Dédicace de la cathédrale du diocèse de Bâle qui est
Soleure.
L’oraison mentionnait des pierres vivantes… Il y en a de
petites et de grandes. Aucune ne doit être jetée sur son voisin, mais doit
servir à construire. Après la Solennité
marquante de Saint Nicolas de Flüe, hier, peut-être pourrait-on dire qu’il ne
faut pas utiliser son oreiller de pierre « comme ça », comme pierre
d’Unspunnen. Sa prière a participé à la construction de l’Eglise et de notre
pays.
En se rendant en pèlerinage en Terre Sainte, les pèlerins
avaient parfois droit à des jets de pierre sur le Mont des Oliviers et à des
prélèvements en le descendant tout arrive. Il n’empêche que la vue sur
l’esplanade du temple engage à se souvenir du passage de l’Evangile de ce soir, où Jésus se
promenait de long en large, peut-être en raison du froid de l’hiver… Dans ce
temple, il avait dit qu’il n’en resterait pas pierre sur pierre alors qu’on les
admirait autour de lui. Il prononce aujourd’hui une parole dont nous mesurons
tous la portée aujourd’hui : « Le Père et moi, nous sommes UN. » La
suite du texte dit : « De nouveau, des Juifs prirent des pierres pour
lapider Jésus. » Vouloir chasser Jésus parce qu’on ne le reconnait pas,
parce qu’on ne croit pas en lui, parce qu’on ne l’aime pas, va conduire à
l’irréparable pour le peuple. Le Temple de pierre va être détruit en 70. Ce qui est le plus irréparable d’abord, c’est de
ne pas avoir reçu Jésus, de ne pas l’avoir reconnu. Car à quoi sert un temple,
si celui qui devrait y être adoré ne l’est pas et est jeté dehors.
Une église et une cathédrale sert à cela… à adorer le
Seigneur, elle est là où se trouve l’évêque avec son peuple. Lorsqu’il y
célèbre, là est l’Eglise. La cathédrale de l’évêché de Bâle, n’est plus à Bâle,
vous le savez, elle a fait une migration, suite à la réforme. Et lorsque nous
voyons cette remarquable construction de pierre du Moyen-Age, nous prenons la
mesure de ce qui advient lorsque l’évêque n’y célèbre plus au milieu de son
peuple. Le bâtiment est bien là, mais l’Eglise n’y est plus.
Nous pourrions presque faire une analogie avec ces bêtes des
temps préhistoriques que nous retrouvons sur le tracé de nos autoroutes. Il n’y
a plus que de la pierre. Autre image, celle
des filles de Lot changées en statues de sel. A l’opposé, il y a image
de Marie, attentive à la voix de l’Esprit et si attentive, de la manière la
plus parfaite, que le Fils de Dieu prend chair en elle. Elle est l’image de l’Eglise.
Le Christ demeure au milieu d’elle.
Demandons au Seigneur de persévérer dans l’adoration véritable
en Esprit et en Vérité, dans la sainteté, elle est indispensable à la vie de
l’Eglise. Nous devons veiller pour être toujours disponibles au souffle de
l’Esprit et à la communion, d’abord dans notre quotidien. Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire