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dimanche 31 mai 2015

Nouvelle encyclique compte à rebours pour le 16 juin

La nouvelle encyclique du pape Francesco écologie pourrait être intitulée "Louange à toi." et  publiée à la mi-juin, donc tout bientôt. Vatican Insider

Birra et aspera

SYRIE : l’archevêché d’Alep est détruit


SYRIE : « nous sommes en train de payer cher notre présence » témoigne l’archevêque d’Alep

Le 28 mai 2015

Dans une lettre adressée à l’AED cette semaine (datée du 25 mai), Mgr Jeanbart, archevêque d’Alep, deuxième ville de Syrie, témoigne de sa mission particulière auprès de « ses prêtres et ses fidèles » dans un archevêché maintes fois bombardé par les rebelles.

samedi 30 mai 2015

Sainte Bone de Pise


Savez-vous que les pèlerins de Saint Jacques sont légitimés par la grâce de sainte Bone de Pise. Pourquoi? 

Sainte Bone de Pise: Née à Pise vers 1156 elle décide de consacrer sa vie à accompagner des pèlerins vers Compostelle pour les aider à braver les dangers rencontrés en chemin. Portant une chaîne de fer en guise de ceinture ( et souvent escortée de saint Jacques en chair et en os selon ses biographes), elle aurait accompli neuf pèlerinages à Compostelle. Elle sera intronisée sainte patronne des convoyeuses et des hôtesses de l'air.(9) Saint Jean XXIII en a décidé ainsi.

Sophie Martineaud, « Le livre d'or de Compostelle, Cent légendes et récits de pèlerins du Moyen Âge à nos jours », Bayard, (mars 2004)

La Sainte Trinité


Saints du Jour


Saint Ferdinand III - Roi de Castille et de Léon (1198-1252)

Roi de Castille et de Léon, cousin du roi saint Louis. Il libéra Cordoue et Séville occupées par les Maures depuis cinq siècles et y planta la Croix du Christ. Il fonde l'université de Salamanque et construit la cathédrale de Burgos. Canonisé en 1671.
Wikipedia

Sainte Jeanne d'Arc


Vierge (✝ 1431) : Son procès (dom Jean Leclercq)

Marie qui défait les noeuds


Le mois de Marie touche à son terme, nous pouvons le conclure avec une dévotion chère au coeur du pape François, "Marie qui défait les noeuds". Il l'avait découverte en Allemagne alors qu'il souffrait l'exil en raison d'un doctorat "par obéissance" et Le Seigneur de Romano Guardini entra dans sa galerie des intentions pieuses. Notre-Dame partit avec lui à la conquête des coeurs d'Argentine, l'histoire est célèbre. Elle préféra Jorge Mario Bergoglio à sa "Wissenschaft". 



Prière à " Marie qui défait les nœuds "


Vierge Marie, 
Mère du bel Amour,
Mère qui n’a jamais abandonné un enfant qui crie au secours,
Mère dont les mains travaillent sans cesse pour ses enfants bien aimés,
car elles sont poussées par l’Amour divin
et l’infinie Miséricorde qui déborde de ton cœur,
tourne ton regard plein de compassion vers moi.

Vois le paquet de « nœuds » qui étouffent ma vie.
Tu connais mon désespoir et ma douleur.
Tu sais combien ces nœuds me paralysent.

Marie, Mère que Dieu a chargée
de défaire les « nœuds » de la vie de tes enfants,
je dépose le ruban de ma vie dans tes mains.

Personne, pas même le Malin,
ne peut le soustraire à ton aide miséricordieuse.
Dans tes mains,
il n’y a pas un seul nœud qui ne puisse être défait.

Mère toute puissante, par ta grâce
et par ton pouvoir d’intercession
auprès de ton Fils Jésus, Mon Libérateur ,
reçois aujourd’hui ce « nœud »…
(le nommer, si possible).

Pour la gloire de Dieu, je te demande de le défaire,
et de le défaire pour toujours.
J’espère en Toi.
Tu es l’unique Consolatrice que Dieu m’a donnée,
tu es la forteresse de mes forces fragiles,
la richesse de mes misères,
la délivrance de tout ce qui m’empêche d’être avec le Christ.

Accueille mon appel Garde-moi, guide-moi, protège-moi.
Tu es mon refuge assuré.
Marie, Toi qui défais les nœuds, prie pour moi.

Amen

La Miséricorde

La communauté musulmane fait une journée porte ouverte à Delémont. Son nom paraît inspiré de la sourate 55 AR-RAḤMĀN (LE TOUT MISÉRICORDIEUX) (You Tube). Il serait certainement intéressant de comparer les notions de miséricorde et d'enfer dans l'Islam et dans le christianisme. Benoît XVI disait qu'elle en était le coeur. Qui est Dieu dans l'Islam? Comment perçoit-il la Trinité que nous célébrerons demain et ce soir déjà? Qu'est-ce qu'un associateur? Beaucoup de questions. Au final, il n'y a pas un Dieu qui gagne, mais Dieu qui se révèle et s'est déjà révélé et nous ne sommes pas Dieu.
Nous pouvons avoir une pensée pour toutes les victimes de la guerre au Moyen-Orient en particulier. Les médias se focalisent sur la destruction du patrimoine archéologique, quant aux personnes, hommes et femmes, et aux minorités, elles passent au second plan. Le Liban croule sous le poids des réfugiés. Les chrétiens disparaissent du Moyen-Orient. Qul accueil chez nous? Le dernier article de l'Orient le Jour sur le sujet.

vendredi 29 mai 2015

Le figuier desséché


Pourquoi Jésus a-t-il donc maudit ce pauvre petit figuier qui n'y pouvait rien? Cet épisode doit être relu dans le contexte de saint Marc. Jésus va chasser les vendeurs du Temple et c'est après qu'est constaté le résultat de cette malédiction. C'est donc le Temple et sa prière qui sont visés. Sa Maison ne sera pas réservée au seule Peuple Juif, mais bien à tous les Peuples. Prier en tout temps avec Jésus, nous permettra de porter du fruit en tout temps. Les arbres du Paradis produisaient-ils du fruit en tout temps? 

Deux commentaires  à disposition sur interbible et croire.com

"En tout temps"! Saint Jean-Paul II avait fait usage de cette expression à Luanda, mais pour des grains de blé.  

Mes amis, vous êtes une semence jetée par Dieu sur la terre ; elle porte dans le cœur une force d’En-Haut, la force de l’Esprit Saint. Cependant, pour passer de la promesse de vie au fruit, la seule voie possible est d’offrir sa vie par amour, et de mourir par amour. Jésus l’a dit lui-même : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perd, celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle » (Jn 12, 24-25). Ainsi Jésus a-t-il parlé, et ainsi a-t-il vécu : sa crucifixion semble être un échec total, mais il n’en est rien ! Jésus, animé par la force de « l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans tâche » (He 9, 14). Et de cette façon, tombé en terre, Il a pu donner du fruit en tout temps et tout au long du temps. Au milieu de vous se trouve le Pain nouveau, le Pain de la vie qui vient, la sainte Eucharistie qui nous nourrit et fait s’épanouir la vie trinitaire dans le cœur des hommes.

jeudi 28 mai 2015

Temps des fiançailles temps d’initiation


La catéchèse du pape François sur la saint Valentin? Sur les fiançailles!  Non! Les prêtres ne veulent pas vous "embêter" avec des préparations au mariage qui vous prennent du temps libre. Un beau texte pour tous les CPM et pour individualistes ou amoureux de solitude en voie de "communautarisation" puis de mariage... bref, pour tous les fiancés.

Les fiançailles sont un temps dans lequel les deux personnes sont appelées à faire un beau travail sur l’amour, un travail associé et partagé, qui va en profondeur. On se découvre l’un l’autre petit à petit, c’est-à-dire que l’homme « apprend » la femme en apprenant cette femme, sa fiancée ; et la femme « apprend » l’homme en apprenant cet homme, son fiancé.

Catéchèse complète sur Zénit.

LQJ/DPI et eugénisme libéral

Dans la campagne sur le diagnostic préimplantatoire, l'éditorialiste du LQJ a opté pour une franche position d'eugénisme libéral,  en minimisant les conséquences du prochain vote. Il le fait de manière très classique en niant les dérives quasi-cancéreuses perceptibles dans le monde anglo-saxon et dans toute notre hémisphère, Chine comprise. Un journaliste peut-il être totalement ignorant sur ce sujet, alors que les articles foisonnent?
Le concept a été formalisé semble-t-il par  Jürgen Habermas L’avenir de la nature humaine : vers un eugénisme libéral?  Gallimard 2002, « NRF essais », 180 p. voir articles de l'Express / Erudit.org / Le Temps/  François-Xavier PutallazEglise et eugénisme

mercredi 27 mai 2015

Le DPI

Le flyer sur le DPI est disponible

Monseigneur,
Monsieur l’Abbé, Mon Père,
Madame, Monsieur,

Le peuple suisse est invité à se prononcer le 14 juin prochain sur une modification de la Constitution fédérale, destinée à ouvrir la porte au diagnostic préimplantatoire (DPI). Pour comprendre ce qu’est le DPI, les objections de fond et les questions éthiques, la Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses (CES) a rédigé un flyer intitulé « Eclairage sur le diagnostic préimplantatoire (DPI) ».

Vous pouvez le visualiser, le télécharger sur leur site (www.commission-bioethique.eveques.ch) ou commander des exemplaires du flyer auprès du secrétariat de la Commission de bioéthique (bioethik@bischoefe.ch ou 026 510 15 41).

Merci de relayer le message de la Commission de bioéthique de la CES à toute personne qui pourrait nous aider à le diffuser.

La chancellerie épiscopale


 


Le flyer sur le DPI est disponible

Les flyers concernant la prochaine votation sur le diagnostic préimplantatoire (DPI) peuvent être commandés.


Madame, Monsieur,

Les Suisses s’exprimeront le 14 juin prochain sur une modification de la Constitution fédérale qui est destinée à ouvrir la porte au diagnostic préimplantatoire (DPI). Dans leur 
prise de position, les évêques suisses refusent fermement cette modification de la Constitution.

Afin de promouvoir la sensibilisation à ce sujet important pour notre société, la Commission de bioéthique a rédigé un 
flyer que vous pouvez visualiser et télécharger en format pdf

En tant que membre de la Commission de bioéthique, j’aimerais vous encourager à participer activement à ce que ce message ferme et fondé contre le DPI puisse être entendu.
Pour cela, vous pouvez commander des exemplaires du flyer auprès du secrétariat de la Commission de bioéthique (
bioethik@bischoefe.ch ou 026 510 15 41) pour le diffuser largement dans votre paroisse, votre communauté etc.
Vous pouvez également diffuser la prise de position de la Conférence des évêques par 
facebook.





+ Charles Morerod

Copyright © 2015 Commission de bioéthique de la CES, All rights reserved

Saint Philippe Néri

1515 , mars naissance de Sainte Thérèse d'Avila, juillet naissance de Saint Philippe Néri, septembre, la catastrophe Marignan...

Lettre du pape François pour les 500 ans de saint Philippe.
Le facétieux alla même jusqu'à tirer la barbe d'un garde suisse, pour essayer d'échapper à un de ses élans mystiques. Une première conclusion entendre un soldat protester en Schwyzerdütsch vous fait redescendre sur terre aussitôt...

Salve Regina

Evangile : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré » (Mc 10, 32-45)

L'Evangile proposé par la liturgie d'aujourd'hui relate le passage où la mère des fils de Zébédée cherche à mettre ses fils en avant. Souci légitime d'une mère que de bien placer ses enfants. En un certain sens, c'est "normal". Mais la remarque du Seigneur met le doigt sur certaines vertus et qualités qu'il convient surtout de cultiver pour le suivre, dont l'esprit de service... L'éducation chrétienne met des accents parfois différents que ceux qui sont communément distillés par nos systèmes éducatifs. Voici quelques semaines, on rappelait par exemple l'esprit détestable de certains établissements outre-Atlantique où la compétition permanente couduisait bon nombre de jeunes au suicide. 
Marie est notre mère, ne l'oublions pas.



Nous avons commencé de chanter le Salve Regina après Complies. N'est-ce pas une occasion de prendre connaissance ou de relire le commentaire qu'en fit Saint Alphonse de Liguori intitulé les "Gloires de Marie" ?

Un extrait de ce petit traité illustre à merveille notre Evangile :

Après avoir établi que Marie est notre Mère, il est juste de considérer à quel point elle nous aime. L'amour des parents envers leurs enfants est un amour nécessaire ; c'est pour cette raison, suivant la remarque de saint Thomas, que la loi divine, qui impose aux enfants l'obligation d'aimer leurs parents, ne fait point aux parents un précepte formel d'aimer leurs enfants. La nature a si profondément implanté dans les entrailles de tout être vivant l'amour de sa progéniture, que, comme le dit saint Ambroise, les bêtes même les plus sauvages ne peuvent s'empêcher d'aimer leurs petits. On raconte même qu'aux cris de leurs petits, embarqués par les chasseurs, les tigres se jettent à la mer, et suivent le vaisseau à la nage jusqu'à ce qu'ils le rejoignent. Si donc, nous dit notre tendre Mère Marie, si les tigres mêmes aiment tant leurs petits, comment pourrais-je, moi, cesser de vous aimer, d'aimer mes enfants ? Une mère peut-elle oublier son enfant, et perdre toute tendresse à l'égard du fruit de ses entrailles ? mais, quand même elle l'oublierait, moi, je ne l'oublierai point, disait le Seigneur à son peuple ; Marie nous dit la même chose : Non, quand même, par impossible, une mère oublierait son fils, il n'arrivera jamais que je renonce à ma tendresse envers une âme.

lundi 25 mai 2015

REGINA COELI

SOLENNITÉ DE PENTECÔTE


PAPE FRANCOIS - REGINA COELI

Place Saint Pierre, dimanche 24 mai 2015. (Traduction privée)

Chers frères et sœurs, bonjour.

La fête de la Pentecôte, fait revivre les débuts de l'Église. Le livre des Actes dit que, cinquante jours après la Pâque, dans la maison où se trouvaient les disciples de Jésus, "survint à l’improviste venant du ciel, un bruit comme celui d’un grand vent qui s’abat impétueusement ... et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint » (2,1-2). Par cette effusion les disciples sont complètement transformés : A la peur succède le courage, la fermeture laisse la place à l'annonce et tout doute est remplacé par la foi pleine d'amour. C’est le « baptême » de l'Eglise, qui a provoqué le commencement de son chemin dans l'histoire, guidée par le dynamisme de l'Esprit Saint.

Cet événement, qui change les cœurs et les vies des Apôtres et des autres disciples, se répercute immédiatement à l'extérieur du Cénacle. En effet, la porte restée fermée pendant cinquante jours est enfin ouverte et la première communauté chrétienne, qui n’est plus repliée sur elle-même, commence à parler à la foule de différentes origines, de la grande chose que Dieu a faite (cf. v. 11), la résurrection de Jésus, qui a été crucifié. Et tous ceux qui sont présents  entendent les disciples dans leur propre langue. Le don de l'Esprit restaure l'harmonie des langues qui a été perdue à  Babel et préfigure la dimension universelle de la mission des Apôtres. L'Église ne naît pas isolée, elle naît universelle, une, catholique, avec une identité précise, mais ouverte à tous, pas fermée, une identité qui embrasse le monde entier, sans exception. La Mère Eglise ne ferme la porte à personne, non! Même au plus pécheur, à personne! Et cela par la force, par la grâce de l'Esprit Saint. La mère Eglise ouvre, ouvre ses portes à tout le monde, car elle est mère.

L'Esprit Saint répandu à la Pentecôte dans le cœur des disciples est le début d'une nouvelle saison: la saison du témoignage et de la fraternité. C’est une saison qui vient d'en haut, de Dieu, comme des flammes de feu qui se posèrent sur la tête de chaque disciple. C’était la flamme de l'amour brûlant toute amertume; c’était la langue de l'Évangile qui traverse les limites imposées par les hommes et touche le cœur de la multitude, sans distinction de langue, de race ou de nationalité. Comme le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint est répandu continuellement encore aujourd'hui sur l'Eglise et sur nous tous pour que nous sortions de notre médiocrité et de nos fermetures et pour communiquer au monde l'amour miséricordieux du Seigneur. Communiquer l'amour miséricordieux du Seigneur: telle est notre mission! Nous aussi, nous recevons le don de la «langue» de l'Evangile et le «feu» de l'Esprit Saint, parce que pendant que nous annonçons Jésus ressuscité, vivant et présent au milieu de nous, nous réchauffons nos cœurs et aussi le cœur des gens qu’il amène plus près de Lui, chemin, vérité et vie.

Nous nous confions à l'intercession maternelle de la Très Sainte Vierge, qui était présente en tant que Mère au milieu des disciples au Cénacle: elle est la mère de l'Eglise. La mère de Jésus est devenue la mère de l'Eglise. Nous nous confions à elle, que l'Esprit Saint descende en abondance sur l'Eglise de notre temps, remplisse les cœurs de tous les fidèles et allume en eux le feu de son amour.

dimanche 24 mai 2015

Bienheureux Oscar Romero


Célébration très suivie que la béatification d'Oscar Romero qui n'est pas une béatification de la théologie de la libération comme le font remarquer les observateurs avertis. C'est Benoît XVI qui avait débloqué le dossier et non le pape François, même s'il a bien aidé (version Le Monde). La théologie de la libération est problématique à certains égards. La pression s'est faite moins lourde à son endroit depuis la chute de l'empire soviétique, les motifs sont évidents.
Mgr Oscar Romero a été qualifié de martyr de la charité. La charité et l'amour des pauvres ne sont ni de gauche ni de droite, même si certains porte-monnaies s'ouvrent plus difficilement. L'appellation n'est pas nouvelle, elle a été appliquée et utilisée par Jean-Paul II pour Maximilien Kolbe. Nous avons en mémoire les deux possibilités offertes dans sa sacristie selon ce qu'on raconte. Le blanc ou le rouge? Il avait pris la chasuble rouge.
Croire.com mentionne une source de l'expression : C'est sainte Jeanne de Chantal qui a la première parlé de "martyre de l'amour".

On la trouve dans une litanie : Sainte Jeanne-Françoise, martyre d'amour, priez pour nous.

Martyre d’Amour

En 1632, lors d’un entretien avec ses Filles, Jeanne prononça ces paroles de feu qui la révèlent si bien : « Il y a un martyre qui s’appelle le martyre d’amour (…) donnez votre consentement absolu à Dieu et vous le sentirez. C’est que le divin Amour fait passer son glaive dans les plus intimes parties de nos âmes, et nous sépare nous-mêmes de nous-mêmes. Je sais une âme, laquelle l’Amour a séparée des choses qui lui ont été plus sensibles que si les tyrans eussent séparés son corps de son âme par le tranchant de l’épée ».
Ainsi c’est le mot Amour qui revient constamment sur ses lèvres : « Il faut tout quitter, et demeurer à la merci de l’Amour divin, afin qu’il fasse de nous ce qu’il lui plaira ».

Il s'agit toutefois pour le cas de Mgr Romero, bel et bien d'un martyr de sang. Les habitants du Jura et Jura bernois, se souviendront que celui de nos martyrs locaux, Germain et Randoald avait été analogue. Ils avaient donné leur vie pour défendre les habitants de la vallée contre le duc Caticus. Ses sbires avaient tout de même attendu qu'ils aient quitté l'église, la "basilique" de Saint Maurice.

A l'encontre de cette belle démonstration, le pape François a toutefois parlé au Regina Coeli de haine de la foi : “Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador, a été tué en haine de la foi alors qu’il célébrait l’eucharistie. Ce pasteur zélé a choisi, à l’exemple de Jésus, d’être au milieu de son peuple, spécialement les pauvres, et les opprimés, aussi au prix de la vie.

Pentecôte


Messe du jour
1ère lecture : « Tous furent remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler » (Ac 2, 1-11)
2ème lecture : « Le fruit de l’Esprit » (Ga 5,16-25)
Evangile : « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15)

Pentecôte


HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane
Dimanche 24 mai 2015

« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie… Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20, 21.22), nous dit Jésus. L’effusion qui a eu lieu le soir de la Résurrection se répète le jour de Pentecôte, renforcée par d’extraordinaires manifestations extérieures. Le soir de Pâques, Jésus apparaît aux Apôtre et souffle sur eux son Esprit (cf. Jn 20, 22) ; le matin de la Pentecôte, l’effusion se produit de façon retentissante, comme un vent qui s’abat avec impétuosité sur la maison et fait irruption dans les esprits et dans les cœurs des Apôtres. En conséquent, ils reçoivent une énergie telle qu’elle les pousse à annoncer en différentes langues l’évènement de la Résurrection du Christ : « Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 4). Avec eux se trouvait Marie, la Mère de Jésus, la première disciple, et ici Mère de l’Église naissante. De sa paix, de son sourire, de sa maternité, elle accompagnait la joie de la jeune Épouse, l’Église de Jésus.

samedi 23 mai 2015

Antisémitisme et athéisme

La venue du pape François dans le Jura reste un sujet de discussions animées. Un courrier des lecteurs du Quotidien Jurassien du samedi 23 mai met en doute son ouverture et sa tolérance en argumentant à partir d'un discours prononcé le 20 avril dernier. Il y aurait déclaré que " l’antisémitisme et l’athéisme étaient deux importantes menaces pour l’Europe." Intolérable association? Pas tellement... surtout si quelqu'attention est portée au fait que cela a été dit lors d'une rencontre avec des rabbins au Vatican.
Mentionnons encore le foisonnement de termes pour désigner l’athéisme par Jean-Paul II  dans un discours prononcés au congrès international sur évangélisation et athéisme le vendredi, 10 octobre1980 : Athéisme polymorphe, athéisme théorique, athéisme pratique, comment, disait-il ne pas le reconnaître avec admiration, l’homme résiste devant ces assauts répétés et ces feux croisés de l’athéisme pragmatiste, néopositiviste, psychanalytique, existentialiste, marxiste, structuraliste, nietzschéen...

Article de La Croix ; Zénit ;

Discours in extenso traduit en Français par Zénit :

Discours du pape François


Chers amis,

Je vous souhaite la bienvenue au Vatican, vous tous membres de la délégation de la Conférence des rabbins d’Europe. Je suis particulièrement heureux de le faire, parce que c’est la première visite de votre organisation à Rome, pour rencontrer le successeur de Pierre. Je salue votre président, le rabbin Pinchas Goldschmidt, et je le remercie pour ses aimables paroles.

Je désire vous exprimer mes sincères condoléances pour la mort, hier soir, du rabbin Elio Toaff, l’ancien Grand rabbin de Rome. Je suis uni par la prière au Grand rabbin Riccardo Di Segni – qui devait être ici avec nous – et à toute la communauté juive de Rome. C’est avec gratitude que nous nous souvenons de cet homme de paix et de dialogue qui avait reçu le pape Jean-Paul II lors de sa visite historique à la Grande synagogue de Rome.

Depuis presque cinquante ans, le dialogue entre l’Église catholique et la communauté juive a progressé de manière systématique. Le 28 octobre prochain, nous célèbrerons le cinquantième anniversaire de la Déclaration conciliaireNostra Aetate, qui est encore le point de référence de tous les efforts que nous avons accomplis dans cette direction. Puissions-nous, avec reconnaissance envers le Seigneur, nous souvenir de ces années en nous réjouissant de nos progrès et de l’amitié qui a grandi entre nous.

Aujourd’hui, en Europe, il est plus important que jamais de souligner la dimension spirituelle et religieuse de la vie humaine. Dans une société de plus en plus marquée par la sécularisation et menacée par l’athéisme, nous courons le risque de vivre comme si Dieu n’existait pas. L’homme est souvent tenté de prendre la place de Dieu, de se considérer comme le critère de toute chose, de tout contrôler et de se croire autorisé à utiliser tout ce qui l’entoure selon sa propre volonté. Il est pourtant très important de se souvenir que notre vie est un don de Dieu, et que nous devons dépendre de lui, avoir confiance en lui et nous tourner toujours vers lui. Les juifs et les chrétiens ont la grâce, mais aussi la responsabilité de contribuer à garder vivant le sens religieux des hommes et des femmes d’aujourd’hui, et de notre société, en rendant témoignage à la sainteté de Dieu et de la vie humaine. Dieu est saint, et la vie qu’il a donnée est sainte et inviolable.

Les tendances antisémites en Europe sont actuellement préoccupantes, ainsi que des actes de haine et de violence. Tous les chrétiens doivent déplorer avec fermeté toute forme d’antisémitisme et manifester leur solidarité avec le peuple juif (cf. Nostra Aetate, 4). Nous avons récemment marqué le soixante-dixième anniversaire de la libération d’Auschwitz, le camp de concentration témoin de la grande tragédie de la Shoah. La mémoire de ce qui s’est produit là-bas, au cœur de l’Europe, doit être un avertissement pour les générations présentes et futures. Les actes de haine et de violence contre les chrétiens et les fidèles des autres religions doivent être partout également condamnées.

Chers amis, je vous remercie de tout cœur pour cette visite si importante. J’adresse mes vœux sincères à vos communautés, avec l’assurance de ma proximité et de ma prière. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.

Shalom alekhem !

Traduction de Zenit, Constance Roques

Amicale Jurassienne du Chemin de Saint-Jacques


Saignelégier, le 25 avril 2015
                                              
                            Aux membres de l'Amicale Jurassienne
                            du Chemin de Saint-Jacques

Invitation à la sortie du 30 mai 2015
A la découverte du Château de Soyhières

Chères amies jacquaires,
Chers amis jacquaires,

Comme annoncé lors de notre assemblée générale le 14 mars dernier, notre première sortie 2015 aura lieu du côté du Vorbourg. Nous vous proposons une sortie sur un après-midi mêlant marche, découverte, histoire et prières, dont voici le programme:

13:30
         Rendez-vous au Vorbourg parking chapelle. (Pour les bons marcheurs avec un bon équipement).
         Ou à

14:15
Rendez-vous à Bellerive (Soyhières) au parking Delmet  

15:00 – 16 :00      
Visite commentée du château de Soyhières par M. Pierre Philippe.
16:15
         Départ des marcheurs pour la chapelle du Vorbourg

17:30
         Messe au Vorbourg.

18:30
         Apéro offert.

Vous avez aussi la possibilité de participer qu’à une seule activité de la sortie selon votre disponibilité et vos envies.

Pour le bon déroulement de cette journée, nous vous demandons de bien vouloir confirmer votre participation jusqu’au 26.05.15 en précisant l’endroit de votre départ au 032/951.15.68 ou par mail (mlaure.boillat@gmail.com).

Au plaisir de vous revoir lors de cette sortie, nous vous adressons nos cordiales salutations.

                                                                  Le Comité

vendredi 22 mai 2015

Suis-moi!


Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « Un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirme être en vie » (Ac 25, 13-21)
Evangile : « Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis »(Jn 21, 15-19)

Aux trois reniements de Pierre, succèdent ses trois réponses à Jésus, « Je t’aime ». Il ne l’épargne pas. Sa miséricorde est à l’œuvre. Jésus ne lui reproche pas directement ses fautes, mais tout est dans la suggestion appuyée, il est vrai. Lorsqu’on lavait son linge à la main, on le tordait parfois pour l’essorer. Nous pourrions penser à ce type d’opération, mais en temps, c’est une véritable régénération qui se produit et une « confirmation » dans sa mission. Il ira jusqu’au bout quand le moment viendra. L’Evangile choisi pour aujourd’hui, vient à bon escient nous rappeler que le Seigneur a donné une structure et des missions à son Eglise pour qu’elle puisse remplir la mission qu’il lui a confiée, à savoir annoncer la Miséricorde au monde, à toutes les générations. Pour que toutes les générations puissent aussi dire que Marie est bienheureuse, la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus ne doit-elle pas être proclamée et vécue?
Nous religieux, devrions le faire par notre vie d’abord et par nos missions et charismes spécifiques. Pauvreté, chasteté et obéissance… Consécration de toute notre personne, mis à part pour annoncer et vivre l’Evangile, ce n’est pas une sinécure tous les jours. Ceux que nous croisons se rendent-ils compte que nous leur disons sans mots que leur vie, comme la nôtre, d’ailleurs ne trouvera son plein épanouissement et sa réalisation que dans le royaume. Pas d’enfants, pas de descendance… Ce ne sont pas nos codes génétiques qui sont transmis, mais j’allais dire un code « génétique » spirituel. D’ailleurs le fait d’être parents ne se limite pas à cela. On essaye de nous réduire à des codes-barres, aujourd’hui, du matériel étiqueté dans un supermarché.
Nous religieux savons bien que nous sommes comme Pierre des pécheurs pardonnés et aimés par lui. Il nous aide d’ailleurs à lui dire tous les jours que nous l’aimons, sans cela nous ne pourrions remplir notre mission.
Nous lui demanderons ce matin de nous envoyer un surcroît d’Esprit pour y parvenir. Il nous dit tous les jours suis-moi.
En conclusion, pour demeurer avec Marie dans l’attente et la prière quelques lignes de l’Encyclique de Jean-Paul II sur l'Esprit-Saint dans la vie de l'Église et du monde

L'Eglise persévère dans la prière avec Marie. Cette union de l'Eglise en prière avec la Mère du Christ fait partie du mystère de l'Eglise depuis son origine: nous voyons Marie présente en ce mystère comme elle est présente dans le mystère de son Fils. Le Concile le dit: «La bienheureuse Vierge..., enveloppée par l'Esprit Saint..., engendra le Fils, dont Dieu a fait le premier-né parmi beaucoup de frères (cf. Rm 8, 29), c'est-à-dire parmi les croyants, à la naissance et à l'éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel»; elle se trouve, «de par les grâces et les fonctions singulières qui sont les siennes..., en intime union avec l'Eglise: de l'Eglise (elle) est le modèle...»285. «En contemplant la sainteté mystérieuse de la Vierge et en imitant sa charité..., l'Eglise devient à son tour une Mère» et, «imitant la Mère de son Seigneur, elle conserve par la vertu du Saint-Esprit, dans leur pureté virginale, une foi intègre, une ferme espérance, une charité sincère... Elle est aussi vierge, ayant donné à son Epoux sa foi»286.

jeudi 21 mai 2015

Auxiliatrix Nostra


Un pèlerin perspicace et averti, m'a très aimablement fait partager sa découverte aujourd'hui. Notre-Dame méritant toute notre attention en ce temps de préparation à la Pentecôte, je vous la partage. Nous avons dans la chapelle un ex-voto qui ne paye pas vraiment de mine, les ans n'ont pas favorisé la représentation de la Vierge qui y figure. Mieux vaut s'arrêter sur l'original. Toutefois, il s'agit de la copie d'une oeuvre célèbre et hautement symbolique. Les lecteurs trouveront des lumières certaines dans l'article d'un professeur de Strasbourg, J. Cottin. Curieux parcours d'une oeuvre souvent reproduite, peinte par un célèbre réformé et pierre d'attente.

Yves de Chartres


L'Eglise et les chanoines fêtent aujourd'hui saint Yves de Chartres, éminent canoniste, à ne pas confondre avec saint Yves le breton. Il est très connu dans le milieu pour sa science et ses fameuses collections canoniques. Il fut un ardent défenseur de la réforme grégorienne et architecte de la distinction entre le spirituel et le temporel. 
Une collection de ses lettres à cette adresse : Remacle.

Mariam Baouardy, Sainte Marie de Jésus Crucifié


Nous pourrions relire l'homélie de saint Jean-Paul II pour la béatification de notre nouvelle sainte. Elle avait eu lieu le 14 novembre 1983. Pour ceux qui aiment la Terre Sainte, nous pouvons célébrer en son honneur le 26 août, la veille de la Sainte Monique. Là-bas, c'est une fête.

La vie et les vertus de Mariam Baouardy vous sont maintenant suffisamment connues et je les ai évoquées dans la solennelle liturgie d’hier. Mais il est bon de nous redire ce matin à quel point cette “petite Arabe” a été un témoin privilégié de Jésus, de l’amour de l’Eglise, de l’action pour la paix. Et vous comprendrez mieux encore le prix que l’Eglise attache à la vie de vos communautés chrétiennes en Terre Sainte et autour de la Terre Sainte.

Voir aussi le blog chrétiens d'Orient du Père Patrice Sabater

Le pacte éducatif, aujourd’hui, est rompu

Catéchèse du pape François

Rome, 20 mai 2015 (ZENIT.org)


Aujourd’hui, chers frères et sœurs, je veux vous souhaiter la bienvenue parce que j’ai vu parmi vous de nombreuses familles… Bonjour à toutes les familles !
Nous continuons de réfléchir sur la famille. Aujourd’hui, nous nous arrêterons pour réfléchir sur une caractéristique essentielle de la famille, à savoir sa vocation naturelle à éduquer les enfants pour qu’ils grandissent dans la responsabilité vis-à-vis d’eux-mêmes et des autres. Ce que nous avons entendu de l’apôtre Paul, au début, est très beau : « Vous les enfants, obéissez en toute chose à vos parents ; cela est beau dans le Seigneur. Et vous les parents, n’exaspérez pas vos enfants ; vous risqueriez de les décourager » (Col 3,20-21).

mercredi 20 mai 2015

Sanctifiés dans la vérité


Le contexte de nos deux lectures est celui du départ, autant pour le Seigneur que pour saint Paul, mais pour lui, il devra encore attendre de rendre son témoignage à Rome. Le Seigneur prie pour ses apôtres avant sa passion, sa première ascension, qui est une séparation très douloureuse. Dans son dernier discours, une prière aussi, il les confie au Père et prie pour leur unité. Il parle pour qu’ils aient en eux sa joie. Cela paraît assez curieux étant donné qu’il s’en va dans les circonstances les plus tragiques. Les sentiments paraissent humainement pour le moins mélangés. Mais pour nous qui sommes parfois concentrés de manière exclusive sur l’humanité de Jésus, n’y a-t-il pas dans ses paroles une invitation à relever la tête pour nous tourner vers celui qui est à l’origine de tout, Notre Père, le Père ? L’humanité de Jésus est le grand chemin vers Lui. Ne manquons pas d’insister sur ce fait central.  Saint Augustin mentionne dans son commentaire sur ces pages de saint Jean les deux natures du Christ, Homme et Dieu, et la Trinité. Le Fils qui reçoit tout du Père, les deux partagent les mêmes dons et l’Esprit distribue en partage ce que nous laisse le Seigneur après son Ascension, second départ. Il envoie les Apôtres annoncer l’Evangile, mais ceux-ci doivent être munis des dons du Saint-Esprit, pour annoncer le même et unique message. Ils doivent être unis dans le nom du Père, et dans la vérité, sanctifiés dans la vérité. Le sujet est intéressant aujourd’hui où divers sujets sont débattus. Utiliser le mot vérité en fait aussitôt bondir certains et user de qualificatifs d’oiseaux divers, traiter d’intolérant. Cette vérité est bien nécessaire. Etre et ne pas être à la fois est impossible à Dieu. Je suis qui Je suis, mais « Je suis ». La vérité est révélée en Jésus-Christ qui nous montre le Père et nous y conduit en nous munissant des dons de l’Esprit.
Il est tout aussi fondamental de nous rappeler que Dieu est miséricorde. « Aimez-vous les uns les autres »,  mais pas n’importe comment, « comme je vous ai aimés ». L’ancien pape Benoît mentionnait dans son deuxième livre sur Jésus de Nazareth, que la miséricorde est l’essence de son message, son commandement. Nous sommes plongés en elle. Cette miséricorde conduit au Père, à la Vérité toute entière. C’est pour accomplir ce chemin que l’Eglise reçoit l’Esprit. Nous avons à demander cet Esprit de miséricorde.

 « A partir du jour où la Vierge Marie conçut le Verbe divin elle acquit comme un droit spécial sur toutes les processions temporelles du Saint-Esprit, c'est-à-dire sur tous les dons que l'Esprit-Saint communique aux hommes, en sorte que depuis lors personne n'a reçu de Dieu aucune grâce, si ce n'est par l'entremise et des mains de Marie, notre bonne et tendre Mère »

mardi 19 mai 2015

Moi, je prie pour eux

Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « J’achève ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus » (Ac 20, 17-27)
Evangile : « Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)

« Moi, je prie pour eux » ! Qui d’entre nous peut être insensible à la prière du Seigneur, dans un premier temps, et dans un second au fait qu’il l’a fait pour chacun de nous personnellement et qu’il le fait encore, puisqu’il est notre grand-prêtre et intercède continuellement maintenant auprès de notre Père. Autre élément d’importance, le Père l’exauce toujours.  Saint Augustin dans son commentaire sur la dernière partie de notre passage s’arrête d’abord aux deux natures du Seigneur qu’il révèle « Comme en lui, le Dieu et l'homme ne forment qu'une seule personne, nous le voyons homme quand il prie; et nous le voyons Dieu, quand il ne fait qu'un avec celui qu'il prie. »
« Je prie … pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. » Voilà encore une occasion de réconfort, nous sommes au cœur des préoccupations du Père et du Fils… Nous ne sommes pas perdus et isolés dans l’espace ou dans un troupeau impersonnel et immense, mais au centre des préoccupations de Dieu. Comment fait-il pour gérer tout ça ? Cela dépasse tous les superordinateurs.  Immensité infinie et proximité.
« Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi. » Après les deux natures du Christ, Saint Augustin en vient aux relations entre le Père et le Fils et leur égalité, tout en effet, ce n’est pas qu’une partie, donnée en gérance, la création à l’homme par exemple : « Comme les saints appartiennent et au Père et au Fils, c'est la preuve, dit-il, que le Père et le Fils sont égaux, puisqu'ils leur appartiennent également. » Et voilà qu’il introduit le Saint-Esprit : « Tout ce que le Père possède est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il recevra de ce qui est à moi et vous l'annoncera (1) »; Les trois sont là qui s’occupent d’un nombre infini de petits riens, mais dont le Fils a assumé la nature, lui qui siège à la droite du Père.
Parmi ces petits « rien », que le Seigneur a enrichi de ses dons, nous avons notre nouvelle sainte du Carmel Mariam Baouardy, dont voici une prière au Saint-Esprit.



« Esprit Saint, venez, éclairez-moi pour trouver la Source où je dois me désaltérer. Venez, ma Consolation ; venez, ma Joie ; venez, ma Paix, ma Force, ma Lumière. Esprit-Saint, inspirez-moi ; Amour de Dieu, consumez-moi ; au vrai chemin conduisez-moi ; Source de paix, Lumière, venez m’éclairer. J’ai faim, venez me nourrir ; j’ai soif, venez me désaltérer ; je suis aveugle, venez m’enrichir ; je suis ignorante, venez m’instruire. Esprit-Saint, je m’abandonne à Vous… Amen. »

lundi 18 mai 2015

Viendra-t-il, ne viendra-t-il pas?


Dans le LQJ de ce matin, bon nombre de réflexions "ecclésiastiques" sur la venue du pape François dans le Jura, en tant que zone périphérique de la Suisse, banlieue de Bâle, Genève, Lausanne, Fribourg, Saint-Maurice, vaguement Zürich ? Curieux. En effet, le Pape saint Léon IX est (serait) venu  au Vorbourg... Quant à une visite aujourd'hui, le gardien s'est demandé si nos politiciens n'étaient pas sous l'influence d'un(e) faux(sse) mystique. Quelques évêques viennent dire bonjour à Notre-Dame de temps à autre, cela suffit. Où mettrions-nous le nouvel ex-voto? Le sujet est à discuter dans un prochain conseil qui devrait envisager de repousser les derniers travaux. Doux Jésus, Notre-Dame Sainte Marie, trouvez une solution...

dimanche 17 mai 2015

Aux pieds de Marie


En ces jours où nous célébrons l'Ascension et bien qu'il ne faille pas insister sur les charismes et l'extraordinaire dans la vie des saints, nous pouvons tout de même rappeler une page de merveilleux rapporté à propos de Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardi), dans l'ouvrage que le Père Amédée Brunot lui avait consacré. On compta huit lévitations... Par bonheur ce n'est pas une caractéristique de toutes les carmélites. Sans l'amour, je n'ai et ne suis rien... Mariam Baouardy avait eu, toute petite, la gorge tranchée par un serviteur musulman. Il l'avait accueillie dans un premier temps. Elle fut guérie et soignée par Notre-Dame, mais il lui manqua depuis lors plusieurs anneaux de la trachée: Les médecins ne comprenaient pas comment elle pouvait vivre. Un vrai miracle ambulant, et fondatrice du carmel de Bethléem.

Voici un des poèmes que Sr Mariam consacra à Marie :

Aux pieds de Marie, de ma mère chérie, j'ai retrouvé la vie.
O vous tous qui souffrez, venez à Marie,
aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie.
O vous qui travaillez dans ce monastère
Marie compte tes pas et tes sueurs.
Dites-vous à vous-même :
aux pieds de Marie, j’ai retrouvé la vie.
Vous qui habitez dans ce monastère,
dégagez-vous de ce qui est de la terre.
Ton salut et ta vie sont aux pieds de Marie.
J’habite dans les entrailles de ma mère, j'y trouve mon Bien-Aimé.
Suis-je donc orpheline ? Dans le sein de Marie, j'ai trouvé la vie.
Ne dites pas que je suis orpheline :
J’ai Marie pour mère et Dieu pour père.
Le serpent, le dragon voulait me mordre et avoir ma vie;
mais aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie.
Marie m’appelle, et, dans ce monastère, je resterai toujours.
Aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie.

Voir aussi  R.P. ESTRATE Mariam, sainte palestinienne, la vie de Marie de Marie de Jésus crucifié Téqui

Le pont du 7ème dimanche de Pâques

Le Pont d'Avignon
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « Il faut que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de la résurrection de Jésus » (Ac 1, 15-17.20a.20c-26)
2ème lecture : « Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jn 4, 11-16)
Evangile : « Qu’ils soient un, comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)
Faire le pont... 


Creugenat
ou
Poya?

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. », cela veut dire : « Nous devons nous laisser immerger dans la miséricorde du Seigneur

Canonisations - VIIe Dimanche de Pâques

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Place Saint-Pierre
VIIe Dimanche de Pâques, 17 mai 2015


Les Actes des Apôtres nous ont présenté l’Église naissante au moment où elle élit celui que Dieu a appelé à prendre la place de Juda dans le Collège des Apôtres. Il ne s’agit pas d’assumer une charge mais un service. En effet Matthias, sur qui le choix est tombé, reçoit une mission que Pierre définit ainsi : « Il faut que quelqu’un […] devienne, avec nous, témoin de sa résurrection » – de la résurrection du Christ (Ac 1, 21-22). Il résume par ces mots ce que signifie faire partie des Douze : cela signifie être témoin de la résurrection de Jésus. Le fait qu’il dise « avec nous » fait comprendre que la mission d’annoncer le Christ ressuscité n’est pas une tâche individuelle : elle est à vivre de manière communautaire, avec le collège apostolique et avec la communauté. Les Apôtres ont fait l’expérience directe et merveilleuse de la résurrection ; ils sont les témoins oculaires de cet événement. Grâce à leur témoignage autorisé beaucoup ont cru; et, de la foi au Christ ressuscité sont nées et naissent continuellement les communautés chrétiennes. Nous aussi, aujourd’hui, nous fondons notre foi au Seigneur ressuscité sur le témoignage des Apôtres parvenu jusqu’à nous par la mission de l’Église. Notre foi est liée solidement à leur témoignage comme à une chaine ininterrompue déployée au cours des siècles, non seulement par les successeurs des Apôtres, mais par des générations et générations de chrétiens. A l’imitation des Apôtres, en effet, tout disciple du Christ est appelé à devenir témoin de sa résurrection, surtout dans les milieux humains où l’oubli de Dieu est plus fort ainsi que le désarroi de l’homme.
Pour que cela se réalise, il faut demeurer dans le Christ ressuscité et dans son amour, comme nous l’a rappelé la Première Lettre de Jean : « Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1Jn 4, 16). Jésus l’avait répété avec insistance à ses disciples : « Demeurez en moi…Demeurez dans mon amour » (Jn 15, 4.9). C’est le secret des saints : demeurer dans le Christ, unis à lui comme les sarments à la vigne, pour porter beaucoup de fruit (cf. Jn 15, 1-8). Et ce fruit n’est autre que l’amour. Cet amour resplendit dans le témoignage de sœur Jeanne Emilie de Villeneuve, qui a consacré sa vie à Dieu et aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux exploités, devenant pour eux et pour tous signe concret de l’amour miséricordieux du Seigneur.
La relation avec Jésus ressuscité est, pour ainsi dire, l’ « atmosphère » dans laquelle vit le chrétien et dans laquelle il trouve la force de rester fidèle à l’Évangile, même au milieu des obstacles et des incompréhensions. « Demeurer dans l’amour » : sœur Maria Cristina Brando l’a fait également. Elle a été complètement conquise par l’amour brûlant pour le Seigneur ; et, de la prière, de la rencontre cœur à cœur avec Jésus ressuscité, présent dans l’Eucharistie, elle recevait la force de supporter les souffrances et de se donner comme pain rompu à beaucoup de personnes loin de Dieu et affamées d’amour authentique.
Un aspect essentiel du témoignage à rendre au Seigneur ressuscité est l’unité entre nous, ses disciples, à l’image de celle qui subsiste entre Lui et le Père. Et la prière de Jésus à la veille de sa passion résonne encore aujourd’hui dans l’Évangile : « Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11). De cet amour éternel entre le Père et le Fils, qui se répand sur nous par l’Esprit Saint (cf. Rm 5, 5), notre mission et notre communion fraternelle prennent de la force ; de là jaillit toujours nouvelle la joie de suivre le Seigneur sur la voie de sa pauvreté, de sa virginité et de son obéissance ; et ce même amour appelle à cultiver la prière contemplative. Sœur Marie Baouardy l’a expérimentée de manière très élevée, qui humble et illettrée, a su donner des conseils et des explications théologiques avec une grande clarté, fruit du dialogue continuel avec le Saint Esprit. La docilité à l’Esprit Saint l’a rendue aussi instrument de rencontre et de communion avec le monde musulman. De même aussi sœur Marie Alphonsine Danil Ghattas a bien compris ce que signifie irradier l’amour de Dieu dans l’apostolat, en devenant témoin de douceur et d’unité. Elle nous offre un exemple clair de l’importance de nous rendre responsables les uns des autres, de vivre l’un au service de l’autre.
Demeurer en Dieu et en son amour, pour annoncer avec les paroles et avec la vie la résurrection de Jésus, en témoignant l’unité entre nous et l’amour envers tous. C’est ce qu’ont fait les quatre saintes proclamées aujourd’hui. Leur exemple lumineux interpelle aussi notre vie chrétienne : comment suis-je témoin du Christ ressuscité ? C’est une question que nous devons nous poser. Comment est-ce que je demeure en lui, comment est-ce que je demeure en son amour ? Suis-je capable de « semer » en famille, dans le milieu de travail, dans ma communauté, la semence de cette unité qu’il nous a donnée, nous y faisant participer par la vie trinitaire.

Retournant aujourd’hui à la maison, portons avec nous la joie de cette rencontre avec le Seigneur ressuscité ; cultivons dans le cœur l’engagement à demeurer dans l’amour de Dieu, restant unis à lui et entre nous, et suivant les traces de ces quatre femmes, modèles de sainteté, que l’Eglise nous invite à imiter.

samedi 16 mai 2015

Mère Marie-Alphonsine Daniel Ghattas



La Bienheureuse Mère Marie-Alphonsine Daniel Ghattas : sa vie et ses miracles

JERUSALEM – Mai 2015. L’Eglise se prépare à célébrer bientôt la canonisation de Mère Marie-Alphonsine Ghattas et de Sœur Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardi). Elle reconnaît par là l’authenticité de leur expérience spirituelle tout en les présentant comme modèles et intercesseurs pour les fidèles. Comment l’Eglise reconnaît-elle la sainteté de ses fidèles ? Il y a ici deux « preuves » de la sainteté de ces deux religieuses : d’abord leur vie même (une vie chrétienne vertueuse) et ensuite les grâces particulières que Dieu a répandues aux fidèles vivants, par l’intercession de ces deux filles de Terre Sainte, après leur mort. Ces grâces particulières sont appelés « miracles » par l’Eglise, et sont des cas de guérison subite, non explicables scientifiquement. Retour sur la vie et les miracles de Mère Marie-Alphonsine – un prochain article sera consacré à Mariam de Jésus Crucifié. 

Mariam Baouardy / Sr Marie de Jésus Crucifié


La Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardi) : sa vie et ses miracles
JERUSALEM – Mai 2015. L’Eglise se prépare à célébrer bientôt la canonisation de Mère Marie-Alphonsine Ghattas et de Sœur Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardi). Elle reconnaît par là l’authenticité de leur expérience spirituelle tout en les présentant comme modèles et intercesseurs pour les fidèles. Comment l’Eglise reconnaît-elle la sainteté de ses fidèles ? Il y a ici deux « preuves » de la sainteté de ces deux religieuses : d’abord leur vie même (une vie chrétienne vertueuse) et ensuite les grâces particulières que Dieu a répandues aux fidèles vivants, par l’intercession de ces deux filles de Terre Sainte, après leur mort. Ces grâces particulières sont appelés « miracles » par l’Eglise, et sont des cas de guérison subite, non explicables scientifiquement. Retour sur la vie et les miracles de Mariam de Jésus Crucifié. Un article précédent a été consacré à Marie-Alphonsine Ghattas.

Lire l'excellent article sur sa vie paru sur le site du patriarcat latin de Jérusalem.

vendredi 15 mai 2015

Mad Max


Le festival de Cannes a remis en selle Mad Max avec un numéro IV sans Mel Gibson à l'écran. Les amateurs de cinéma grand public se souviennent peut-être que dans le 3ème épisode, avec le célèbre acteur, un handicapé atteint de trisomie 21 avait joué un rôle, certes violent et peu gratifiant. "Il a une âme d'enfant". En raison de sa maladie, il avait été épargné par le toujours victorieux...

Saint Pacôme



Les moines bénédictins et l'Eglise orthodoxe fêtent Saint Pacôme, le 15 mai. En cette année consacrée aux religieux, nous pouvons nous interroger :
Qui est-il? 
Saint Pacôme est tout d'abord le Père des moines cénobites (ceux qui vivent en communauté). Le monachisme était né de divers facteurs, notamment la fin des persécutions. Certains voulurent pratiquer une nouvelle forme de martyre, un martyre blanc, qui est à l'origine de la vie religieuse.

Saint Pacôme : Egypte, 286-348

Haute-Egypte au début du IVe siècle. Il fut un homme d'ascensions en quête de Dieu plus haut que toutes cimes. D'origine païenne, soldat dans l'armée impériale, frappé par la fraternité des chrétiens, il se donne au Christ et quitte tous ses biens pour lui. Attiré par l'appel du Désert, il se fixe vers 325 en un lieu retiré, près de Thèbes. Depuis lors, le mot Thébaïde désignera une solitude radicale, comme le mentionne le "Larousse". Bientôt affluent autour de lui ses disciples. Pour eux, Pacôme connaîtra d'abord un échec : ses premiers compagnons, dégagés des soucis matériels, consacraient beaucoup plus de temps au repos et au sommeil qu'au travail, à la pénitence et à la prière !

Pacôme lance un appel aux plus généreux et gagne le désert de Tabennêsi. Il édifie avec eux une grande Famille où ensemble on prie, on travaille de ses mains et on se sanctifie : des moines vaillants engagés aussi bien dans les exercices spirituels que dans les tâches de la vie en commun. Naîtront neuf monastères, la plus grande source de la vie monastique en Orient puis en Occident. Saint Pacôme remet son âme à Dieu vers 346. Avec Antoine le grand et Macaire, Pacôme constitue la trilogie des Pères du Désert en Egypte. Leur grande maxime de sagesse afin de vivre pour Dieu l'Unique se traduit en latin "fuge, tace, quiesce" : viens à l'écart, habite le silence, reçois la paix du coeur. A chacun de chercher la voie royale du Désert en respirant par l'Esprit.
Pâcome vient du latin "paix".  Rédacteur: Frère Bernard Pineau, OP / Le Jour du Seigneur.


La Prière de Saint Pacôme le Grand « Seigneur, que nous soyons accomplis en ton Amour » :  « Seigneur, Dieu tout-puissant, accorde-nous de mener à la perfection ce service que nous avons commencé, afin que nous soyons dignes de Toi, afin que Tu habites en nos corps, en nos âmes et en nos esprits, afin que nous soyons accomplis en ton Amour, marchant devant ta Face selon Ton bon plaisir, afin que nous ne péchions pas contre Toi ni ne provoquions ton Esprit Saint au nom duquel nous avons été marqués d'un sceau ; ainsi nous serons purs et immaculés devant ta Face en ce monde durant tous les jours de notre vie et nous mériterons ton Royaume céleste et éternel, par ta Miséricorde, ô Ami des hommes. Amen. »


Eugénisme libéral

On ne rencontre pas semble-t-il, dans les documents romains, l'expression d' "eugénisme libéral", mentionné dans la prise de position des évêques suisses sur le DPI. Toutefois ce sens est perceptible chez Benoît XVI, dans son discours ci-dessous, par exemple :

Dans les pays les plus développés croît l'intérêt pour la recherche biotechnologique plus pointue, en vue d'instaurer des méthodes subtiles et étendues d'eugénisme, allant jusqu'à la recherche obsessionnelle de l'"enfant parfait", avec la diffusion de la procréation artificielle et de diverses formes de diagnostic visant à assurer la sélection. Une nouvelle vague d'eugénisme discriminatoire est approuvée au nom du prétendu bien-être des personnes et en particulier dans le monde économiquement développé, on promeut des lois visant à légaliser l'euthanasie. Tout cela a lieu tandis que, d'un autre côté, se multiplient les pressions en vue de la légalisation de formes d'unions alternatives au mariage, et fermées à la procréation naturelle. Dans ces situations, la conscience, parfois étouffée par les moyens de pression collective, ne fait pas preuve d'une vigilance suffisante devant la gravité des questions en jeu, et le pouvoir des plus forts affaiblit et semble paralyser également les personnes de bonne volonté. 


...
Les données de fait rappelées et la froide logique qui les relie doivent être prises en considération pour un jugement moral sur la FIVETE (fécondation in vitro et transfert de l'embryon): la mentalité abortive qui l'a rendue possible conduit ainsi, qu'on le veuille ou non, à une domination de l'homme sur la vie et sur la mort de ses semblables, qui peut conduire à un eugénisme radical.
...

La référence à la conscience de chacun et à l'autodiscipline des chercheurs ne peut suffire au respect des droits personnels et de l'ordre public. Si le législateur, responsable du bien commun, manquait de vigilance, il pourrait être dépouillé de ses prérogatives par des chercheurs qui prétendraient gouverner l'humanité au nom des découvertes biologiques et des prétendus processus d'« amélioration » qui en dériveraient. L'« eugénisme » et les discriminations entre les êtres humains pourraient s'en trouver légitimés: ce qui constituerait une violence et une atteinte grave à l'égalité, à la dignité et aux droits fondamentaux de la personne humaine.
...

Dans ce Document, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ... souhaite que tous comprennent l'incompatibilité qui subsiste entre la reconnaissance de la dignité de la personne humaine et le mépris de la vie et de l'amour, entre la foi au Dieu Vivant et la prétention de vouloir décider arbitrairement de l'origine et du sort d'un être humain.

Voir encore saint Jean-Paul II  / Intervention de Mgr Tomasi à Genève ;
Signalé par le Suisse Romain : Les enjeux du diagnostique préimplantatoire, de FX Putallaz.