Rechercher dans ce blog

jeudi 31 mai 2018

L'Eucharistie : Sacrifice - Communion - Adoration - devenir d'autres Christ.




Frères et Sœurs,

La dernière Cène relatée par saint Marc se déroule dit-il, « le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal. » Nous pouvons relever le lien entre le pain et l’agneau pascal, depuis l’Egypte. Une écoute et une lecture attentive de l’Évangile nous fait percevoir  un élément chronologique curieux. Cet événement aurait eu lieu le soir où l’on commence de célébrer la Pâque, le vendredi pour nous. Cela voudrait dire que Jésus serait mort le jour même où se fêtait la Pâque, le sabbat. On n’exécutait pas quelqu’un pour la Pâque. Peut-être s’agit-il d’un  rapprochement de symboles. On préfère suivre saint Jean qui place ce repas le jeudi soir.

dimanche 27 mai 2018

La Sainte Trinité


27 MAI 2018 - Sainte Trinité, année B — Année B
Solennité
Lectures de la messe
Première lecture« C’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas s...Dt 4, 32-34.39-40
Psaume : Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu.32 (33), 4-5, 6.9, 1...
Deuxième lecture« Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; en lui nous cri...Rm 8, 14-17
Évangile « Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit »Mt 28, 16-20


Frères et Sœurs,

Parler de la Sainte Trinité et en tenter une explication, c’est vraiment la quadrature du cercle… La formule ferait penser qu’on introduit la Vierge Marie dans la Trinité… Rassurez-vous ! Mais elle occupe bien une place de choix, étant Mère du Fils, et même Mère de Dieu selon la formule du Concile d’Éphèse.
Un Dieu en trois personnes, nous mesurons mal ce que signifie cette formule. Qui le pourrait d’ailleurs ? Des théologiens ont essayé d’utiliser des concepts tels que celui d’opposition relative pour expliquer la distinction des Trois qui sont un seul Dieu. Avant d’aborder le sujet, il est tellement complexe qu’il serait mieux de demander à votre médecin une ordonnance pour prévenir les migraines, dafalgans ou autres,
Ce mystère est pourtant le mystère central de la vie chrétienne énonce le catéchisme. Nous sommes baptisés au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Les paroles jointes au geste sont si importantes que la validité du baptême en dépend. Il avait fallu un accord avec les réformés sur le minimum nécessaire à la validité de ce sacrement. L’instruction donnée par le Seigneur à la fin de l’Évangile de Matthieu est  explicite : « Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »
Mieux vaut employer des images pour aborder ce mystère. Des représentations de la Trinité, nous en avons certainement à l’esprit, à commencer par le fameux trèfle irlandais de saint Patrick. Avec ses trois lobes, cette herbe est particulièrement parlante. Le trèfle à 4 feuilles n’est pas seul à porter bonheur. Dans la Trinité règne le bonheur parfait dans lequel nous sommes invités à entrer et auxquels nous pourrons, si nous le voulons, participer un jour.
Nous avons également les trois anneaux borroméens, reliés tous les trois l’un à l’autre, image peut-être issue d’Augustin : il mentionne trois anneaux d’or tirés d’un lingot de métal. Il y a, dit-il, trinité d’anneaux et unité d’or (de Trinitate 9,5,7). Il est aussi possible d’utiliser le triangle tel que figuré sur l’image du Père au-dessus de la Sainte Famille, à ma gauche.
Un autre symbole connus est celui de l’hospitalité d’Abraham. La représentation de l’iconographe Roublev a été universellement reproduite. Les Pères voient dans les trois visiteurs de Mambré une annonce de la Trinité.
A propos de représentations sous forme humaine de la Trinité, le Père Guy Musy que vous connaissez, rapportait dans sa petite revue source un épisode presque cocasse qui eut lieu lors d’une restauration de l’église du petit village de Semsales. Jacques Maritain avait soufflé le nom de Gino Severini, artiste cubiste, qui avait fait une conversion, à l’abbé Charles Journet, pour réaliser une représentation de la trinité. Il n’avait guère été apprécié que l’on choisisse un étranger et il y eut des dénonciations à Rome au Cardinal Merry del Val, préfet du Saint-Office en 1926. On s’émouvait que les trois personnes de la Trinité aient été représentées par trois hommes identiques, mais portant des attributs différents, la croix pour le Fils, un globe pour le Père et une colombe pour l’Esprit, tous trois étant assis sur un même trône. L’ordre vint de la modifier, mais Mgr Besson, évêque d’alors, réussit à empêcher cet iconoclasme romain, en invoquant une décision du pape Benoît XIV (1745). Celui-ci, suite à une polémique avait déclaré que « Dieu pouvait être figuré par les artistes tel que l’Ecriture le faisait apparaître dans ses diverses théophanies. » L’hospitalité à Abraham pouvait facilement être utilisée comme argument. Les choses en restèrent là.
Chez nous, au Vorbourg, nous pouvons relever des images des trois personnes de la Sainte Trinité. Le Père au-dessus de la Sainte Famille, sur le grand crucifix le Fils parfaite image du Père, et l’Esprit-Saint au-dessus de Marie sous la forme d’une colombe.
Le pape François disait voici trois ans que la Trinité, est le but ultime vers lequel est orienté notre pèlerinage terrestre. Le chemin de la vie chrétienne est en effet un chemin essentiellement « trinitaire ». N’y a-t-il pas aussi une sorte de pèlerinage dans la Trinité ? N’y a-t-il pas une circulation et une interpénétration et but atteint sans fin avec l’amour entre le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Ils se vident d’eux-mêmes pour se retrouver. Les trois personnes de la Trinité se donnent sans cesse l’une à l’autre et se reçoivent tout aussi continuellement. Le Père engendre le Fils qui est engendré,  le Saint Esprit tient son essence et son être à la fois du Père et du Fils et Il procède éternellement de l’Un comme de l’Autre comme d’un seul Principe et par une seule spiration. Le Père étant à l’origine de tout… Pèlerinage vers la Trinité maintenant et le but étant atteint, pèlerinage en elle, de l’une à l’autre des personnes divines…
Tous les Trois, quoique vivant un amour parfait, ont voulu et veulent encore pour ainsi se donner en invitant des créatures à partager ce bonheur. Dieu se projette pour ainsi dire hors de lui-même et introduit en lui, emportant ses invités dans une danse. Des explications en profondeur, nous les aurons en présence de Dieu, lorsque nous le verrons. Il est tout différent de nous, bien plus que nous ne pouvons l’imaginer, mais Dieu s’étant fait homme dans le Fils et celui-ci siégeant auprès de son Père, tout est possible. Nous ne pouvons qu’avancer dans la foi et la confiance en celui qui est ressuscité des morts et se trouve à la droite de son Père. Il nous a créés à son image.
Celle qui a reçu la plus grande capacité de partager ce bonheur, il ne faut surtout pas l’oublier en ce dernier dimanche de mai, son mois, est Marie, Mère du Fils, Fille du Père, Épouse de l’Esprit. Demandons-lui d’être des témoins de cet amour qui habite les trois personnes de la Trinité, un amour qui se partage et se communique. Un amour qui va nous ramener à elle pour l’adorer pleinement en Esprit et en Vérité.  « Adorer Dieu, c’est le reconnaître comme Dieu, comme le Créateur et le Sauveur, le Seigneur et le Maître de tout ce qui existe, l’Amour infini et miséricordieux. » Amen.

vendredi 25 mai 2018

Bède le Vénérable



On disait de lui: "C'est l'homme le plus savant de notre temps. Pourtant Bède n'est jamais sorti de son monastère anglais." C'était un petit orphelin de Wearmouth dans le Northumberland quand, à sept ans, on le confie à saint Benoît Biscop, abbé du monastère local. Le petit Bède trouve là sa vraie famille, la famille bénédictine. Quand il fut grand, l'abbé l'envoya fonder avec saint Ceolfrid l'abbaye-sœur de Jarrow. Il y demeura toute sa vie, réalisant en sa personne le modèle du moine bénédictin, partageant son temps entre le travail manuel (on dit de lui qu'il exerçait l'office de boulanger), l'étude et la prière.
Il vécut de 672 à 735 (jour de l'Ascension)

NominisWikipedia ; Dom Guéranger ; Introibo avec l'audience de Benoit XVI. 

dimanche 20 mai 2018

Bienvenue Esprit-Saint! La Pentecôte une Annonciation?


Basilique San-Marco Venise.


Frères et Sœurs,

Vous aurez peut-être déjà remarqué, ou peut-être pas, une chose surprenante dans les Actes des Apôtres, l’élection de Matthias. Elle a eu lieu avant la Pentecôte (selon saint Luc). Le Saint-Esprit devait donc déjà agir. A moins que le choix laissé au tirage au sort (c’était un procédé religieux), signifie que le Père agissait. Dans la liturgie juive, le jour de la Pentecôte, cinquante jours après Pâques, rappelait le don par Dieu des dix commandements à Moïse. Dans l'année agricole, la Pentecôte constituait la deuxième fête du calendrier, celle des moissons.
C’est ce jour-là que Dieu choisit pour envoyer en mission de manière visible et officielle l’Esprit-Saint. Les fruits de la grâce de Dieu obtenue par le Christ  étaient distribués aux hommes et de manière particulière au groupe des douze apôtres et aux disciples présents, ainsi qu’à Marie dont la prière est Toute-Puissante auprès de Dieu. Il fait d’elle la Mère de l’Église envoyée en mission. Vous aurez peut-être aussi retenu, si vous lisez votre Nouveau Testament, que ce jour fut particulièrement joyeux, au point que certains littéralement s’esclaffaient en entendant Pierre faire son premier sermon, et disaient : Ils sont pleins de vin doux, Gleukos en grec… glukus d’où vient glucose, veut dire sucré (Samos ?). Un nouveau mot, en tout cas pour moi, c’est tout bénéfice.
Un jaillissement verbal de la part d’une personne habituellement taciturne, peut provenir d’une consommation alcoolisé excessive, cela n’échappe à personne. Mais le ciseau de la censure liturgique ayant passé par là, n’insistons pas sur le sujet. L’Esprit de Dieu provoque une sorte de surcroît de joie et un besoin de communication, pas n’importe laquelle, la communication de la Bonne Nouvelle. L’allusion au vin en est aussi une aux noces de Cana et au vin servi en abondance. La Pentecôte est une noce.
A la Pentecôte, les apôtres reçoivent en plénitude l’Esprit-Saint pour accomplir leur mission.
Nous n’ignorons pas qu’il y a un lien entre la Pentecôte et le ministère épiscopal. Vous avez peut-être vu comment se passe la consécration d’un évêque, il y a tout un rituel à suivre avec attention, le candidat est appelé, on lui met l’Evangéliaire sur la tête, les autres évêques font une prière consécratoire, on lui impose les mains, il reçoit une onction d’huile et ses insignes. Il est empli du Saint-Esprit. En voyant le déroulement du mariage royal ou princier en Angleterre, les commentaires n’ont pas manqué sur les chapeaux diversifiés des invitées. Il est vrai qu’à l’église en dépit des courants d’air les hommes vont tête nue, sauf l’évêque et les dames. Ce qui nous permet quelques réflexions sur la mitre.
Un des attributs assez curieux de l’évêque, dans l’église romaine, la mitre, a une symbolique variable, certains disent que c’est une couronne. L’évêque la met pour prêcher : elle a deux pièces (qui ressemblent à un bec d’oiseau) qui représenteraient le Nouveau Testament et l’Ancien, d’autres disent que ce sont les deux « cornes » de Moïse descendant Sinaï. A l’arrière, il y a deux fanons qui rappellent que l’Écriture doit être interprétée par l’évêque selon la lettre et l’esprit. Parfois, le centre est plus ou moins vide cela signifierait selon certains que l’évêque est en quelque sorte en communication avec le Seigneur et interprète justement l’Écriture pour la faire comprendre. Cela ne veut pas dire que, lorsque l’évêque dépose la mitre pour certaines parties de la célébration, la communication est coupée… Ce qui est important, c’est le don de l’Esprit-Saint dont il a reçu la marque. L’évêque a reçu des dons importants du Saint-Esprit.
Le fruit de la prière et de la préparation des disciples, a été la venue de l’Esprit promis par Jésus. Eux qui avaient peur, obtiennent un défenseur, un avocat, qui les renforce et parle à leur place à travers eux. « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. »
Cet Esprit, je ne révèle rien à chacun de vous n’est pas réservé au ministère épiscopal qui est donné pour que croisse tout le peuple pour croître et grandir dans la foi. Nous avons reçu l’Esprit-Saint à notre confirmation. Le catéchisme nous dit que c’est un sacrement à caractère. Il est une sorte de sceau spirituel, comme le sont aussi les sacrements de baptême et de l’ordre. Nous ne pouvons le recevoir une seconde fois. La confirmation doit être en quelque sorte notre Pentecôte. Nous sommes ainsi configurés au Christ. Chez les orientaux, on parle de chrismation, en référence au saint chrême qui est donné à cette occasion comme chez nous. « Sois marqué de l’Esprit-Saint, le don de Dieu. ». Vous vous souvenez peut-être de ce que vous a dit l’évêque ou le vicaire épiscopal. La confirmation renforce notre baptême.
A quoi cela doit-il donc servir ?
A annoncer la Bonne Nouvelle par toute notre vie et dans toute notre vie… Glorifier Dieu ! « Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. », nous a dit Jésus. Que signifie ce mot connaître ? Une nouvelle surprise en consultant le texte grec, dont je ne suis pas spécialiste. Il ne s’agit pas des connaissances d’un dictionnaire ou d’une encyclopédie. Anangelei… cela veut dire annoncer. Quelle surprise, c’est le mot même de l’Annonciation !
N’est-ce pas curieux, le Seigneur nous parle d’Annonciation pour la Pentecôte. L’Esprit vient faire naître et grandir le Christ en nous pour le donner au monde, il veut faire de nous d’autres Christ. L’Église engendre le Christ total. Comment alors ne pas faire référence à Marie ? N’est-elle pas experte dans l’humanité et la divinité de son Fils à accueillir n’est-ce pas elle qui lui donne spirituellement naissance une nouvelle fois, à la Pentecôte ? Elle est la Mère de l’Église, la Mère du Christ dans l’Église. La Pentecôte survient avec un moment de grande joie, puis tout avance dans la discrétion. Je nous souhaite à tous de porter les fruits de l’Esprit et d’en faire une belle récolte avec Marie : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. (+ quelques improvisations). Amen.

dimanche 13 mai 2018

Lumière d'en-dedans

Lumière d'en bas. Un chat du cénacle méditant...
Souvenir de pèlerinage.

13 MAI 2018 -  dimanche, 7ème Semaine du Temps Pascal — Année B

Lectures de la messe
Première lecture« Il faut que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de la résurrection...Ac 1, 15-17.20a.20c-...
Psaume
Le Seigneur a son trône dans les cieux.
Deuxième lecture« Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui »1 Jn 4, 11-16

Évangile« Qu’ils soient un, comme nous-mêmes »

Intro :

En ce 7ème dimanche de Pâques, nous nous retrouvons un peu seuls avec les disciples, puisque le Seigneur est reparti vers son Père. Il ne leur reste que Marie. Ils doivent attendre, c’est une qualité qui n’est pas spécifiquement masculine. Il y a eu dans l’antiquité ceux qu’on appelait les stylites, des ermites qui vivaient sur une colonne. Ils savaient attendre, mais c’était une exception. 

Aujourd'hui sommes-nous encore capables d'attendre? Ce matin, j’ai trouvé une photo d’un chat qui faisait la pause dans le cénacle à Jérusalem. N'y aurait-il plus qu’un chat au cénacle? Nous vivons tellement dans les événements fabriqués et artificiels, l'info qui frappe, une tentation liturgique aussi. Or, le Seigneur est venu sanctifier le temps dans sa durée pour le faire passer dans l'éternité. N'est-ce pas le rôle de l'Esprit qui agit maintenant. "Je reviens bientôt.", nous avait promis le Seigneur.
Marie va nous aider à attendre l’Esprit-Saint. 
Nous fêtons aujourd’hui les mamans, bonne fête à toutes, donc, les jeunes et les moins jeunes. Ce dimanche étant également le dimanche des médias, nous ne les oublions pas. Ils occupent une place tellement importante dans notre vie de tous les jours, que c’est d’ailleurs impossible pour les plus grands. Nous aurons une attention particulière pour ceux qui se font messagers de la Bonne Nouvelle. Le thème du message du pape est : « La vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32).


Frères et Sœurs,

Dans l’Évangile de ce jour, c’est encore le dernier discours de Jésus, qui nous a été offert. Le Seigneur prie le Père pour l’unité de ses disciples : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. »
Pourquoi demande-t-il cela ? « Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom » Il faut que quelqu’un agisse en faveur de l’unité. Il confie ses disciples à sa surveillance.
Le Seigneur fait comprendre qu’il les unissait dans la charité, la foi et l’affirmation que Dieu est Notre Père. Le Seigneur a veillé sur la foi des apôtres et leur unité en celle-ci.
Saint Augustin interprétait « Lorsque j'étais avec eux, je les gardais en votre (ou ton) nom ». C’est-à-dire comme un gardien ou berger veille sur le troupeau d’un autre. Le Fils remet ses disciples à la garde du Père qui les lui avait confiés.
Ce n’est pas tout à fait la même chose, mais permet de laisser une place plus importante à ce qu’on appelle les missions des personnes de la Trinité. Vous savez qu’il y a deux missions celle du Fils et de l’Esprit. Ils sont envoyés par le Père pour accomplir une tâche. Celle du Fils prend fin à l’Ascension et l’Esprit doit prendre sa suite en transformant les cœurs pour que la nouvelle parvienne jusqu’aux extrémités du monde. Il distribue au monde en quelques sortes les biens du Fils, ce qu’il a obtenu par sa passion.
Fêtant les mamans, même si ce n’est pas une fête liturgique à proprement parler, cela nous permet de faire un rapport avec Marie, Notre-Dame, pendant cette période de préparation à la Pentecôte. N’y aurait-il pas comme une place d’une autre mission complémentaire, uniquement humaine, celle de Marie, justement. Jésus remet à la garde de son Père la petite communauté. Mais le Père très discret, ne paraît-il pas la confier à Marie jusqu’à ce que survienne l’Esprit : « 14 Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. » On la représente souvent au milieu des Apôtres sur les icônes.
Les rôles changent certainement dans les familles, et je ne voudrais porter atteinte à l’honneur de personne, mais il me semble qu’un des soucis importants des mères de familles est de veiller à ce que soit gardée la cohérence et l’unité de celles-ci.
S’agit-il de rester immobile et d’attendre simplement, ce n’est guère valorisant apparemment, mais il y a un autre élément, une autre action… qui obtient tout : la prière et la disponibilité à l’action de Dieu. Marie montre l’exemple et enseigne à prier. Elle est experte en cette matière, un moyen presque tout-puissant ou tout au moins qui peut tout obtenir. Elle est experte en prière et grâces à demander, obtenir et distribuer. Je crois qu’il n’y en a pas un seul parmi nous qui en doute, puisque vous venez la prier régulièrement.
Un autre élément majeur est celui du grand moyen qui permet de garder l’unité : l’amour. « Puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. » Je crois que cela aussi est habituellement une spécialité des mères de famille.
Mais qui le transmet, sinon l’Esprit qui est l’amour du Père et du Fils ?
Que demande le Seigneur au Père pour ses disciples ? Qu’ils soient sanctifiés dans la vérité. « Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. »
Ce que le Seigneur demande pour nous, tout comme Marie, c’est la sainteté… Elle seule peut nous faire prendre la place qui nous est destinée en Dieu.
Là est tout le travail de l’Esprit : « Viens Esprit de sainteté, viens de vérité habiter dans nos cœurs. Fortifie-nous, transforme-nous.»
A propos de place, les Actes des Apôtres nous proposent un événement électoral qui sort de l’ordinaire, reconnaître une élection par Dieu avec un mode qui tient du jeu de hasard. Songerions-nous par exemple élire le remplaçant d’un de nos ministres à pile ou face ou aux cartes ? C’est quelque chose d’analogue avec Matthias. Le choix se fait entre deux disciples du Christ. Un seul est pris pour prendre la place de Judas. La méthode était employée par le grand prêtre, on remarque cet usage dans l’Écriture. C’était une sorte de divination. Les prêtres étaient aussi tirés au sort pour effectuer leur service dans le temple. Cela se pratiquait avec deux pierres précieuses Urim et Thummim qui signifient lumières et perfections. Le choix par le hasard est encore en pratique chez les chrétiens coptes d’Egypte, pour leur pape, et se fait par la main d’un enfant. Matthias reçoit la grâce et la place qui incombaient à Judas. Peut-être est-ce un indice sur la possibilité de la transmission de la grâce du ministère, mais aussi la puissance de l’Esprit-Saint. Il est capable de nous modeler ou remodeler spirituellement pour accomplir une mission. Nous pouvons songer à ce qu’il a fait pour Saint Paul en un instant. Les Apôtres vont quitter le Cénacle, il n'y restera pas que le chat, excusez-moi, mais aussi les contemplatifs avec Marie. La prière est aussi une mission qui s'inscrit dans la persévérance et la durée.
Nous pouvons demander à Marie d’abord une disponibilité à l’Esprit analogue à la sienne. « Je suis la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon ta parole. », mais aussi par sa prière, d’obtenir de Dieu la grâce propre qui nous revient. Le lundi de Pentecôte, nous la fêterons comme Mère de l’Église, selon la décision du pape François. Viens Esprit-Saint habiter en nos coeurs! Amen.

jeudi 10 mai 2018

Un pont merveilleux entre le ciel et la terre





Frères et Sœurs,

Que représente l’Ascension ? C’est la question que pose le résumé du catéchisme. Il n’est certainement pas de grande utilité de faire des rapprochements avec l’escalade ou certains exploits astronautiques qui vont promener des voitures dans l’espace à fin publicitaire, selon ce qu’on nous a montré récemment sur tous nos écrans petits et grands. Aujourd’hui, seuls les disciples sont témoins de l’Ascension du Seigneur. Le fait, mais aussi le symbole puisque nous ne sommes pas dans la vision béatifique et avons besoin de signes à notre mesure, vise à nous faire comprendre que le Seigneur entre dans une autre dimension avec son humanité, dans la gloire de Dieu. Lors de la Transfiguration, nous avions compris que sur la Montagne, dans les hauteurs, Dieu dialoguait avec son Fils, Elie et Moïse, sur sa mission et avec les apôtres qui étaient là. Les montagnes touchent le ciel et aujourd’hui le Seigneur entre définitivement avec son humanité dans un monde qui nous dépasse et nous touche. Le ciel de Dieu commence au-dedans de nous. Jésus à l’Ascension disparaît dans la nuée qui symbolise la présence de Dieu. A la Transfiguration il était resté avec ses Apôtres pour accomplir sa mission.
« Après quarante jours pendant lesquels il s’est manifesté à ses Apôtres sous les traits d’une humanité ordinaire qui voilaient sa gloire de Ressuscité, le Christ est monté au ciel et s’est assis à la droite du Père. Il est le Seigneur qui règne désormais avec son humanité dans la gloire éternelle de Fils de Dieu et qui sans cesse intercède en notre faveur auprès du Père. Il envoie son Esprit et nous donne l’espérance de le rejoindre un jour, là où il nous a préparé une place. »
Sur ce qu’on ne connaît pas par expérience, il est difficile de disserter. Mais nous avons bien là une promesse. L’Ascension a une telle importance que lorsqu’il fallut choisir un disciple pour prendre la place de Judas comme Apôtre, saint Luc la mentionne dans les critères de choix : « 21 Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection. ».
Qu’est-ce que le ciel, comment est-ce que ce sera au ciel ? Où est-il ? De manière plutôt étrange, ce sont les anges qui ramènent les douze sur terre. « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? »
Le message est clair, c’est l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est la mission la plus importante qui nous soit confiée, sinon nous serions tous au ciel immédiatement après notre baptême. Être disciple du Christ ne nécessite pas non plus que chacun de nous devienne un Augustin, un Thomas d’Aquin ou un Hans Urs von Balthasar. La simplicité du langage évangélique, nous invite à être simples nous-mêmes. Nous avons à mettre nos pas dans ceux de Jésus après son baptême et avons pour mission d’apporter l’Évangile autour de nous. L’Évangile est le témoignage des Apôtres, nous devons être porteur de la joie de l’Évangile.
Cela ne nous empêche pas de méditer sur le premier message que nous donne l’Ascension, dans la personne du Christ, c’est l’Homme qui entre dans la gloire de Dieu. Par grâce, cela devient possible pour chacun de nous. Les orientaux parlent de divinisation, d’énergies incréées, les occidentaux de grâce de la vision béatifique, une expérience qui ne peut qu’attirer tout notre intérêt…
« Lorsque mon Fils unique retourna vers moi, quarante jours après la résurrection, dit le Père dans les dialogues  de ste Catherine de Sienne, un pont s'éleva de terre, c'est-à-dire de la société des hommes, et monta au ciel par la vertu de ma nature divine pour s'asseoir à ma droite, à moi, son Père éternel.  Je vous ai fait d’abord un pont visible qui est mon Fils, quand je l'envoyai vivre parmi les hommes. »
Quant à la grâce de la vision béatifique, elle nous sera donnée plus gratuitement que toutes, elle nous est due encore moins que les autres.
Il est important aussi de rappeler en ce temps où la nature humaine est mise en cause par nos grands timoniers idéologiques, que c’est tout l’homme qui entre dans la proximité et l’intimité de Dieu. Toucher à l’homme, c’est toucher au Christ, c’est toucher à la Révélation et à Dieu. Le pape François a produit voici 2 jours un commentaire sur des textes choisis de Joseph Ratzinger qui invitent à ne pas négliger ce sujet : « D’apparents « droits » humains actuels qui sont totalement orientés vers l’autodestruction de l’homme ont pour unique dénominateur commun une seule et grande négation : la négation de la dépendance à l’amour, la négation que l’homme soit une créature de Dieu, faite amoureusement par Lui à son image pour qu’il le désire, comme le cerf cherche l’eau vive (Ps 41). Quand est niée cette dépendance entre la créature et le créateur, cette relation d’amour, on renonce au fond à la véritable grandeur de l’homme, on s’attaque au rempart de sa liberté et de sa dignité. » En effet, séparer l’homme de Dieu, c’est vouloir sa destruction et la signature d’un auteur bien connu.
Avec Marie en ce temps qui nous prépare à la Pentecôte, demandons la grâce du don de l’Esprit qui nous sera indispensable personnellement, pour l’Église et pour le monde qui a besoin de plus de Sagesse. Notre-Dame du Cénacle, priez pour nous et avec nous. Amen.

dimanche 6 mai 2018

La joie de Jésus, la joie de Paul VI, la joie de François, la joie de Jésus!


Tintoret

6 MAI 2018 - 6ème Dimanche de Pâques — Année B
 Lectures de la messe
Première lecture« Même sur les nations païennes, le don de l’Esprit Saint avait été ré...Ac 10, 25-26.34-35.4...
PsaumeLe Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations.
ou : Alléluia !Ps 97 (98), 1, 2-3ab...
Deuxième lecture« Dieu est amour »1 Jn 4, 7-10
Évangile« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’o...Jn

Chers Frères et Sœurs,

Ce dimanche avant l’Ascension est en quelque sorte celui des « au revoir » dans la liturgie. Nous relisons le dernier discours de Jésus dans l’Évangile juste avant la passion. Il y donne ses dernières instructions avant l’épreuve. Vous vous souvenez que dimanche passé, il s’était comparé à une vigne, ses disciples étant les sarments que le Père taille. L’important étant de lui rester attaché pour recevoir la sève qui provient du cep. La taille n’est pas le moment le plus agréable, c’est le temps de l’épreuve, ce qu’allaient vivre les Apôtres lors de la Passion, particulièrement. C’est la taille d’hiver. Avec la Pentecôte, viendra le temps de la croissance. Viendront alors les tailles d’été. Une formule traduit notre situation spécifique, c’est le temps du déjà et du pas encore. Elle fait partie des lieux communs mais exprime ce mélange de terre et de ciel dont nous sommes faits, nous qui sommes en chemin vers le Royaume.

Aujourd’hui, Jésus s’adresse spécifiquement à ceux qui lui restent fidèles. Il ne mentionne pas les sarments desséchés.

Comment rester attaché à la vigne qu’est Jésus ? La méthode est apparemment simple, et tient en un petit mot : en restant dans son amour, c’est-à-dire en accomplissant ses commandements. « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. »

Quel est le grand commandement ? « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »

Nous devenons alors les amis de Jésus, pas simplement les copains… Le mot ami en français vient du latin amicus de même sens, un dérivé de amare (« aimer »). Le grec a des expressions plus spécialisées, mais ce n’est pas pour aujourd’hui.

Accomplir ce commandement de l’amour est presqu’impossible sans aide. Soumis à l’épreuve, les apôtres ont montré combien leur fidélité est fragile en l’absence de Jésus. Pierre aura encore des faiblesses, ce qui est paradoxalement une consolation et un encouragement pour nous. Mais nous avons entendu dans les Actes des Apôtres que le Seigneur passe par cet instrument fragile et disproportionné pour faire grandir le royaume et en ouvrir les portes.

Quel signe Jésus donne-t-il à ses apôtres pour leur montrer qu’il est avec eux ? Ce signe, c’est la joie y compris dans les tribulations : « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »

Vous avez peut-être appris que le bienheureux Pape Paul VI va bientôt être reconnu comme saint. Saint Jean XXIII, qui avec ses grandes qualités, avait aussi l’esprit taquin et aimait les bons mots, l’avait surnommé « Macbeth » en raison de ses apparences tragiques. C’était un perpétuel angoissé. L’après-concile avait été un vrai calvaire pour lui.

Dans ce contexte, vous avez remarqué qu’on se distrait à rejouer la pièce « Mai 68 », cette année… On célèbre aussi le 200ème anniversaire de Marx, une des figures du messianisme athée, avec quelques bouffées d’opium du peuple, bien aimé de nos médias. Certains rêvent toujours d’une Pravda universelle. Il m’est aussi revenu en mémoire dans ce contexte, un autre slogan de mon époque potache, « Ni Marx, ni Jésus » tirée du titre d’un livre de Jean-François Revel. Le gagnant sera toujours Jésus quoi qu’on en pense. Notre réponse et ce qui nous intéresse, c’est la joie de Jésus. Le mot de joie figure en tête de la Constitution pastorale Gaudium et Spes « sur l'Église dans le monde de ce temps ». Paul VI au plus fort de ses déprimes alors que près d’un tiers des prêtres retournaient à l’état laïc en ce temps-là, avait écrit une exhortation apostolique sur la joie : Réjouissez-vous dans le Seigneur, car il est proche de tous ceux qui l'invoquent en vérité!

Le pape François, pour sa part, a utilisé ce mot de joie dans son exhortation sur la nouvelle évangélisation, la joie de l’Évangile. La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours.

Rappelons-nous aussi ce mot de Paul Claudel, pour conclure : Paul Claudel : « La joie, c’est le premier et le dernier mot de l’Evangile » Il nous faut veiller à conserver notre joie avec l’aide de Marie qui en est la gardienne. Amen.

mardi 1 mai 2018

Saint Joseph : il ne faisait pas que songer, il travaillait aussi


Tintoretto

Saint Joseph était un travailleur du bois et de la maçonnerie et les commentaires aujourd’hui évoluent vers une sorte de concept de petit architecte et entrepreneur. Certains pensent, qu’il devait être capable de tout faire pour construire une petite maison. Il ne portait pas de drapeau pour une manif, cela n’existait, mais travaillait pour nourrir sa petite famille, en donnant à Jésus le goût de l’édification d’un autre type de maison parmi les hommes, celle de son Père des cieux. Elle est la seule qui puisse durer plus que les belles pierres et les charpentes bien ajustées, y compris le temple de Jérusalem, dont il ne devait pas rester pierre sur pierre. Dans l’antiquité, les artisans ne bénéficiaient pas de grande estime de la part des classes les plus élevées.
Cette vérité d'après laquelle l'homme participe par son travail à l'œuvre de Dieu lui-même, son Créateur, a été particulièrement mise en relief par Jésus. Il proclamait et surtout mettait d'abord en pratique l'«Evangile» qui lui avait été confié, les paroles de la Sagesse éternelle. Pour cette raison, il s'agissait vraiment de l'«évangile du travail» parce que celui qui le proclamait était lui-même un travailleur, un artisan comme Joseph de Nazareth.*
Jésus appartient d’abord à son Père et à sa mission, les gens de son entourage qui l’ont vu grandir, ne le comprennent pas.
Nous pourrions nous demander : y aurait-il donc un seul travail vraiment noble, celui de l’annonce directe de l’Évangile ? Pour répondre à l’appel du Maître et à sa volonté que la Bonne Nouvelle soit annoncée jusqu’aux extrémités de la terre, nous répondrions peut-être de manière affirmative. Si l'annonce est une priorité, elle n’est pas exclusive. Saint Jean-Paul II avait fait remarquer dans Laborens exercens, déjà évoqué *, que Jésus  avait plutôt que d’imposer le travail donné « l'interdiction de se préoccuper de manière excessive du travail et des moyens de vivre, sa vie n'en a pas moins une éloquence sans équivoque: il appartient au «monde du travail». Nous pourrions aussi mentionner Marie aux pieds du Seigneur… Il aime qu’on l’écoute, pour former le cœur et le guérir. Les médecins n’aiment pas toujours qu’on parle pendant qu’ils auscultent et opèrent.
Chez les contemplatifs, nous disons volontiers et avec raison que le travail de la prière en est bien un. La présence au chœur pour la louange divine ou l’oraison quelle ascèse ! Je me souviens qu’à l’époque lorsque nous avions encore les levers de nuit, nous étions parfois juste bons à épousseter un couloir pendant la journée. Mais le travail pratique doit tout de même se faire. Il faut remercier le Seigneur par et pour tout ce qui se fait dans l’ombre, c’est aussi une prière. Notre Ora et labora produisent un fruit caché.  « Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes ». Il y a des cirons qui sont capables de détruire les plus belles maisons ainsi que le cancer du béton. Le sel des mécontentements intérieurs mêlés à l’eau qui vient du ciel peuvent détruire les plus beaux calcaires.
Nous nous rappelons que c’est le pape Pie XII en 1955 qui avait institué la mémoire liturgique de saint Joseph, travailleur, artisan, patron et ouvrier, ratissons large, pour christianiser la problématique entourant non seulement les conflits syndicaux, mais aussi la consolidation et l’expansion du marxisme. Les grandes craintes, justifiées ne manquaient pas.
En mettant de l’ordre dans de vieux papiers, il faut des auto-daffés de temps à autre pour éviter la submersion, j’ai retrouvé un cours donné à l’école de la foi par celui qui était le Père Cottier (mais non relu par le professeur dit une note), qui mentionnait les fameuses dictatures du prolétariat… « Dans tous ces régimes dit "communistes" que reste- t-il de la pensée originelle de Marx ? » Il en reste au moins deux, qui évoluent ou sont installées en régime dynastique, un comble… Le régime cubain quant à lui est toujours en vie.
A Paris, j’ai vu qu’il y a une église dédiée à Notre-Dame du Travail. Marie  est représentée avec les instruments de la fileuse et Jésus adolescent avec ceux du charpentier. Que toute la sainte famille nous aide à accomplir notre labeur quotidien dans la paix et la confiance, en chassant de notre esprit les inquiétudes excessives. Saint Joseph, travailleur, homme du silence, prie pour nos saintes familles. Amen.