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mercredi 16 novembre 2016

Sur les bords du Lac de Constance



Immense lac que celui de Constance ; l'actualité a rappelé son existence aux romands en raison de la grippe aviaire. Notre saint du jour, Othmar s'est mis de la partie. Le pauvre était mort de faim en raison d'un attrait très classique de pieux nobles laïques pour les biens du monastère de saint Gall. On l'accusa de vilennie et on l'enferma sur une île.Il a protégé de la tempête ceux qui ramenaient son corps dans la barque naviguant sur ce même lac. Les luminaires ne furent pas soufflés, la barque ne fut pas renversée et les valeureux marins eurent à boire pour la traversée, mais ce n'était pas de l'eau. Leur petite fiasque ne s'épuisa pas, comme à Cana dit la légende. Heureusement toute l'eau ne fut pas changée en vin.
Voilà un contemplatif... et le fil des idées originales me fit ressouvenir de ces pauvres poules condamnées à la vie contemplative en raison de la grippe aviaire.

L'Evangile m'apporta une heureuse mise en place de cet ensemble disparate.

En effet, aujourd'hui, le Seigneur met en garde ceux qui ne font pas fructifier les dons reçus. Les banquiers n'ont pas toujours bonne réputation, mais au bout de quelques instants je me suis demandé : au fait, est-ce que le Seigneur n'est pas le banquier?  La vie contemplative, n'est-ce pas lui remettre notre petite pièce le don reçu de lui ? N'est-ce pas lui qui va le faire fructifier? N'est-ce pas lui notre banquier? Il y a eu tant de saints dans la vie monastique, de sainte Gertrude aux saintes Thérèse(s).
Un laïc par sa prière ne remet-il pas aussi son écot au banquier céleste? Ne devons-nous pas de toutes façons tous le faire? Le Seigneur peut accomplir des miracles et changer le lac de Constance en vin, celui de la charité.

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