Évangile
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
Jésus avait rassasié cinq mille hommes,et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive
se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque,
et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples,
qui étaient partis sans lui.
Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais
parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
Les foules recherchent Jésus pourquoi donc ? Ces gens
ont reçu du pain et des poissons sans travailler. Quelle aubaine !
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
leur dit Jésus, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie
éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme. »
Nous faisons sans trop de peine le lien avec l’Eucharistie
et avec cette nourriture qu’est la volonté du Père dont Jésus se nourrit.
La pensée de ceux qui viennent à Jésus correspond à ce que
nous avons plus ou moins en tête. Notre pain matériel qui est un vrai souci, et
qui va l’être particulièrement pour nous dans les mois qui vont venir et pour
les plus pauvres dont la situation va empirer nous dit-on avec raison. Le Père
veut passer par nous pour leur venir en aide et nous aider les uns les autres,
c’est certain.
Mais en poussant plus loin nous nous rendons compte que dans
l’Écriture, le travail est non seulement une participation à l’œuvre du
créateur, mais que sa pénibilité se rattache au péché. Dans nos têtes, nous
pensons recevoir sans peine notre nourriture, nous formerons un royaume terrestre,
pour protéger ce trésor qu’est le Seigneur et nous soumettrons par la force et
le bon sens, le monde entier. Nous avons aussi en vue une santé toujours
excellente, le Seigneur devrait bien nous la donner et une éternité terrestre,
donc, plus de mort.
En accomplissant la volonté de son Père, le Seigneur ne veut
pas prendre ce chemin. Ses miracles sont des signes et des invitations à le
suivre en accomplissant nous aussi cette volonté qui veut amener l’amour à sa
perfection. Mais quelle pénibilité ! Jésus a pris le chemin de Jérusalem
pour prendre la croix comme trône, et être couronné d’épines, mourir et ressusciter.
Si nous nous réjouissons aujourd’hui et célébrons la résurrection de Jésus,
nous nous rendons bien compte qu’un miracle bien plus grand qu’une
multiplication de pain matériel est nécessaire pour le suivre. Il nous faut
impérativement l’aide du Saint-Esprit. Le temps qui nous sépare de l’Ascension
et de la Pentecôte sont là pour nous aider à prendre conscience que nous avons
besoin d’aide et qu’elle nous est donnée dans les sacrements que nous avons
reçus. Amen.
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