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mardi 2 août 2016

Jésus marche sur les eaux



Cette section de l’Evangile de Matthieu est communément appelée L’Eglise prémices du Royaume des cieux. Et dans les premiers passages, Jésus se fait reconnaître par ses disciples, par sa réponse à Jean en prison, et divers signes et guérisons, dont la première multiplication des pains. Jésus s’était retiré pour prier dans la montagne, après ce signe le soir venu, il était seul…
Seul dans la montagne, à cette époque ce doit être impressionnant. L’Evangile ne nous dit pas si les bêtes sauvages l’approchaient. Pourquoi pas ?
Quelle était cette montagne ? Une des collines en face de Génésareth, la harpe. Mais nous pouvons tout imaginer, comme l’a fait Mgr Gmür avec son Sinaï « Gothard ». Ceux qui étaient là ont eu une messe arrosée en rite ambrosien...  Quelle autre montagne ? Le Pilatus, le Raimeux, le mont Terri…
Jésus va donner encore un signe pour se faire reconnaître par ses disciples.
Il les avait envoyés à Génésareth les forçant à monter dans la barque et il redescend dans la nuit  alors que la tempête souffle. Les disciples ont fournis de gros efforts et une peur terrible doit les saisir. Quelles sont leurs pensées ? Pourquoi nous a-t-il envoyés ici ? pour ramer et trimer en faisant toujours la même chose avec l’impression de ne pas avancer…  Ramer n’est-ce pas ce que nous faisons dans notre quotidien, par beau et mauvais temps espérant atteindre le rivage… Jésus n’a pas épargné ses disciples en marchant sur les eaux, en apaisant la tempête, il leur offre une consolation et un signe qui sort pour le moins de l’ordinaire, sans trucages informatiques, extraordinaires d’ailleurs. La foi n’est ni un trucage ni un opium, ni un moyen artificiel d’acquérir un ciel ou un paradis artificiel. Jésus leur offre du réel et du vécu. Marcher sur les eaux… les jeunes font du surf, mais ce n’est pas du tout ça. Leur réaction nous fait penser à celles qu’on attribuait autrefois aux petites filles : Un fantôme. Le mot grec permet de psychologiser… un "phantasma" ! Non, c’est bien Jésus en chair et en os. (Saint Luc ne reprend pas l’épisode de la tempête, mais à la fin de son Evangile il nous dit que les disciples croient voir un esprit lorsque Jésus ressuscité leur apparaît, c’est un autre mot : "pneuma". Cela se passe après Emmaüs où Jésus avait été reconnu sous le signe du pain et du vin. Il mange du poisson grillé pour prouver qu’il n’est pas un esprit. Le poisson nous fait penser au lac… D’autre part, du poisson grillé à Jérusalem, si loin de la mer et du lac, cela donne à penser.)
La marche de Pierre sur les eaux appartient aux lieux que nous apprécions tant nous nous reconnaissons en lui… Et la parole de Jésus : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Combien de foi l’avons-nous entendue ? Nous voilà fermes jusqu’à la prochaine fois.
Nous pouvons lui demander ce matin d’augmenter notre foi… Des tempêtes nous en avons tous subi, mais ça recommence en permanence. Le Seigneur habituellement ne nous laisse ni dormir, ni nous reposer trop longtemps. Chante et marche, Ora et labora, ramez et priez, dans la barque de l’Eglise, nous dit-il…

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