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mardi 2 février 2016

Présentation de Jésus au Temple



Méditation :


Nous célébrons aujourd’hui la journée mondiale de la vie consacrée qui est en même temps la clôture de notre année, j’allais dire, notre année à nous, à la mode valaisanne, mais non, il nous faut dire de notre année pour l’Eglise, c’est mieux. Elle avait pour thème : « La vie consacrée dans l’Église aujourd’hui. Évangile, Prophétie, Espérance. » Le pape François a laissé tomber hier le discours où il devait parler de la « prophétie », de la « proximité » et de « l’espérance ».
Quelques bribes glanées m’ont permis de comprendre qu’il a parlé de la prophétie de l’obéissance qui permet de lutter contre l’inertie du diable. Elle  est une route qui remplit de joie, mais n’a rien à voir avec le service militaire. «La parfaite obéissance n’appartient qu’au Fils de Dieu qui s’est fait homme et qui est mort sur la croix». Il a mentionné le terrorisme du bavardage. « Si, en cette Année de la Miséricorde, chacun de vous réussit à ne jamais être un terroriste des potins, ce serait un succès pour l'Eglise, un succès de grande sainteté ». (Entre parenthèses, les potins silencieux, cela existe dans son cœur, ce sont les murmures).
C’est bien l’entrée de Jésus dans le temple et l’offrande qu’il fait de lui-même d’abord que nous fêtons aujourd’hui. Nous nous mettons à son école et dans les bras de Marie. Porté dans ses bras, Jésus entre le premier dans le temple… Dans son temple, dans celui de son Père. Il vient pour le  sacrifice, pour son jour, celui du grand pardon.  Syméon devant ce don que Dieu fait aux hommes dans la personne du Fils bien-aimé, dans ce petit enfant, formule de manière anticipée le vœu de ceux qui sont portés par la miséricorde, par le pardon et la plus merveilleuse des indulgences. « Maintenant ô Maître Souverain tu peux laisser s’en aller ton serviteur dans la paix. » Le premier objectif de notre année était de regarder le passé avec reconnaissance. Syméon et Anne représentent l’attente d’Israël et sa sagesse. Saint Benoît parle de vénérer les anciens. Ce n’est pas faire de l’archéologie, et ensuite d’aimer les plus jeunes. Ce n’est pas du jeunisme. N’y a-t-il pas là aussi une sorte d’illustration de notre vie religieuse et une invitation à recevoir et reconnaître nos vocations et nos limites, avec miséricorde. Le Père nous a relevé et continue de nous montrer sa miséricorde en son Fils.  Dans les Evangiles de l’Enfance, les Pères aiment à rappeler que sont rappelées toutes les catégories féminines : Les vierges avec Marie, les femmes mariées avec Elisabeth et les veuves avec Anne. Celle-ci accompagne l’enfant et le jeune couple dans sa louange et sa prophétie. 7 ans de mariage, 84 ans, c’est-à-dire 12 x 7. Ces 7 douzaines et ces deux quarantaines (quarantaine = carême de 42 jours au temps de S. Ambroise) semblent indiquer un nombre sacré, dit saint Ambroise. Anne est l'image par excellence de la personne vraiment pieuse. Dans le Temple, elle est tout simplement chez elle, selon l’ancien pape Benoît. Elle vit près de Dieu et pour Dieu, avec son corps et son âme. La Tob fait remarquer que c’est Luc qui s’exprime et donc sa miséricorde propre. Les femmes ne pouvaient rester la nuit dans le temple… Voilà de quoi nous réjouir aujourd’hui de pouvoir y demeurer constamment dans l’attente et l’union au bien-aimé également, en participant à son offrande. Rappelons-nous au final que le jubilé et ses indulgences nous sont donnés pour nous rapprocher du Christ et pour la croissance de l’Eglise, pour sa fécondité. Je ne puis bien proclamer l’Evangile avec fruit sans conversion personnelle. Laissons-nous porter par Marie pour entrer nous aussi dans le Temple de son cœur et de sa miséricorde. Amen.  

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