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samedi 6 août 2016

La Transfiguration du Seigneur au Thabor


6 août 2016
Samedi, 18ème Semaine du Temps Ordinaire
Transfiguration du Seigneur
Fête du Seigneur

Lectures de la messe du jour
1ère lecture : « Cette voix venant du ciel, nous l’avons nous-mêmes entendue » (2 P 1, 16-19)
Evangile : « Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre » (Lc 9, 28b-36)


Point de Mont Olympe parmi les dieux d’hier et d’aujourd’hui, pas de manques de respects envers les plus pauvres, point de dopage, ni d’hypocrisie, pas de corruption ni d’atteinte à l’environnement… Ce matin nous nous trouvons sur une autre montagne, le Thabor, et nous entendons d’autres voix que celles-là. Ce sont le Seigneur, Pierre, Jacques et Jean, Moïse et Elie qui échangent. C’est la voix du Père : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
C’est une vision, une manifestation de Dieu qui se révèle, une théophanie. Il  annonce un résultat, celui obtenu par la victoire de Jésus sur la croix. Le Père nous manifeste en Jésus sa miséricorde et nous indique le chemin de notre salut : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Pourquoi l’écouter parce que le Père le demande et témoigne de Lui et parce que le Fils nous l’affirme : « Qui me voit le Père. ». Une écoute pour une vision : « Mettez en pratique tout ce qu’il vous dira et vous verrez, vous me verrez, vous pour toujours. »
Ecouter le Seigneur nécessite de changer de vie, de changer nos manières de voir et de faire, pour entrer dans le mystérieux dialogue des personnes divines et leur intimité.
Cette transformation qui nous est demandée, nous ne pouvons la mettre seuls en œuvre. Nous avons besoin d’un autre témoin qui témoignera en nous. Les Apôtres nous donneront le pénible témoignage de leurs faiblesses. Ils ne peuvent rien sans l’action de l’Esprit. « Sans moi, vous ne pouvez rien faire ! ». La lumière de la Transfiguration va renforcer les trois apôtres et les aider à se relever, elle va les aider à devenir témoins de la miséricorde par la force de l’Esprit. Et nous alors, qu’avons-nous ? Si par moments, nous avons peut-être une grâce, nous savons que le but n’est pas atteint. De quoi disposons-nous encore ? De l’Ecriture et de son interprétation, nous avons encore le témoignage des Apôtres, l’Eglise et les sacrements. N’est-ce pas notre nuée, notre buisson ardent qui brûle sans se consumer ? Ce feu de l’Esprit brûle en nous.
Et Marie ? Elle n’était pas présente physiquement lors de la Transfiguration, les Evangiles ne la mentionnent pas… Mais de cœur elle suivait partout son Fils.
Une prière byzantine nous parle d’elle à cette occasion :

Immortel s’est révélé celui que tu as mis au monde,
Et Dieu lui-même a voulu sortir de ton sein :
Revêtu de notre chair, il a paru sur la terre
Pour converser avec les hommes.
O Mère de Dieu,
D’un seul cœur nous te magnifions.

Demandons à Marie d’apprendre à converser avec son Fils, avec le Père, dans l’Esprit. N’exulte-t-elle pas en Dieu son sauveur ? Sa joie n’est-elle pas un signe de la présence du Père ? Pierre nous disait tout à l’heure : « Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé ; en lui j’ai toute ma joie. » Amen.

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