III
Accorde-moi, comme la sentence de ta bouche l’a décrété en
faveur de la femme pécheresse, la remise de mes dettes de cinq cents deniers,
ô Dieu des bontés et Seigneur des Béatitudes :
autant ta libéralité est grande,
autant Tu en es glorifié ;
autant ta munificence est magnanime,
autant Tu en es aimé ;
plus Tu fais miséricorde,
plus Tu obtiens de la gloire ;
et
pour tant de bienfaits
à juste titre Tu es loué ;
bien que Tu sois le Seigneur de tout,
Tu te donnes comme notre égal ;
et bien que Tu possèdes
tout,
Tu acceptes notre offrande ;
en échange de ton don ineffable
Tu reçois le prix de nos
œuvres ; et nos présents terrestres
Tu estimes devoir les payer par le don immortel ;
Tu apprécies hautement nos actions ;
Tu es digne d’être loué d’une manière sublime ;
et lorsque nous Te donnons notre peu
Tu n’es pas contrarié de n’en recevoir qu’une petite gloire
I
Fais-moi aussi la même miséricorde,
à moi qui suis redevable
de dettes incalculables,
Afin que dans les discours de reconnaissance pour tes bienfaits
mon amour s’exprime avec la même intensité !
Gloire à Toi en tout.
Amen.
Grégoire de Narek LE LIVRE DE PRIÈRES Sources chrétiennes
n°78 p. 122-123 Cerf 1961
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