Nous sommes en pleine période de célébration de la
résurrection de Jésus et voilà que nous est présentée la figure de Nicodème. Il
est touché par cette résurrection aussi et peut faire une relecture de ce que Jésus lui avait
donné de vivre. Pour son ensevelissement, Nicodème apporta un mélange de myrrhe
et d'aloès, « d'environ cent livres ». Comme le serpent de bronze avait été
élevé par Moïse dans le désert, ainsi le Fils de l’homme avait été élevé, afin
qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Nous pouvons faire sans
peine le rapprochement entre ces deux passages d’Évangile. Comment naître d’en
haut et se renouveler quand passent les années ? Où trouver une fontaine
de jouvence ? « Comment est-il possible de naître quand on est déjà vieux?
Est-ce qu'on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître une seconde fois?
» (Jn 3, 4). Jésus répond: « Personne, à moins de naître de l'eau et de
l'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair
n'est que chair; ce qui est né de l'Esprit est esprit » (Jn 3, 5-6). Jésus,
disait Jean-Paul II avait fait passer Nicodème des réalités visibles aux
réalités invisibles. Chacun de nous est né de l'homme et de la femme, d'un père
et d'une mère ; cette naissance est le point de départ de toute notre
existence. Nicodème pense à cette réalité naturelle. Au contraire, le Christ est
venu dans le monde pour révéler une autre naissance, la naissance spirituelle.
D’une certaine manière c’est une jeunesse perpétuelle dont
nous bénéficions par notre baptême et l’action du Saint-Esprit. De son côté
transpercé ont jailli le sang et l’eau et il a remis l’Esprit, le souffle.
Celui qui était venu reposer sur Lui, il l’a envoyé et libéré.
« Nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons
de ce que nous avons vu. » On voit dans cette parole du Seigneur une
allusion à la Trinité.
C’est le même Esprit qui nous donne d’être témoins de ce
mystère qui doit nous apporter une perpétuelle jeunesse. Chacun à notre
manière, nous devons être des hommes du réconfort, du réconfort qu’apporte
l’Esprit, Aujourd’hui, Demain, A jamais pour reprendre la formule du Jubilé de
l’an 2000 qui m’est restée en mémoire.
« Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu
du ciel, le Fils de l’homme. » C’est ce même Esprit qui nous fera monter
au ciel. Saint Augustin nous le dit ainsi : « Si donc personne que
Jésus-Christ n’est pas descendu du ciel et n’y est pas remonté, quelle
espérance ont les autres ? Leur espérance est fondée sur ce fait que le Christ
est descendu du ciel pour que tous les hommes ne fassent qu’un en lui et avec
lui, pour être à même d’y monter par lui. » (12e traité sur
Saint Jean.). La Résurrection de Jésus est notre résurrection et son Ascension
sera la nôtre… Alléluia, Louange à Dieu.
Amen.
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