Et notre résurrection?

La résurrection du Seigneur annonce la nôtre qui a déjà commencé lors de notre baptême. Si nous nous sentons une ardeur suffisante pour un peu d'exercice cérébral, il est passionnant de parcourir ou même de relire avec attention un document de la commission théologique internationale de 1992, traitant de ce sujet. Si notre résurrection a déjà commencé, elle n'est en effet pas encore pleinement réalisée. Il y aura une résurrection générale et préalablement peut-être un temps de purification, mais presque certainement une attente où nous serons déjà dans la béatitude (si nous avons la grâce d'y être admis). Lors de notre résurrection, ce sera notre vrai corps à nous qui sera concerné, ce corps auquel notre âme "communiquera" sa béatitude. Donc, pas de réincarnation! Le respect pour le corps, notre corps à nous, au moment de notre mort est lié à cette espérance de la résurrection qui le concernera, lui. Donc pas question en christianisme de libération de l'âme à la mort, ni platonisme, ni spiritualisme, ni gnose, ni stoïcisme, ni religions orientales, ni destruction totale de l'homme, ni résurrection immédiate etc...  Pas de matérialisme non plus, ni de marxisme. Une forme de théologie de la Libération a été mentionnée dans le document comme abusive en ce domaine. L'enterrement du corps est plus signifiant qu'une crémation dont le but a été de manifester la totale destruction du corps dont l'âme était libérée, ce qui n'est pas chrétien.
Après notre mort, nous sommes destinés à entrer en pleine communion avec le Christ. Le document rappelle que le Christ n'a pas attendu tranquillement la mort, comme Socrate. Ce furent angoisses sueur et larmes de sang au jardin des oliviers. Aide-nous, assiste-nous pour ne pas avoir peur et traverser ces moments!
Jésus est vraiment Dieu et vraiment homme, avec un corps et une âme. A sa résurrection, c'est son corps qui ressuscite. Le tombeau était vide.

COMMISSION THÉOLOGIQUE INTERNATIONALE : Quelques questions actuelles concernant l’eschatologie (1992)*