Frères et Sœurs,
Un des éléments qui frappait les contemporains de Jésus
était qu’il enseignait avec autorité. Cette autorité s’exprime ou s’illustre
par le fait qu’il opérait des guérisons, mais aussi chassait des esprits
mauvais et leur imposait le silence. Les démons selon ce que disent les
Évangiles sentaient une force qui s’imposait à eux.
Jésus vient réconcilier les hommes avec son Père. Dans les
guérisons de malades et le fait de chasser les esprits mauvais, il nous donne à
comprendre qu’il s’agit là d’une des conséquences du retour de Dieu qui vient
nous libérer, car il nous aime.
Lorsque Jésus enseigne, il ne le fait pas à la manière des
scribes et des pharisiens en s’appuyant sur des traditions et de grands
maîtres, il le fait parce qu’il est Dieu… L’Écriture est le fruit d’une
inspiration divine qui passe par des hommes, mais là c’est celui qui est le
Verbe de Dieu qui enseigne. On retrouve cela fréquemment dans des formules
telles que Je vous dis, Moi je vous dis… Il enseignait à ceux qui
l’entendaient, la conduite à tenir, les comportements à adopter pour être de
vrais fils de Dieu.
Benoît XVI l’explique ainsi dans son « Jésus de
Nazareth » : L'enseignement de Jésus ne vient pas d'un apprentissage
humain, quelle qu'en soit la nature. Il provient du contact direct avec le
Père, du dialogue « face à face » - de la vision de celui qui est dans « le
sein du Père » (Jn 1, 18). C'est la
parole du Fils. Privée de ce fondement intérieur, elle serait de la
présomption. À l'époque de Jésus, c'était d'ailleurs l'opinion des scribes
justement parce qu'ils refusaient d'accepter ce fondement intérieur : la vision
et la connaissance face à face.
(Jean-Paul II le disait à des évêques de Colombie : « La
miséricorde de Jésus et sa compassion face à la fragilité humaine ne l'empêchaient
pas d'indiquer avec clarté quelle était la conduite à suivre ou les attitudes
les plus conformes à la volonté divine, réduisant souvent à néant les propos
insidieux de ses adversaires; cela lui gagna l'admiration des foules. »)
Ce qu’il demande nous contraint à sortir de nous-mêmes et
n’est pas immédiatement confortable, vous êtes certainement d’accord avec moi,
mais il nous donne sa paix déjà maintenant. Le grand confort sera bien entendu
celui du Royaume…
De toute évidence, ce passage d’Évangile nous invite à nous
demander si nous prenons au sérieux la parole de Jésus. Il nous donne aussi la
force de la mettre en pratique, ce n’est pas simplement l’enseignement d’un
maître parmi d’autres… Il nous accompagne sur notre chemin vers son Père. Il
est vrai que le fardeau est parfois bien lourd, ne craignons pas de lui
demander son aide avec insistance ainsi qu’à Notre-Dame. Amen.
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