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jeudi 20 août 2015

Saint Bernard de Clairvaux


On ne présente plus saint Bernard de Clairvaux, particulièrement en honneur dans la très proche abbaye de Lucelle, que la Révolution Française détruisit selon les usages de l'époque. Saint Bernard s'y arrêta-t-il ? Il y a plus que des doutes, mais il y est en honneur. On le fêtera en ces saints lieux le dimanche 23 août prochain. Mentionnons un différend franco-suisse, à propos d'une relique qui est repassée la frontière après le changement d'affectation de la chapelle côté suisse, au grand regret de bon nombre d'Helvètes locaux.


Nous avons ici une ancienne édition de ses oeuvres. Nous pouvons par esprit "sportif" nous remémorer les joutes entre sant Pierre le Vénérable, Abbé de Cluny, et ce grand saint. Nous avons un bon exemple de ces disputes ou discussions dans cet extrait d'une lettre de l'Abbé de Cluny. Il est arrivé à saint Bernard d'essuyer quelques déconvenues du fait d'une application très littérale de la Sainte Règle avec un de ses neveux notamment, qui l'abandonna pour un monastère clunisien.

Tous deux étaient mus par un grand amour de la Vierge Marie. Citeaux sétendit grâce en partie au prestige et à l'aura de saint Bernard. Et Cluny vit son influence diminuer du fait notamment de l'emprise des "laïcs".

Méditation sur le Salve Regina

Puisque je veux saluer la Vierge, je dois d'abord considérer sa grandeur. Car elle ne peut pas être plus élevée par rapport à son Fils, que d'être appelée mère de Dieu. C'est donc en admettant la magnificence de notre Reine, que je dis avec respect et dévotion : « salut ô Reine ». Désormais, ô Souveraine, je veux combattre sous votre protection : je me soumets entièrement à votre puissance; gouvernez-moi complètement, ne laissez rien à régir à ma faiblesse pour ce qui me concerne. Car sachez que tout ce que vous m'abandonnerez sera misérablement détruit. Mais, comme du sommet de la tête jusqu'à la plante des pieds je me trouve rempli de misères et de corruption, créature si noble, comment daignerez-vous diriger cette puanteur et cette horreur, vous la « Reine de miséricorde?» Et quels sont les sujets de la miséricorde, sinon les misérables? Vous éprouvez beaucoup de sollicitude pour eux: vous les avez adoptés pour vos enfants, vous avez voulu, ô Souveraine, vous charger de leur direction : voilà pourquoi on vous appelle « Reine de miséricorde. » Nous donc qui sommes misérables, nous nous consolerons désormais avec vous, ô notre maîtresse, nous habiterons dorénavant avec vous, nous nous attacherons à vous de toutes les entrailles de notre âme, parce que vous êtes « la vie, » oui, la vraie vie, puisque par votre humilité vous avez vaincu la mort de l'orgueil et nous avez obtenu la vie de la grâce. O vie vraiment aimable, vie désirable, vie délicieuse, vie qui nourrissez vos enfants des aliments célestes. En effet, quiconque veut vous posséder doit s'affliger, repousser les délices, mépriser toute délicatesse : et plus on se mortifie, plus on vous possède.
etc...

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