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mardi 4 août 2015

Ordination du Curé d'Ars 1815-2015


Si Waterloo survint en 1815 et si l'année 2015 réunit bon nombre d'anniversaires de batailles, cette année est également celle des saints. Nous fêtons cette année les 200 ans d'ordination du Curé d'Ars ( dans la chapelle du grand séminaire de Grenoble, le 13 août 1815, par Mgr Claude SIMON, alors évêque de Grenoble), une grâce pour sa paroisse, son diocèse, l'Eglise ainsi que pour lui-même. Bon nombre de célébrations ont lieu. Elles sont mentionnées sur le site du sanctuaire de ce cher et vénéré voisin.

Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi. (Hébreux 13, 7)

Message des évêques

Son ordination telle que rapportée par Mgr Trochu, auteur spirituel bien connu et de qualité :

... La hache sanglante de Waterloo avait frappé la France et le désordre et la crainte remplissaient les cœurs aux alentours de la maison de Dieu, demeurée un asile de paix dans la tourmente. 
Certes, ce n’était pas la pensée des troupes étrangères envahissant le pays, et que le jeune diacre avait rencontrées sur sa route, qui pouvait l’émouvoir. L’avant-veille il était parti de Lyon à pieds, portant allègrement un mince bagage, une miche de pain et l’aube blanche de son ordination que lui avaient offerte les paroissiens d’Ecully. Les vingt-cinq lieues qui le séparaient de Grenoble (environ 100 kilomètres), il les fit dans l’allégresse, ne prêtant même pas l’oreille aux houzards de l’étranger qui l’interpellaient en le moquant dans leur langage barbare. Et maintenant, face à face avec le vieil évêque, le cœur plein d’une joie débordante, il suivait avec son corps tremblant et son âme rayonnante, les phases solennelles de l’ordination. Il reçut sur la poitrine l’apposition de l’étole, en croix, tandis que l’évêque lui disait : « Recevez le joug du Seigneur car il est doux et son poids léger ». Il revêtit la chasuble en entendant : « Recevez ce vêtement sacerdotal qui est le symbole de la Charité, car Dieu est puissant, pour qu’il augmente votre Charité et rende son œuvre parfaite. » Ensuite, il tendit les mains pour que l’évêque les oignit de l’huile des catéchumènes en priant : « Daignez Seigneur par cette onction et par votre bénédiction consacrer et sanctifier ces mains, afin que ce qu’elles auront béni, soit béni, et ce qu’elles auront consacré soit consacré et sanctifié au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Les mains tremblantes, le nouveau prêtre toucha le calice avec le vin, et la patène avec une hostie tandis que la même voix solennelle disait : « Recevez le pouvoir d’offrir le sacrifice à Dieu et de célébrer la messe pour les vivants et pour les morts. »  

Jean-Marie Vianney n'avait pas reçu la permission d'absoudre à son ordination, le vicaire général en l'absence du Cardinal Joseph Fesch de Lyon (né à Ajaccio, fils de François Fesch, officier suisse au service de Gênes, oncle de Napoléon par sa mère) avait eu quelques réticences à la lui donner en raison de ses difficultés avec le latin notamment. Le saint patron des confesseurs commença donc humblement et avec humilité son ministère, mais on n'arrête pas la grâce. 

P.S. Un autre auteur mentione le fait que le cardinal était "continuellement présent" au déclin de l'empire et que pour cette raison il fallait recourir à d'autres évêques. Il avait du s'exiler lit-on ailleurs.

François Fesch était un bâlois de bonne famille, premier lieutenant appartenant au régiment Suisse de Boccard, ou capitaine et converti au catholicisme pour épouser  Angèle-Marie de PIETRA-SANTA.

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