57. La lumière de la foi ne nous fait pas oublier les souffrances du monde. Pour combien d’hommes et de femmes de foi, les personnes qui souffrent ont été des médiatrices de lumière ! Ainsi le lépreux pour saint François d’Assise, ou pour la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, ses pauvres. Ils ont compris le mystère qui est en eux. En s’approchant d’eux, ils n’ont certes pas effacé toutes leurs souffrances, ni n’ont pu leur expliquer tout le mal. La foi n’est pas une lumière qui dissiperait toutes nos ténèbres, mais la lampe qui guide nos pas dans la nuit, et cela suffit pour le chemin. À l’homme qui souffre, Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne, d’une histoire de bien qui s’unit à chaque histoire de souffrance pour ouvrir en elle une trouée de lumière. Dans le Christ, Dieu a voulu partager avec nous cette route et nous offrir son regard pour y voir la lumière. Le Christ est celui qui, en ayant supporté la souffrance, « est le chef de notre foi et la porte à la perfection » ( He 12, 2).
La souffrance nous rappelle que le service rendu par la foi au bien commun est toujours service d’espérance, qui regarde en avant, sachant que c’est seulement de Dieu, de l’avenir qui vient de Jésus ressuscité, que notre société peut trouver ses fondements solides et durables. En ce sens, la foi est reliée à l’espérance parce que, même si notre demeure terrestre vient à être détruite, nous avons une demeure éternelle que Dieu a désormais inaugurée dans le Christ, dans son corps (cf. 2 Co 4, 16-5, 5). Le dynamisme de foi, d’espérance et de charité (cf. 1 Th 1, 3 ; 1 Co 13, 13) nous fait ainsi embrasser les préoccupations de tous les hommes, dans notre marche vers cette ville, « dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (He 11, 10), parce que « l’espérance ne déçoit point » (Rm 5, 5).
Dans l’unité avec la foi et la charité, l’espérance nous projette vers un avenir certain, qui se situe dans une perspective différente des propositions illusoires des idoles du monde, mais qui donne un nouvel élan et de nouvelles forces à la vie quotidienne. Ne nous faisons pas voler l’espérance, ne permettons pas qu’elle soit rendue vaine par des solutions et des propositions immédiates qui nous arrêtent sur le chemin, qui « fragmentent » le temps, le transformant en moments ; c’est le temps qui gouverne les moments, qui les éclaire et les transforme en maillons d’une chaîne, d’un processus. L’espace fossilise le cours des choses, le temps projette au contraire vers l’avenir et incite à marcher avec espérance.
Lumen fidei
35. POUR LES RÉFUGIÉS ET LES EXILÉS
ANTIENNE D'OUVERTURE Ps 90, I I
Dieu a donné mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins.
ou bien Jr 29, 11.12.14
« Mes pensées, dit le Seigneur Dieu,
sont des pensées de paix et non pas de malheur.
Appelez-moi, je vous écouterai,
et, de partout, je vous ramènerai de votre exil. »
PRIÈRE
Seigneur, aucun
homme n'est pour toi un étranger, et nul n'est si loin que tu ne puisses le secourir
: N'oublie pas les réfugiés, les exilés,
les enfants séparés de leur famille; Que prennent fin leurs souffrances, et
donne-nous, pour accueillir ceux que le monde rejette, l'amour et le respect
que tu leur portes. Par Jésus Christ.
PRIÈRE SUR LES OFFRANDES
Seigneur, tu as
voulu que ton Fils donne sa vie pour réunir tes enfants dispersés; Par le
sacrifice d'Alliance qui nous rassemble, aide les hommes de ce temps à
supprimer ce qui les oppose et à se traiter vraiment comme des frères. Par
Jésus.
antienne
de la communion ps 90, 2
J'invoque mon
refuge et mon recours, le Seigneur, le Dieu dont je suis sûr.
PRIÈRE APRÈS LA COMMUNION
Dieu qui nous as
donné des forces neuves en nous faisant communier au même pain et à la même
coupe, Rends-nous plus attentifs aux appels de nos semblables, étrangers ou
délaissés, pour que nous puissions un jour nous retrouver tous ensemble en ton
Royaume. Par Jésus.
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