Nous prions aujourd’hui pour les défunts.
Par association, me revient à l’esprit, le verset du
cantique des créatures de saint François d’Assise qui n’est pas mentionné dans
l’encyclique « Loué sois-tu. », du pape François. Pour mémoire, le
voici
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mort corporelle,
à laquelle nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels.
Heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes
volontés,
car la seconde mort ne leur fera pas mal.
Quelques jours de congé m’ont permis de me rendre au-dessus
de Neuchâtel, au célèbre jardin botanique qui mérite un déplacement
pédagogique. Un peu plus haut, la curiosité m’a poussé à visiter le Centre Dürrenmatt.
Botta a intégré la maison de l’écrivain dans sa construction. Faut-il avouer
que j’ai été heureux de retrouver le ciel bleu et le sourire de l’hôtesse à l’accueil.
Mon Dieu que les œuvres de l’artiste étaient tristes et grinçantes… avec la
mise en valeur d’un suicide de banquiers. Bref, le moral à zéro. Et en plus, il
se déclarait athée, d’après l’exposition. Ce fils de pasteur bernois ne portait
pas le pape et les catholiques dans son cœur, d’après une conférence célèbre :
Essai sur Israël, post-scriptum. Avec de tels antécédents, ce n'est pas sa faute, et il faut prier pour que comme un certain corbeau d'une fable de la Fontaine revisée, il ait enfin compris.
Sous un tableau de l’exposition, l’ange de la mort, il y
avait cette mention : « Je crois qu’il est essentiel pour l’homme de
savoir qu’il doit mourir… La question de la mort est la racine de la culture… ».
On ne peut caricaturer une œuvre mal connue en deux mots. Je me suis demandé toutefois
si cette tristesse absolue transmise (subjectivement ressentie) ne venait
pas d’une absence de foi en la résurrection. Mais le célèbre écrivain a profondément raison me
semble-t-il sur ce point : on ne peut escamoter la mort, même pour un
banquier et pour un système basé sur l’argent, même pour un chrétien.
Dans l’encyclique du pape François, la mort est tout de même
mentionnée à 8 reprises, en particulier
lorsqu’elle touche les plus pauvres. Voici quelques-uns de ces passages. Nier la
pollution et ses méfaits est un phénomène curieux dans certaines parties de la
blogosphère, ce qui ne veut pas dire qu’il faille museler notre pouvoir d’appréciation.
20. Il existe des formes de pollution qui affectent
quotidiennement les personnes. L’exposition aux polluants atmosphériques
produit une large gamme d’effets sur la santé, en particulier des plus pauvres,
en provoquant des millions de morts prématurées. Ces personnes tombent malades,
par exemple, à cause de l’inhalation de niveaux élevés de fumées provenant de
la combustion qu’elles utilisent pour faire la cuisine ou pour se chauffer.
29. Un problème particulièrement sérieux est celui de la
qualité de l’eau disponible pour les pauvres, ce qui provoque beaucoup de morts
tous les jours. Les maladies liées à l’eau sont fréquentes chez les pauvres, y
compris les maladies causées par les micro-organismes et par des substances
chimiques. La diarrhée et le choléra, qui sont liés aux services hygiéniques et
à l’approvisionnement en eau impropre à la consommation, sont un facteur
significatif de souffrance et de mortalité infantile.
L’impact des dérèglements actuels se manifeste aussi à
travers la mort prématurée de beaucoup de pauvres, dans les conflits générés
par manque de ressources et à travers beaucoup d’autres problèmes qui n’ont pas
assez d’espace dans les agendas du monde.
…Contre ce qu’on appelle la culture de la mort, la famille
constitue le lieu de la culture de la vie ».[149]
241. Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend soin
désormais de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles. Comme, le
cœur transpercé, elle a pleuré la mort de Jésus, maintenant elle compatit à la
souffrance des pauvres crucifiés et des créatures de ce monde saccagées par le
pouvoir humain. Totalement transfigurée, elle vit avec Jésus, et toutes les
créatures chantent sa beauté.
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