Accueillir la Miséricorde

Messe du jour
1ère lecture : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit » (Ac 7, 51 – 8,1a)

Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi :
« Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »
Puis, se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte :
« Seigneur, ne leur compte pas ce péché. »
Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort.

Quant à Saul, il approuvait ce meurtre.

J’ai entendu un jour une petite fille qui avait été témoin d’un accident. Elle avait été impressionnée, la pauvre mais dans son esprit d’enfant, elle était surtout intéressée de savoir comment soigner les blessés. Vocation de médecin ou d’infirmière, Dieu le sait…
Quel contraste avec ce qui se passe dans la tête de Saul, c’est-à-dire de Paul. Il ne participe pas à un sauvetage, mais à une manifestation violente qui va jusqu’à procéder à un vrai lynchage, une lapidation. C’est quelque chose de profondément révoltant. Malheureusement on voit sur internet de petits films qui témoignent de cette pratique dans certains pays, Afghanistan, Yemen et autres, des femmes surtout, mais aussi des hommes. Les aberrations ne manquent, et faut-il le dire, nous avons bien de la peine, sinon de la révolte à voir que cela puisse se faire au nom de Dieu. On tue aussi les gens pour des idées très laïques, l’histoire de la bêtise humaine n’est pas à sens unique. Le supplice infligé à Jésus nous montre qui est en fait visé dans ces drames.
Cet événement auquel Paul a consenti l’a poursuivi toute sa vie, mais il a accueilli la grâce que lui a procuré la prière d’Etienne. Il a accueilli le Christ miséricordieux qui est venu à sa rencontre et l’a guéri de son aveuglement spirituel. L’apôtre des nations nous a partagé le pardon reçu. Nous sommes ses débiteurs, et aussi les débiteurs d’Etienne, mais d’abord ceux du Seigneur… En voyant ce qu’il a pu réaliser avec Saul, n’est-ce pas un signe pour nous que se reconnaître pécheur devant lui, est tout autre chose qu’une condamnation, son exact contraire. Il vient nous guérir… et faire de nous des sortes d’infirmiers ou de co-médecins… pour partager le don qu’il veut faire à chacun. Amen.