2. Si tu as la charité, tu as Dieu ; et si tu as Dieu, que
ne possèdes-tu pas ? Le riche, s’il n’a pas la charité, que possède-t-il ? Le
pauvre, s’il a la charité, que ne possède-t-il pas ? On croit peut-être qu’il
est riche, celui dont le coffre est plein d’or, et qu’il n’est pas riche, celui
dont la conscience est pleine de Dieu. Non, mes frères ; celui-là seul se voit
vraiment riche en qui Dieu daigne habiter. Que pourras-tu en effet ignorer des
Écritures, si c’est la charité, c’est-à-dire Dieu, qui a pris possession de
toi-même ? Quelles bonnes œuvres ne pourras-tu accomplir, si tu as mérité de
porter en ton cœur la source des bonnes œuvres ? Quel adversaire craindre, si
tu as mérité d’avoir en toi Dieu lui-même comme roi ? Retenez donc bien et
gardez, frères bien-aimés, le doux et salutaire lien de la charité. Mais, avant
toutes choses, gardez la charité vraie, non celle que l’on promet seulement en
paroles sans la conserver dans son cœur, mais celle qui s’exprime par notre
bouche tout en étant sans cesse présente à notre cœur. De cette façon se
réalisera en nous la parole de l’Apôtre : « Enracinés et fondés dans la charité
» (Éph 3, 17) : dans la charité, il n’y a jamais rien de mal, inversement dans
la cupidité on n’a jamais rien trouvé de bon.
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