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lundi 8 août 2016

Saint Dominique


Si nous rencontrons un fils de saint Dominique ce matin, et si nous avons des amis et connaissances parmi eux et parmi les dominicaines, prions pour eux. Nous aurons une intention spécialement pour Mgr Charles Morerod, à Fribourg et nos anciens professeurs ainsi que pour les plus jeunes en activité dans notre ville sainte francophone.

L'ordre de Saint Dominique fête cette année sa fondation  en 1216 et le monastère des dominicaines d’Estavayer-le-Lac célébrera ses 700 ans dès le 14 août prochain. Les 2 premiers ermites du Vorbourg avaient été des frères de cet ordre mais c’est plus récent, 1679.

http://www.moniales-op.ch/ ; Saint Dominique

8 août 2016
Lundi, 19ème Semaine du Temps Ordinaire
S. Dominique, prêtre
1ère lecture : « C’était l’aspect, la forme de la gloire du Seigneur » (Ez 1, 2-6.24-28c)
Evangile : « Ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. Les fils sont libres de l’impôt » (Mt 17, 22-27)


Payer la redevance de deux drachmes pour le Temple… De quoi s’agissait-il ?
Nous rencontrons deux sortes d’impôts dans cet Evangile, d’abord ces deux drachmes, puis le Seigneur fait allusion à l’impôt versé aux rois. Il paraît s'agir de deux manièress différentes de partager notre bonheur terrestre.
Nous rencontrons Jésus par deux fois confrontés aux impôts : à propos de la redevance du Temple (17,24-27) et de l'impôt dû à César (22,15-22).
Dans le cas de l'impôt dû à César,  nous pourrions faire un rapprochement  avec notre moderne rapport du chrétien à l'État et pour la redevance au Temple, avec les impôts ecclésiastiques.
Un commentaire nous dit que la redevance du Temple    était un impôt spécifiquement juif. Dans l'esprit des rabbins, il avait une valeur propitiatoire ; il attestait que l'on prenait au sérieux le Temple et la Loi et que l'on en attendait le salut (dom Ansem Grün). De l’entretien de Jésus avec Pierre retenons ce matin sa première conclusion : « les fils sont donc exempts » (17,26). Les fils sont exempts de l’impôt parce qu’ils sont fils et donc totalement libres.
Ce passage d’Evangile peut aussi nous aider à percevoir une prise de conscience des rapports différents engendrés avec le Temple, par la venue de Jésus. Il est le Fils de Dieu, donc il n’est plus soumis, ni ses disciples à l’impôt dû au Temple. Cependant Jésus demande de le payer pour ne pas scandaliser les gens.
Les fils sont libérés de l’impôt parce qu’ils appartiennent à la maison, à la maison de Dieu même.
Nous pouvons mettre en valeur ce mot et cet état de liberté ce matin, puisque nous fêtons mon saint patron. Ses fils  sont reconnus pour leur grande liberté dans la recherche de la vérité qui leur est si chère, et dans les débats. Il n’est pas question pour eux de descendre tranquillement le grand fleuve de la pensée unique, du conformisme et des idées préconçues. Ils aiment à revivifier nos « mares », nos « marigots pastoraux» . La liberté permet d’être disponibles à l’inventivité et au souffle de l’Esprit, pour mieux aimer et annoncer l’Evangile. Ils sont reconnus pour leur connaissance et leurs qualités de spéculateurs dans leur domaine de recherche théologique. On les accuse de s’y perdre parfois, mais la connaissance doit aider à se rapprocher de Dieu. Le problème est de ne pas l’enfermer dans une opinion. N’ont-ils pas d’ailleurs une grande vénération pour le rosaire… fameux contraste de simplicité.
Lors d’une petite messe du matin, nous ne pouvons aller aux complications. J’aime beaucoup un exemple que donne mon saint patron en cette année de la miséricorde. Vous savez que le pape nous engage à avoir sur nous les Evangiles… On rapporte que saint Dominique portait sur lui en permanence l’Evangile de saint Matthieu qui n’est pas le plus bref et les écrits de saint Paul. Il les méditait à un tel point qu’il les connaissait par cœur… Ne serait-ce pas une manière de participer à l’écologie… avec saint François ? Connaître par cœur l’Evangile pour épargner les forêts, l’électricité et les matériaux rares qui composent nos ordinateurs. Bon argument. Mais derrière la provocation, n’y a-t-il pas une vérité ? Marie ne témoigne-t-elle pas qu’elle connaissait bien l’Ecriture, qu’elle méditait dans son cœur ? Elle "parle Ecriture". Si la mémoire fait défaut, du moins nous reste-t-il le rosaire et les précieuses prières apprises par cœur pour être toujours avec Lui et demander de bénéficier de la miséricorde de Dieu pour le monde et pour nous. Si nous aimons vraiment nous ne nous limitons pas à la dispense d'un céleste impôt et des foudres de collecteurs. Dieu est miséricorde.




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