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vendredi 30 octobre 2015

Guérison d'un hydropique

Evangile : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » (Lc 14, 1-6)

Hier des pharisiens venaient prévenir Jésus qu'Hérode pourrait vouloir attenter à sa vie. Mise en garde face à un danger bien réel, ou tentative de le faire taire? L'Evangile de ce matin nous parle encore des pharisiens. Jésus invité dans la maison d'un de leurs chefs, guérit un malade hydropique, le jour du sabbat. Au fait qu'est-ce l'hydropisie? Qu'entendait par là, saint Luc, le médecin? Ayant le bonheur de disposer d'un savoir à notre portée, nous pourrions nous offrir le luxe d'une petite définition wikipédienne. Grosso modo, il s'agit d'un oedème. [Le terme d’hydropisie était anciennement employé pour désigner tout épanchement de sérosité dans une cavité naturelle du corps ou entre les éléments du tissu conjonctif. Il pouvait donc être synonyme d'«œdème». La plupart du temps, l'hydropisie en tant que maladie désignait la cause principale d'œdèmes généralisés, à savoir l'insuffisance cardiaque congestive. Aujourd'hui, le terme s'applique surtout aux poissons d'aquariums ainsi qu'aux escargots. (Explication plus approfondie).] Merveille, nous voilà ayant repoussé les bornes de notre ignorance...

Jésus guérit cet homme un jour de sabbat, mettant en avant le primat de la charité. Comment aimer Dieu en négligeant son prochain? Dieu aime tous les hommes et ne veut en perdre aucun. Il faut nous le rappeler particulièrement en ces jours où l'Eglise a commémoré les 50 ans de Nostra Aetate. Dieu  à plus forte raison encore, est-il touché par la situation de ceux qui ont été baptisés dans la mort et la résurrection de son Fils. La charité est première, elle est au coeur de la vie de Dieu Trinité et de la vie en Dieu. Comment peux-tu dire que tu aimes Dieu que tu ne vois pas, si tu n'aimes pas ton prochain que tu vois? L'hydropisie est souvent le signe et la cause d'autres dysfonctionnements y compris cardiaques. La guérison de ce malade ne veut-elle pas aussi dire que notre coeur doit être guéri?

Prenons un extrait des propos du pape lors de l'audience consacrée surtout au 50ème anniversaire de Nostra Aetate et au dialogue interreligieux, comme il a été dit.

Le jubilé extraordinaire de la miséricorde, qui est devant nous, est une occasion propice pour travailler ensemble dans le domaine des œuvres de charité. Et dans ce domaine, où compte surtout la compassion, peuvent s’unir à nous tant de personnes qui ne sentent pas croyantes ou qui sont à la recherche de Dieu et de la vérité, des personnes qui mettent au centre la figure de l’autre, en particulier la figure du frère ou de la sœur dans le besoin. Mais la miséricorde à laquelle nous sommes appelés embrasse toute la création, que Dieu nous a confiée afin que nous en soyons les gardiens, et non les exploiteurs ou, pire encore, les destructeurs. Nous devrions toujours nous proposer de laisser le monde meilleur que celui que nous avons trouvé (cf. encyclique Laudato si’, n. 194), à partir de l’environnement dans lequel nous vivons, à commencer par les petits gestes de notre vie quotidienne.

Sur la maladie, il disait : Vous pouvez offrir à Jésus les douleurs de la maladie: les maladies sont toutes laides, toutes; nous pouvons les offrir à Jésus et aller de l’avant et demander la grâce, dans la tristesse et dans les douleurs, de ne pas perdre l’espérance. L’espérance qui nous donnera de la joie.

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