a eu son succès auprès des jeunes à Cracovie, en les invitant à ne pas confondre le bonheur avec un divan, un canapé… d’où il suffirait de tapoter la télécommande de ses jeux vidéos pour conduire le monde, se donnant l’impression de bien faire… Il paraît qu’il existe de modernes matelas, avec des massages y compris pour dormir (c’est lui qui l’a dit et je m’instruis). On peut le concéder pour des malades ou après 80 ans, si on supporte…
Qu’est-ce qui doit nous mouvoir et porter du fruit? N’est-ce pas la foi qui nous fait considérer ici et maintenant le Christ présent, réellement et en vérité. Dis-moi alors comment tu te comportes, je te dirai la qualité de ta foi. Que produit-elle ? La vie en abondance… Un trésor, immense plus considérable que le champ des étoiles que nous étions invités à contempler hier soir, et que le sable de la mer. C’est en raison de la foi, « d’un seul homme, déjà marqué par la mort, Abraham, qu’a pu naître une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, une multitude innombrable.»

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur, il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse. » Amen. 

Prière pour les jeux olympiques


Prière universelle pour les jeux olympiques.

Pour ceux qui participent aux jeux olympiques, pour ceux qui contrôleront le respect des règles et lutteront contre le dopage, pour ceux qui ont été obligés de quitter leurs maisons en raison des constructions, pour ceux qui auront à éponger les dettes. Seigneur, nous te prions.

P.S. Nous pouvons avoir une pensée pour la Grèce et les conséquences des jeux sur son économie.

samedi 6 août 2016

Pierre le Vénérable - Transfiguration


Pierre le Vénérable (1092-1156), abbé de Cluny généralise la Transfiguration comme une fête majeure après la Nativité et la Résurrection. Une abbaye clunisienne avait été établie au Mont Thabor dès 1100.

Sermon 1 pour la Transfiguration ; PL 189, 959 (trad. cf Orval et Brésard, 2000 ans B, p. 292)

«Son visage resplendit comme le soleil » (Mt 17, 2)... Revêtue de la nuée de la chair, aujourd'hui la lumière qui éclaire tout homme (Jn 1,9) a resplendi. Aujourd'hui elle glorifie cette même chair, elle la montre déifiée aux apôtres pour que les apôtres la révèlent au monde. Et toi, cité bienheureuse, tu jouiras éternellement de la contemplation de ce Soleil, quand tu « descendras du ciel, parée par Dieu comme l'épouse pour son époux » (Ap 21, 2). Jamais plus ce Soleil ne se couchera pour toi ; éternellement lui-même, il fera rayonner un matin éternel. Ce Soleil ne sera plus jamais voilé d'aucun nuage, mais brillant sans cesse, il te réjouira d'une lumière sans déclin. Ce Soleil n'éblouira plus tes yeux mais te donnera la force de le regarder et t'enchantera de sa splendeur divine... « Il n'y aura plus ni mort ni deuil, ni cri ni peine » (Ap 21,4) qui puisse assombrir l'éclat que Dieu t'a donné car, comme il a été dit à Jean : « L'ancien monde s'en est allé ».
Voilà le Soleil dont parle le prophète : «Tu n'auras plus besoin du soleil pour t'éclairer ni de la lune pour t'illuminer, mais le Seigneur ton Dieu sera ta lumière pour toujours » (Is 60,19). Voilà cette lumière éternelle qui resplendit pour toi sur le visage du Seigneur. Tu entends la voix du Seigneur, tu contemples son visage resplendissant, et tu deviens comme le soleil. Car c'est à son visage qu'on reconnaît quelqu'un, et le reconnaître, c'est comme en être illuminé. Ici-bas tu crois dans la foi ; là tu reconnaîtras. Ici tu saisis par l'intelligence ; là tu seras saisie. Ici tu vois « comme dans un miroir » ; là tu verras « face à face » (1 Co 13,12)... Alors s'accomplira ce désir du prophète : « Qu'il fasse resplendir sur nous son visage » (Ps 66, 2)... Dans cette lumière tu te réjouiras sans fin ; dans cette lumière, tu marcheras sans fatigue. Dans cette lumière, tu verras la lumière éternelle.