Petite messe de 5h30
PREMIERE LECTURE
Lecture de la lettre de st Jacques 2,14-18
LECTURE DE L’EVANGILE
Evangile de Jésus Christ selon st Matthieu 25,31-40
Avec de pareilles lectures, nous ne pouvons éviter frères et
sœurs de mentionner les œuvres de miséricorde. Cela a déjà été fait à de
nombreuses reprises, mais n’est-ce pas un excellent instrument pédagogique pour
enseigner ce qu’est la foi en actes ?
Les paroles de saint Jacques sont fortes et même cinglantes…
Dire à quelqu’un qui n’a pas le nécessaire : « Allez en paix ! Mettez-vous
au chaud, et mangez à votre faim ! », alors qu’il est possible de l’aider,
c’est du pur cynisme, je crois qu’aucun de nous ne le conteste. La foi, si elle
n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte.
Rappelons-nous ce que nous a dit le
pape à l’occasion de ce jubilé. « J’ai un grand désir que le peuple
chrétien réfléchisse … sur les œuvres de miséricorde corporelles et
spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie
face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le coeur de
l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde
divine. » « Redécouvrons les oeuvres de miséricorde
corporelles : donner à
manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont
nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers,
ensevelir les morts. Et n’oublions pas les oeuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont
dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les
affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes
ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. »
Je ne sais pas si vous avez remarqué en jetant un coup d’œil
à la télévision hier, lors de la retransmission de la messe sur France 2 qu’elle
était célébrée depuis la basilique saint Martin de Tours. Nous fêtons cette
année le 1700ème anniversaire
de ce grand saint, l’apôtre des Gaules, et aussi une figure importante pour
nous, même au-delà de l’Ajoie. Il est connu chez les orthodoxes sous le nom de Martin
le Miséricordieux. Cela cadre bien avec notre année de la Miséricorde. Vous
connaissez tous l’histoire du manteau partagé à la porte d’Amiens, une
illustration figura longtemps sur nos regrettés billets de 100 francs. La nuit suivant
son acte de charité Jésus lui apparut et se tournant vers les anges qui
l’entouraient il leur dit d’une voix forte : « Martin n’étant encore que
catéchumène m’a revêtu de ce manteau. ». Ce qui est fait au plus petit est fait
au Christ lui-même.
Nos ordres religieux, ont fréquemment un rappel de ces
instruments sous différentes formes dans leurs règles ou ailleurs. Chez nous
bénédictins, ce sont ce qu’on appelle les instruments des bonnes œuvres.
Mais lorsque nous n’avons pas les moyens d’aider que faire ?
J’aime bien à ce propos un passage qui concerne le cellérier, l’économe.
Parfois des frères veulent lui demander quelque chose qu’il ne peut pas donner.
« Alors, dit saint Benoît, le cellérier ne contristera point les frères.
Et si l'un d'eux vient à lui demander ce qui n'est pas raisonnable, qu'il
s'abstienne de procédés rebutants et blessants, et représente avec humilité
qu'à une requête mal fondée on ne peut raisonnablement satisfaire. Sa première
vertu est de rester humble. S'il n'a pas de quoi fournir ce qu'on lui demande,
il donnera du moins en réponse une bonne parole, selon l'Ecriture, " une
parole bienveillante est encore le plus apprécié des dons. " »
Respectons-nous les uns les autres et respectons ceux qui
ont le plus de difficultés en évitant les propos et comparaisons outrageantes
et en respectant la dignité de chacun. Dieu est présent en toute personne
humaine.
Pourquoi ne pas mentionner aussi toute la doctrine sociale
de l’Eglise. Le sujet est vaste.
Puisque nous fêtons le saint Nom de Marie aujourd’hui,
rappelons-nous pour conclure la hâte qu’eut Marie d’aller assister sa
cousine Elisabeth. La charité envers les plus anciens, aujourd’hui c’est encore
un fameux exemple que nous donne Marie. Demandons-lui son ouverture de cœur, sa
sensibilité et aussi son ardeur à aider et à aimer. Amen.
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