Rechercher dans ce blog

vendredi 6 novembre 2015

Synode des évêques

La Doc a très aimablement traduit l'ensemble du rapport final du Synode des évêques. Même si les médias "chrétiens" poussent dans un sens contraire à l'enseignement traditionnel de l'Eglise par un savant jeu de cache (désinformation?), il n'en demeure pas moins qu'on ne voit toujours pas comment le Pape va procéder pour permettre une "régularisation" de mariages avec une personne divorcée remariée sans remettre en cause le lien entre le sacrement de mariage et l'eucharistie. En doctrine morale classique, il n'est pas légitime non plus d'user de certain bien du mariage sans qu'il n'y ait de mariage. Autrement dit et en clair, formellement une relation sexuelle n'est légitime que dans le cadre du mariage. Il n'est pas du tout légitime de se conduire de la sorte et encore moins de porter atteinte au sacrement, au moyen d'une forme d'union analogue légitimée par l'Etat. Celui qui vit ainsi devrait normalement se réconconcilier, dans une contrition parfaite et régulariser sa situation matrimoniale. Vivre dans une structure de péché, n'est pas un bien, mais il y a de graves responsabilités notamment envers les enfants et le compagnon ou la compagne. On a souvent dénigré le fait et la possiblité de vivre en frères et soeurs. Pourquoi affirmer que c'est impossible?

La pression actuelle des médias vise à isoler le pape de l'Eglise. Un des buts en accroissant sa popularité médiatique et en mettant en valeur des fautes du personnel de l'Eglise est de pousser le pape dans la direction d'un élargissement avec une menace implicite (parfois explicite en voyant les articles publiés sur la fin de l'état de grâce).
Il nous faut prier pour lui.
La question est : comment va-t-il réagir et quels arguments solides pourrait-il utiliser si sa réponse allait dans le sens souhaité par la pression médiatique.

Discernement et intégration  ( Traduction La Croix / laDoc)

84. Les baptisés qui sont divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés à la communauté chrétienne selon les différentes façons possibles, en évitant toute occasion de scandale.
La logique de l’intégration est la clé de leur accompagnement pastoral, afin qu’ils sachent non seulement qu’ils appartiennent au corps du Christ qu’est l’Église, mais qu’ils puissent aussi en avoir une joyeuse et féconde expérience. Ce sont des baptisés, ce sont des frères et des soeurs, l’Esprit Saint déverse en eux des dons et des charismes pour le bien de tous. Leur participation peut s’exprimer dans divers services ecclésiaux : il convient donc de discerner quelles sont, parmi les diverses formes d’exclusion actuellement pratiquées dans les domaines liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel, celles qui peuvent être dépassées. Non seulement ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils doivent pouvoir vivre et grandir comme membres vivants de l’Église, sentant en elle une mère qui les accueille toujours, prend soin de leurs sentiments, et les encourage sur le chemin de la vie et de l’Évangile. Cette intégration est aussi nécessaire pour le soin et l’éducation chrétienne de leurs enfants, qui doivent être considérés comme les plus importants. Pour  la communauté chrétienne, prendre soin de ces personnes ne constitue pas un affaiblissement de la foi et du témoignage sur l’indissolubilité du mariage : au contraire, par cette attention justement, l’Église exprime sa charité. ¦187-72¦
85. Saint Jean-Paul II nous a offert un critère général qui reste la base pour l’évaluation de ces situations : « Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l’obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l’éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n’avait jamais été valide » (FC, 84) (46). Il est donc du devoir des prêtres d’accompagner les personnes concernées sur la voie du discernement selon l’enseignement de l’Église et les orientations de l’évêque. Dans ce processus, il sera utile de faire un examen de conscience, par des moments de réflexion et de pénitence. Les divorcés remariés devraient se demander comment ils se sont comportés vis-à-vis de leurs enfants quand leur union conjugale est entrée en crise ; s’il y a eu des tentatives de réconciliation ; quelle est la situation du conjoint abandonné ; quelles conséquences a la nouvelle relation sur le reste de la famille et la communauté des fidèles ; quel exemple elle offre aux jeunes qui doivent se préparer au mariage. Une réflexion sincère peut renforcer la confiance dans la miséricorde de Dieu qui ne doit être refusée à personne. En outre on ne peut nier que dans certaines circonstances « l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées » (CEC, 1735) du fait de divers conditionnements. En conséquence, le jugement sur une situation objective ne doit pas mener à un jugement sur « l’imputabilité subjective » (Conseil pontifical pour les textes législatifs, Déclaration du 24 juin 2000, 2a) (47). Dans certaines circonstances, les personnes rencontrent de grandes difficultés à agir différemment. Tout en maintenant une norme générale, il est donc nécessaire de reconnaître que la responsabilité par rapport à certaines actions ou décisions n’est pas la même dans tous les cas. Le discernement pastoral, en tenant compte de la conscience de chacun formée de façon droite, doit prendre en charge ces situations. Il en est de même pour les conséquences des actes accomplis, qui ne sont pas nécessairement les mêmes dans tous les cas. ¦178-80¦

86. Le parcours d’accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. La discussion avec le prêtre, dans le for interne, concourt à la formation d’un jugement correct sur ce qui fait obstacle à la possibilité d’une participation plus pleine à la vie de l’Église et sur les étapes qui peuvent la favoriser et la faire grandir. Dans la mesure où il n’y a pas de gradualité dans cette loi (cf. FC, 34) (48), ce discernement ne pourra jamais faire abstraction des exigences de vérité et de charité de l’Évangile proposées par l’Église. Pour que cela se produise, il faut garantir les conditions nécessaires d’humilité, de discrétion, d’amour de l’Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et dans le désir de lui répondre de façon plus parfaite. ¦190-64¦

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire