Jésus a eu de la compassion pour cet aveugle. Dans l’Évangile
de saint Jean, il est dit qu’il forma de la boue avec sa salive et l’appliqua
sur les yeux de cet homme. Au commencement Dieu créa l’homme à partir du limon,
de la boue et lui insuffla la vie. On trouve aussi cette comparaison dans
certains apocryphes contant l’enfance du Christ. L’enfant Jésus s’amuse à former
des oiseaux avec de la boue, il fait des pâtés et leur insuffle la vie, les
oiseaux s’envolent.
Jésus aujourd’hui rend la vue à cet homme. D’une certaine manière,
il fait référence au geste du créateur dans l’Ecriture. Son geste ne peut que
parler à ceux qui entendaient ce récit. Cet homme est dans l’obscurité et il
est d’une certaine manière touché par une obscurité plus grande encore. Je ne
sais pas si vous avez déjà vu des gens qui passent par des bains de boue
involontaires et même forcés, ce n’est pas la gloire. Dans les obscurités de
nos vies, nous sommes parfois approchés par le Seigneur, avec quelque chose de
plus obscur encore et il nous invite à la confiance totale en lui pour nous
donner définitivement la lumière.
Le
texte est riche… et nous pouvons aussi relever la recommandation de Jésus à cet
homme sur le témoignage. « Ne rentre même pas dans le village. » Nous le savons
il n’a pas pu s’empêcher de parler. Ce qui lui manque encore, c’est l’Esprit-Saint
pour que son témoignage porte du fruit. Dans quelle mesure son témoignage à ce
moment-là a-t-il été une forme d’obstacle au ministère de Jésus. Il ne vient
pas pour du merveilleux et des miracles, même si nous en demandons tous quand
ça mal, mais pour entrer avec nous dans l’ordinaire de nos existences pour les
transformer, y compris quand tout va mal, et il peut aussi le faire avec sa
croix. Ayons confiance en lui, car il est là.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire