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dimanche 2 juillet 2017

Mais Seigneur, on ne t'a rien demandé de tout ça, pourquoi toutes ces tuiles? C'est ça ton cadeau? On était bien tranquilles avant ta Bonne Nouvelle!



2 JUILLET 2017 - 13ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Lectures de la messe

Première lecture« Celui qui s’arrête chez nous est un saint homme de Dieu 2 R 4, 8-11.14-16a

PsaumeTon amour, Seigneur, sans fin je le chante !Ps 88 (89), 2-3, 16-...

Deuxième lecture Unis, par le baptême, à la mort et à la résurrection du ChristRm 6, 3-4.8-11

Évangile « Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi. Qui vous acc...

Frères et sœurs,

Je ne sais pas quelles impressions provoquent  chez vous les lectures d’aujourd’hui. La configuration est peut-être dans un premier temps, du type mi-figue, mi-raisin, ou à l’image de la formule météorologique : variable avec alternance de passages nuageux averses et rayons de soleil. C’est compréhensible.
La première lecture, nous fait participer à la joie de la Sunamite, qu’Elie veut récompenser de son hospitalité par l’annonce de la naissance d’un fils. Sunam ou Shounam est une petite ville à 50 km au nord de Samarie, près du Mont Carmel. La suite du récit, vous la connaissez : l’enfant mourra, mais le prophète obtiendra de Dieu qu’il lui rende la vie. Cette femme qui n’avait rien demandé avait eu la joie de donner naissance à un enfant alors que son mari était déjà âgé, précision inhabituelle (relation avec sunamitisme et David ?), et voilà qu’il lui était enlevé pour lui être rendu.
L’Evangile appartient à la dernière partie du discours missionnaire de Jésus, il donne les conditions pour être ses messagers et accueillir la bénédiction de Dieu. Le Seigneur nous engage à nous montrer accueillants à la Bonne Nouvelle et à ceux qui l’apportent. Il nous prévient d’emblée que ce ne sera pas facile d’aimer Dieu par-dessus tout.
Notre cœur, est semblable à celui de la Sunamite, nous sommes ou essayons tous d’être ouverts et réceptifs, et sympathiques, au moins à certains moments de notre vie. Mais les cadeaux du Seigneur de par leur nature radicale, ne sont pas des plus simples à gérer. Il promet tout et donne tout pour sembler ensuite tout enlever et tout reprendre, mais pour rendre plus encore au final, pour toujours.
Le beau cadeau, une fois ouvert, c’est une croix… On en reçoit parfois à la première communion, ou pour un baptême. La petite que l’on porte parfois autour du cou est dorée pour nous rappeler la croix glorieuse et la résurrection. Ce sont de joyeux moments comme les mystères du même nom. Mais ensuite ? Si j’avais su… Si nous avions su… aurions-nous commencé le chemin ? Après 10, 20 ans 30 et plus ? Toutes ces chutes, ces croche-pieds, ces poches que l’on vous vide, ces sourires par devant, ces coups de couteaux dans le dos… L’homme est un loup pour l’homme dit un proverbe et cela dans toutes les corporations. Et nous, qu’avons-nous fait ? Nous avons suivi l’agneau immolé, espérant contre toute espérance dans ses promesses. Nous avons suivi l’enseignement de ses disciples. «  Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » (Matthieu, X, 16)… Tiens ! Les loups n’était-ce tout de même pas nous dans un premier temps ? C’est d’ailleurs le sens original du passage tiré d’un auteur latin, Plaute : « L’homme est un loup pour l’homme, et non un homme, tant qu’il ignore la qualité de celui-ci.» En accueillant le Christ c’est bien l’Agneau de Dieu que nous accueillons, lui qui veut nous transformer en agneaux. Il le fait en nous conduisant par une voie difficile mais qu’il a expérimentée.
Quels sont donc les problèmes essentiels qui nous interpellent ? « La vie et la mort, la mortalité et l'immortalité » disait saint Jean-Paul II à des jeunes il y a 20 ans à Longchamp « Dans l'histoire de l'humanité, Jésus Christ a inversé le sens de l'existence humaine. Si l'expérience quotidienne nous montre cette existence comme un passage vers la mort, le mystère pascal nous ouvre la perspective d'une vie nouvelle, au-delà de la mort. C'est pourquoi l'Église, qui professe dans son Credo la mort et la résurrection de Jésus, a toutes les raisons de prononcer aussi ces mots: « Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle ». Ces quasi-quadragénaires d’aujourd’hui ont-ils bien vécu ce message ? Et nous ?
Les gens de Château d’Oex et des bords du Léman ont eu peur d’un cataclysme hier. Eh bien ! La mort est un cataclysme aussi pour l’Eglise. La nuit de Pâques,  « l'Église est tout entière, prise dans le cataclysme de la mort du Christ revit le surgissement à une vie nouvelle. L'Église attend la résurrection; elle attend la vie qui sera la victoire sur la mort et qui entraînera l'homme dans cette vie. » La résurrection de Jésus est un autre cataclysme, mais pour le royaume des ténèbres. Cette résurrection renverse la pierre du tombeau et ouvre la porte des enfers. Nous n’avons pas d’autre choix que de le revêtir pour faire de même. Mais de quelle manière ? Par notre baptême dont les effets doivent passer dans notre vie.
Benoît XVI commentant saint Paul, disait que l’ « Identité chrétienne, … se compose de deux éléments: le fait de ne pas se chercher soi-même, mais se recevoir du Christ, et se donner avec le Christ, et ainsi participer personnellement à l'histoire du Christ lui-même, jusqu'à se plonger en Lui, et à partager aussi bien sa mort que sa vie. »
Vous aurez tous compris qu’en fait, il n’y a pas besoin de déballer notre cadeau. Il est en nous, c’est Jésus mort et ressuscité.
Par le baptême « Vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ. »
La Sunamite est une image de Marie, qu’avec elle nous puissions un jour tous dire : « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. » Amen !


DIMANCHE 2 JUILLET 2017
Prière universelle

Le prêtre :
Élargissons maintenant notre prière aux dimensions de tout l’univers.

Le diacre ou un lecteur :

1 - L’Église est dépositaire de la Bonne Nouvelle. Pour qu’elle ouvre ses portes et ses bras à tous les hommes, particulièrement les pauvres et les petits, prions ensemble.

2 - Pour celles et ceux qui accueillent, au cours de l’été, des pèlerins, des visiteurs, des touristes, des retraitants dans les hauts lieux spirituels, prions ensemble.

3 - Pour ceux qui ont tout quitté pour suivre le Christ et sont parfois incompris de leurs familles ou traversent persécutions et épreuves. Pour les jeunes se posant la question d’un choix de vie, prions ensemble.

4 - Pour que tous les pèlerins de Notre-Dame du Vorbourg aient l’audace de marcher à la lumière du Ressuscité, prions ensemble.

Le prêtre :
Dieu notre Père, reçois nos prières et toutes celles que nous portons dans le secret de nos cœurs... Dans ta bonté, daigne les exaucer, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. — Amen.

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