Saint Nicolas de Flüe à la chapelle N-D du Vorbourg
Si le pape François a invité une super-puissance à devenir amie
et propagatrice de la paix, notre modeste pays veut en être une aussi, à l’instigation
de frère Nicolas de Flüe, "Bruder Klaus". Sa « lettre aux bernois »
invite non seulement les autorités de l’ancien et grand canton à le devenir,
mais tous les habitants de notre pays.
Quelles secrètes recettes se cachent donc dans l’ermitage de
notre saint national, tout près de la rivière, au fond du vallon ?
« Que le nom de Jésus
soit votre salut!»
La charité que vous me
témoignez m'incite à vous entretenir davantage.
Oui, la charité d’abord qui permet de construire des ponts
et d’entrer en relation pour bâtir quelque chose en commun, un vivre ensemble
paisible.
Obéir est le plus
grand honneur au ciel et sur la terre. Appliquez-vous
donc à être obéissants (solidaires) les uns envers les autres.
Ensuite l’obéissance mutuelle et non l’individualisme
forcené, donc la solidarité les uns envers les autres.
La sagesse est le plus
désirable de tous les biens parce qu’elle permet d’entreprendre toutes choses
en les menant à bien.
Le vivre ensemble peut conduire à une sagesse, si les
différends se résolvent par la discussion et les négociations.
La paix se trouve toujours en Dieu, car Dieu est la paix, et la paix ne
peut être troublée. La discorde au contraire trouble toujours. Veillez donc à
chercher avant tout la paix.
Protégez les veuves et les orphelins comme vous l'avez fait
jusqu'ici. Celui qui jouit ici-bas d'un plus grand bien-être qu'il en soit
reconnaissant envers Dieu, afin que son bonheur soit encore augmenté dans le
Ciel.
Et revoilà la charité, la solidarité et le souci du bien
commun qui doit fonder toute action politique. Est-ce le premier souci de nos politiciens
en cette période électorale ?
Les fautes publiques
il faut les empêcher et s'en tenir toujours à leur propos à la justice.
La justice est indispensable pour sauvegarder la paix et le
vivre ensemble. Mais dans son application, un chrétien doit se souvenir de ce
qui suit :
Gardez aussi le
souvenir de la Passion du Seigneur dans vos cœurs, car il est pour l'homme la
plus grande des consolations à la dernière heure.
Le Christ est mort sur une croix, il a été condamné à mort.
La justice doit respecter la dignité humaine et donc la vie humaine.
Beaucoup sont dans le
doute au sujet de la foi et à cause de la foi. Il ne faut pas douter des
vérités de la foi, elles sont comme elles ont été révélées. Je ne vous
écris pas ces choses parce que je pense que vous ne croyez pas comme il faut,
et, je ne doute pas que vous ne soyez de bons chrétiens. Mais je vous écris
pour vous avertir, afin que si le mauvais esprit vous tente, vous lui résistiez
d'autant mieux, comme de fidèles chevaliers.
C'est tout. Dieu soit avec vous. Donné le jour de la
Sainte-Barbe, en l'an 82. Moi, Frère Nicolas de Flue, j'ai apposé mon sceau
personnel sur cette lettre. »
Quelques éléments du discours du pape au Congrès à Washington.
Toute activité
politique doit servir et promouvoir le bien de la personne humaine et être
fondée sur le respect de sa dignité.
Si la politique doit vraiment être au service de la personne
humaine, il en découle qu’elle ne peut être asservie à l’économie et aux
finances. La politique est, en effet, une expression de notre impérieux besoin
de vivre unis, en vue de bâtir comme un tout le plus grand bien commun : celui de la communauté qui sacrifie les
intérêts particuliers afin de partager, dans la justice et dans la paix, ses
biens, ses intérêts, sa vie sociale.
Nous savons qu’en nous efforçant de nous libérer de l’ennemi
extérieur, nous pouvons être tentés de nourrir l’ennemi intérieur. Imiter la haine et la violence des tyrans
et des meurtriers est la meilleure façon de prendre leur place. C’est
quelque chose qu’en tant que peuple vous rejetez.
Notre réponse doit au
contraire être une réponse d’espérance et de guérison, de paix et de justice.
Nous devons aller de l’avant ensemble, unis, dans un esprit
renouvelé de fraternité et de solidarité, en coopérant généreusement pour le
bien commun.
Etre au service du dialogue et de la paix signifie aussi
être vraiment déterminé à réduire et, sur le long terme, à mettre fin aux
nombreux conflits armés dans le monde. Ici, nous devons nous demander :
pourquoi des armes meurtrières sont-elles vendues à ceux qui planifient
d’infliger des souffrances inqualifiables à des individus et à des sociétés ?
Malheureusement, la réponse, comme nous le savons, est simple : pour de
l’argent ; l’argent qui est trempé dans du sang, souvent du sang innocent. Face
à ce honteux et coupable silence, il est de notre devoir d’affronter le
problème et de mettre fin au commerce des armes.
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